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Egg › The polite force
informations
Morgan Studios, Londres, Angleterre, 1970
Il s'agit du pressage japonais paru en 1991 dans le cadre d'une retrospective du label psyché anglais Deram.
line up
Dave Stewart (orgue), Clive Brooks (batterie, percussions), Mont Campbell (basse, chant)
chronique
En ce qui me concerne (et jusqu'à preuve du contraire, puisque c'est tout de même mon opinion que j'exprime au travers de ces écrits), le morceau qui ouvre ce second tome de la trilogie de Egg reste pour moi un monument inaltérable, un de ces morceaux phares et universels qui réunissent en eux une foule d'éléments épars qui font qu'on y retourne encore et encore pour se désaltérer de leur science exacte. Après trois minutes d'introduction partagée en deux thèmes, l'un carré et bien lourd (basse et orgue ensemble), l'autre plus volage qui amène la mélodie jazzy qui va servir de colonne vertébrale au morceau, la partie chantée peut commencer, et là, plus de doute, c'est du Canterbury en plein : on a droit à la fois aux arpèges et aux sons à la Ratledge et à la suavité vocale d'un Caravan. "Contrasong" n'est pas en reste avec une architecture faite de temps et de contre-temps, appuyés par des cuivres dont l'attaque vient en appui du reste de la rythmique élastique du groupe. Egg se permet de revisiter un des interludes de son album précédent, "Boilk", l'y adjoignant un nouveau thème de Bach, ce qui a pour conséquence d'étirer en longueur ce passage autrefois anodin en un délire total qui préfigure en quelque sorte l'avènement de la scène Rock In Opposition, en confrontant thèmes classiques et orientations avant gardistes et bruitistes improvisées ; un peu comme si Henry Cow jouait avec le mellotron du King Crimson de "Lizard". Comme de coutume, et comme le veut la règle qui prévaut alors, le disque se conclut sur un "Long Piece N°3", encore vingt minutes de chassés croisés improbables, de thèmes enchevêtrés, de passages perturbés à d'autres plus apaisants, une recherche indiscutablement rythmique pour sa première et quatrième section, ouvertement harmonique pour ses deuxièmes et troisièmes, qui illustrent, si possible, une rencontre entre le Soft Machine des débuts ("Volume Two") et l'Emerson Lake & Palmer de "Tarkus". Un son vieillot qui a son charme, mais un disque qui demeure injustement négligé.
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commentaires
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- DesignToKill › Envoyez un message privé àDesignToKill
Bien bon cet album, 4/6, mais je sens qu'il va se bonifier par les écoutes...
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- franmart › Envoyez un message privé àfranmart
a visit to newport hospital, c'est rentrer dans un univers inconnu fait de brouillard et de vide, une melasse imtemporelle et sublime au gout de piment et de guimauve .
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- ph7 › Envoyez un message privé àph7
Quelle tristesse que cette petite merveille n'est pas fait plus d'éclat à l'époque. Quelle prouesse technique, audace et recherche intéractive. C'est une perle en toutes pièces !
- nicliot › Envoyez un message privé ànicliot
- Cet album est un petit bijou. A sa sortie, deux des membres de ce trio ont alors à peine 19 ans et proposent tout de même une maturité et des efforts de composition impeccables. Avec les quelques clins d'oeil au maître Emerson, ce disque méconnu est indispensable, ne serait-ce que pour la première piste!
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