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Philip Glass (1937) › Music with changing parts
- 1994 • Elektra nonesuch 79325-2 • 1 CD
1 titres - 61:38 min
- 1/ Music with changing parts (61:38)
informations
Enregistré en 1971 au Martinson Hall du Public Theater, New-York.
line up
Steve Chambers (orgue électrique), Jon Gibson (orgue électrique, saxophone soprano, flûte, voix), Philip Glass (1937) (orgue électrique, flûte alto), Dickie Landry (saxophone soprano, saxophone ténor, piccolo, flûte, voix), Kurt Munkacsi (traitement électronique des instruments), Arthur Murphy (piano électrique), Robert Prado (trompette, flûte, voix), Barbara Benary (violon électrique, voix)
chronique
"Music with changing parts" est à placer dans la continuité des premières oeuvres de Philip Glass (Two Pages, Contrary Motion, Music In Fifths, Music In Similar Motion, chroniquées ici-même), sauf que là, j'ai envie de paraphraser le slogan de je ne sais plus quel film : "N'y allez pas, ça dure une heure !" En effet, même avec la meilleure volonté du monde, il est presque impossible de s'accrocher aux wagons de cette musique spartiate. Philip Glass dirige son ensemble depuis l'orgue : il change régulièrement de motif mélodique, lequel est repris par les autres musiciens, répété un très grand nombre de fois, puis allongé au fur et à mesure selon le processus additif cher à l'Américain. La nouveauté ici, c'est qu'un ou plusieurs musiciens sont autorisés à quitter le tutti pour jouer (ou chanter) des harmoniques (notes longues et tenues, dans la même tonalité que le motif répété). C'est sensé envoyer un message subliminal à l'auditeur, prolonger son extase. Mais ce coup-ci, avec moi, ça n'a pas pris. Cette pièce est décidément trop longue et d'un caractère trop peu "dramatique" pour ne pas susciter l'ennui. Certes, elle a contribué à l'évolution du compositeur ; certes, selon la légende, Bowie et Eno auraient assisté aux premiers concerts de Glass en entendant cette oeuvre et en aurraient été fortement tourneboulés (dès l'année suivante, c'est le "No Pussyfooting" de Fripp et Eno, quand même bien moins austère, qui rappelle un peu cette influence), mais bon, il faut vraiment être un fanatique de la première charette pour vouloir se faire du mal avec cette musique, alors que suivront "Music in twelve parts" et surtout "Einstein on the beach", qui vont faire de Glass non pas le maître du monde, mais le maître de cette nouvelle avant-garde venue d'outre-atlantique, en compagnie de Terry Riley et de Steve Reich.
note Publiée le vendredi 4 mars 2005
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commentaires
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- zugal21 › Envoyez un message privé àzugal21
ça m'intéresse. J'ai peu de choses dans ce style, et donc merci de clairement nuancer la note
- Alfred le Pingouin › Envoyez un message privé àAlfred le Pingouin
Moi j'adore cette période de Glass, c'est pas si rigide que ça, y a les bourdons en plus qui amènent un peu d'air, mais quand tu essaies de suivre le processus implacable, au bout d'un moment ça va tout seul, tu te laisses porter...
- Note donnée au disque :
- Richter › Envoyez un message privé àRichter
Le répétitif chez Glass n'est pas chiant, il fait voyager mais je ferai une petite exception avec Music with changing parts qui est plutôt soporifique par tant de rigidité. Par contre je n'ai toujours pas Music in twelve parts et ça, c'est la loose !
- Note donnée au disque :
- Wotzenknecht › Envoyez un message privé àWotzenknecht
- Ce que je ne comprends pas, c'est l'intérêt conceptuel de l'oeuvre, plagiée de 'In C' de Riley ? A quoi bon refaire strictement la même chose ?