Capricorns › Capricorns

À l'époque on ne sait pas trop à quoi s'attendre avant l'écoute de cet EP de Capricorns... Pas grand écho niveau presse, pochette sobrement discrète flanquée d'un logo indéchiffrable, artwork consistué de maigres illustrations précises et obscures, tracklist incompréhensible, noir et blanc, riche mais nous laissant par contre toujours aussi interrogatif sur le contenu... Une petite idée, en s'apercevant que la chose est sortie chez Rise Above ; néanmoins vite effacée par la maigre écoute en dilletante qu'on s'accordera chez son disquaire, le temps d'apprécier une espèce d'intro post-rock toute gentille et un peu momolle. Et puis finalement, une fois saisit du disque, on en vient à s'en prendre une bien bonne baffe d'effet de surprise, car si le premier titre est seulement cassé de temps à autre par quelques attaques bien lourdes, ça devient salement plus méchant sur Queen of Bruises, qui démarre sur les chapeaux de roues avec ses putains de grattes rythmiques, mélodiques, racées et à forts effluves Pelicanesque. Et c'est encore pire sur le dernier morceau de l'Ep, Transcendental evisceration, où on se laisse soudain surprendre par des rapides beuglements hurlés et chauds, se plaçant parfaitement en apothéose face au délire instrumental cotonneux, et convaincant une fois pour toute de la teneur en vitamines de ces grosses guitares palourdes qui disent pleins de choses à travers leur saturation rondouillette.