Vous êtes ici › Les groupes / artistesSSuzi Sabotage › Postmodern dystopia

Suzi Sabotage › Postmodern dystopia

détail des votes

Membre Note Date
Shelleyan      dimanche 10 avril 2022 - 14:51
Aplecraf      dimanche 10 avril 2022 - 16:29
Richard      dimanche 10 avril 2022 - 15:48

cd • 8 titres

  • 1Sacrifice
  • 2Persona non grata
  • 3На севере
  • 4Frenzy
  • 5Distance
  • 6They can't breathe
  • 7The world is a heartache
  • 8Sacrifice (Carnal machinery remix)

extraits vidéo

informations

https://suzisabotage.bandcamp.com/

line up

Suzi Sabotage (chant, musique)

chronique

Si vous êtes du genre à chanter dans la douche, j’espère que vous avez la peau solide et que votre facture de gaz ou d’électricité est à jour… Ou alors simplement évitez d’écouter ‘Postmodern dystopia’ avant de poser les orteils dans la baignoire sinon on risque de vous y retrouver deux jours plus tard, chantant à tue-tête sous la flotte. De nos jours, c’est simple, tout le monde (re)trouve le goût du synthé et chacun y va de son projet dark cold minimal wave mais comme toujours, il y a celles et ceux qui font ça bien et les autres. Suzi Sabotage appartient clairement à la première catégorie et plutôt sur les hautes marches du podium. Pourquoi ? Le traitement des sonorités pour commencer, classiques mais bien sélectionnées, traitées avec soin pour un maximum d’ambiance (le tout servi par un très bon mixage), la richesse des arrangements ensuite, sans en faire des tonnes non plus. Chaque titre conserve une approche fraîche, directe, immédiate, tout en évitant des schémas trop prévisibles. Les climats varient également, ouvertement dansants (sans que ce ne soit péjoratif) sur l’excellent ‘Sacrifice’, plus menaçants sur le très bon ‘Persona non grata’, hivernal et triste (‘На севере’) sans que ne se dissipe jamais une impression de noirceur froide ou de froid obscur selon les points de vue. Tous ces éléments ne suffiraient pas sans la pièce-maîtresse qu’est le chant de Suzi. La jeune femme se surpasse comme jamais et nous livre, parfois au sein de la même chanson, l’étendue de ses possibilités. Il y a quelque chose de magique dans cette voix résonnant comme l’appel d’une sorcière des profondeurs de la forêt pour avertir, menacer, charmer, se démultiplier en une farandole sabbatique hypnotique. Une autre qualité à signaler est qu’aucun titre ne s’égrène de manière linéaire; on croit se couler dans une ambiance que de nouveaux éléments viennent enrichir la donne. Ces compositions sont donc de celles que l’on écoute, d’autant que les paroles véhiculent des idées fortes, même si, inutile de la cacher, ‘Postmodern dystopia’ est aussi une usine à tubes (‘Sacrifice’, ‘Persona non grata’, ‘They can’t breathe’, ‘The world is a heartache’). J’ai beau être peu friand de remixes, celui de ‘Sacrifice’ qui clôt le disque ne gâche rien, conservant la puissance de l’original en proposant une relecture plus dansante mais efficace (bon, c’est Jacques Saph qui l’a réalisé, pas un débutant). Si vous êtes perdu(e) dans la jungle des productions estampillées cold synthie ou dark wave, pourquoi ne pas commencer par les meilleurs trucs ? Ce cd en fait partie.

note       Publiée le dimanche 10 avril 2022

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Postmodern dystopia" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Postmodern dystopia".

    notes

    Note moyenne        3 votes

    Connectez-vous ajouter une note sur "Postmodern dystopia".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Postmodern dystopia".

    dariev stands Envoyez un message privé àdariev stands
    avatar

    y'a pas que du grandiose sur les Tribute Albums de ce label (comme souvent avec cet exercice), mais merci d'en parler, car hier ça m'a permis de découvrir ça : https://coitusinterruptusproductions.bandcamp.com/track/tearful-moon-i-love-you-in-your-tragic-beauty-this-cold-night-mix

    ça tient beaucoup au génie de la composition de base, mais quand même, avec la voix de Dave Gahan, ou de Lühje Dell Eglio de Stolearm, ça serait un des meilleurs morceaux de goth-boum qui soit. Et on reste dans le sujet car la dite Suzi Sabotage a collaboré avec Tearful Moon.

    Richard Envoyez un message privé àRichard

    La Finlandaise fait une belle apparition sucrée bien loin de ses habituels espaces glacés sur un titre du nouvel album de Selfishadows, projet dark wave transalpin. L'occasion pour les curieux également de jeter une oreille sur la reprise par ce dernier de 'Second Skin' qui apparaît sur une compilation d'artistes italiens qui reprennent les Mancuniens, avec entres autre Red Mishima, This Eternal Decay, The Black Veils. Ou comment unir deux passions : l'Italie et les Chameleons.

    Note donnée au disque :       
    Richard Envoyez un message privé àRichard

    Je reprends mes mots que j'avais laissés dans une de tes chroniques Shelleyan de Virgin In Veil il y a dix mois : solide dark wave, glaciale au possible et un poil répétitive. Pas de changement en vue cette fois :)

    Note donnée au disque :