C’est pas que je cherche des noises à qui que ce soit mais tout de même… Le mec qui écrit une chanson frisant le plagiat (je ne suis pas juge mais quand j’entends le début de ‘Daisy chain’ et ‘Strange Love’ de Depeche Mode…), en plus, il la colle sur deux albums ! Une chose est claire, le Night Sins 2019 a laissé tomber les influences purement gothiques rock pour assumer pleinement un goût pour la new wave 80’s et particulièrement Depeche Mode. Finis les vocaux caverneux, la boîte conquérante (encore que, selon les chansons ), bonjour les sonorités synthétiques, le chant plus clair… C’était en prévision donc la mue n’est pas si spectaculaire, le cap est négocié sans casse. Mon souci vient plutôt du manque de personnalité flagrant de la musique qui est certes bien composée, produite avec soin, mais marquée de l’aura des Quatre de Basildon à un point frisant l’indécence. Dans les sonorités un peu, dans la mise en place des structures beaucoup. Inutile de jouer les langues de pute, on n’en est pas au point de hurler ‘Au clone ! Au clone !, à chaque mesure et quelques tics plus goths de l’ancienne époque distinguent Night Sins des influences. Qui est plus est, les Américains n’ont cherché à jouer la carte vintage pour titiller la corde nostalgique jusqu’à l’extase ou au dégoût selon les sensibilités; c’est certes très calibré 80’s mais sans refus du contemporain. Kyle Kimball tente quelques éclats râpeux sur ‘Annihilator’ mais rien n’y fait, l’ombre de Depeche Mode plane comme une brume visqueuse sur l’entier du disque. Ce n’est pas non plus un cas d’école, non ? Effectivement mais pour s’en extirper, il faudrait produire des titres de malade ce qui est loin d’être le cas sur cet album. C’est bon, ça s’écoute avec un réel plaisir (oui, je sais, c’est déjà pas mal) mais ça ne dépasse pas la moyenne. ‘Average’ pour user d’un terme anglais.