Grip Inc. › Power of inner strength

Tiens un "super-groupe" ! Voici donc Grip Inc, avec en son sein le non moins célèbre Dave Lombardo et Waldemar Sorychta, producteur très "coté" chez les groupes metal goth (corrigez moi si je me trompe). Très attendu au tournant, notamment par les fans de Slayer, "Power of inner strength" montre un groupe de thrash à mi chemin entre la scène bay area (les titres speed) et une orientation plus moderne (riffs power metal, percussions, gros son...). Tout commence donc par une intro de percus qu'on croirait sortie d'un album de Laberinto, assez étrange, avant de se lancer sur le premier morceau qui n'en est pas vraiment un... Enfin j'espère, parce que sinon je penserai qu'on se fout de notre gueule. Ok, c'est une bonne idée de centrer le truc sur un pattern de batterie, mais de là à le répéter 250 fois, et surtout d'oublier toute dynamique... Ce sera d'ailleurs le souci d'un paquet de morceau du disque (3innate affliction", "Cleanse the seed") sur lesquels je me fais vraiment chier... Et pourtant, le disque possède un tas d'atouts. L'effort de sortir de l'aura Slayer est palpable, et parvient même à faire des merveilles, notamment sur le mythique "Hostage to heaven". Et oui, bien que je ne lui octroie que 3/6, ce disque possède en son sein une des plus grosses tuerie des années 90 : LE hit thrash "hostage to heaven". Riff dont on se souvient 10 ans après, énergie instantanée, structure bien pensée, solos d'anthologie, la super classe... Le groupe retente d'ailleurs la même sauce avec "Colors of death" avec toujours un grand talent, un petit cran en dessous. Bref, s'il y a bien un constat évident à faire, c'est que le groupe s'en sort bien mieux sur les titres speeds que sur le reste... Pourtant il y avait de l'idée, tenter d'incorporer des élements bien plus sombres, mais c'est le plus souvent raté ("Longest hate", " Monster amongst us") excepté peut-être sur "Heretic war chant", efficace avec sa rythmique rouleau compresseur... Donc oui, il a ya beaucoup de bonnes choses dans cet album, mais aussi des moins bonnes, beaucoup aussi. Gros 3/6 donc, pour un disque qui recèle d'excellentes surprises, mais qui risque de devenir un album dont on zappe la moitié des chansons. Certains se contenteront de cette énorme prod', de la puissance qui se dégage du truc, et des quelques morceaux qui valent le détour ("Hostage to heaven" putain !)... Mais d'autres verront aussi un album inégal, peut-être un brin trop prétentieux, qui ne doit être pris que pour ce qu'il est : un disque de thrash avec Dave Lombardo dedans.