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Philip Glass (1937) › Songs from liquid days

cd • 10 titres • 59:41 min

  • Three songs
  • 1There are some men2:54
  • 2Quand les hommes vivront3:00
  • 3Pierre de soleil4:02
  • from Koyaanisqatsi
  • 4Vessels7:55
  • Songs from liquid days
  • 5Changing opinion8:59
  • 6Lightning6:47
  • 7In liquid days5:09
  • 8Open the kingdom8:31
  • 9Freezing3:28
  • 10Forgetting9:07

informations

1999

Cet enregistrement n'est pas la version originale enregistrée sous la supervision de Glass avec ses producteurs habituels (Kurt Munkacsi et Michael Riesman) mais une autre interprétation où certaines parties de l'orchestre sont remplacées par des choeurs - une seconde version (preuve du relatif succès de cette oeuvre) qui a eu l'approbation de Glass. J'ai ajouté en seconde pochette celle de l'enregistrement "historique". Les "Three songs" ainsi que l'extrait de "Koyaanisqatsi" ne sont pas chroniqués ici.

line up

Crouch End Festival Chorus, National Sinfonia, David Temple (direction), Wills Morgan, Najma Akhtar (voix solistes), Alan Brind (chef de choeur), Elizabeth Shepherd (piano), David Roach (saxophone), Paola Bonora (flûte).

chronique

Adapter ses ritournelles répétitives à un format plus pop et plus accessible, tel est le pari risqué qu'entreprend Philip Glass alors qu'il est encore tout auréolé du prestige que lui a conféré sa première trilogie d'opéras. Pourquoi risqué ? D'abord parce que les admirateurs d'Einstein, et même ceux de Satyagraha et Akhénaton, pourront trouver à bon droit que les mélodies ensorcelantes de l'Américain, hors des partis-pris assez extrêmes de répétition et de durée, y laissent des plumes. Ensuite, parce que Philip Glass commence à se trahir, et révèle la vraie nature de son entreprise musicale, abandonnant une partie de l'ambition qu'il avait laissé entrevoir (la "trahison" ayant débutée d'ailleurs un peu plus tôt avec "The photographer"). Pourtant, on lui pardonne encore. Les années 1980 verront d'autres pièces de haute-volée, fondues dans un moule plus "classique" (Itaipu, concerto pour violon), et ces "Songs from liquid days" recèlent quelques très beaux moments : la fureur de "Lightning", qui fait songer à la scène 1 de l'acte II de Satyagraha, le solennel refrain de "Open the kingdom" ou encore le majestueux et fervent finale de "Forgetting". La ferveur, précisément, c'est cela qui manque parfois ; cette aura mystique et sacrée qui nimbait Akhénaton, par exemple, d'une teinte assez différente. Ici, nous sommes malgré tout ramenés à l'aspect "chant profane", un peu comme dans les "Carmina burana" de Carl Orff. Il y a pire, comme référence ? Oui, mais il y a mieux. Toujours est-il qu'on flirte de temps en temps avec la mièvrerie, mais sans encore tomber dedans. À noter, dès cette époque, le prestige dont jouit Glass dans les sphères de la musique plus pop justement, puisque les artistes dont il s'entoure pour pondre les paroles de ses chansons ne sont pas les premiers venus : David Byrne, Paul Simon, Suzanne Vega... En attendant l'entreprise beaucoup plus douteuse de ses symphonies sur des thèmes de David Bowie et Brian Eno, extraits de "Low" et "Heroes", ce disque-ci se laisse encore bien écouter.

note       Publiée le dimanche 22 novembre 2009

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    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Pour moi ce disque vaut surtout pour "Changing Opinion", splendide, qui m'emporte tant par le texte que par la musique. J'ai plus de mal avec les pièces comme "Lightning" qui semblent sans contexte et un peu dure à avaler telles quelles.