Ce qui sauve des formations telles que Elusive, c’est une certaine forme d’humilité (du moins à l’époque où je les ai vus en première partie de je ne sais plus qui, j’ai pas suivi après), parce que niveau originalité, nous tenons-là un énième groupe goth à chapeau qui a de surcroît aussi beaucoup (trop) écouté ‘Vision Thing’ à en friser parfois le plagiat (c’est flagrant sur ‘System breakdown’, certains passages de ‘Last night’, ‘Tomorrow gone’…). Quand je dis ‘goth’, ok, c’est pas joyeux comme musique mais ce sont surtout des rockeurs (des fans de hard rock même peut-être) donc très lambda dans leur manière d’écrire un morceau et tellement tellement moins sombres que leurs références (forcément quand on n’utilise même pas de vraie basse). Ultra scolaires. On a répété les plans, travaillé la ‘grosse’ voix, acheté une boîte à rythmes, le manuel du goth rocker ouvert bien en évidence devant soi pour être certain de faire comme il faut. Passée la première salve, ce qui me retient quelque peu de balancer l’hallali, c’est mon impression que les mecs de Elusive en sont conscients et ne cherchent même pas à s’en cacher ou à prétendre être autre chose. L’autre point qui les épargne provisoirement, c’est une seconde moitié d’album toujours aussi peu originale mais plus prenante en matière de mélodies (‘Gemini’, ‘Lonely satelite', ‘Asylum’). La Scandinavie a bien des qualités mais certainement pas celle de proposer des formations gothic rock de haut standard (Dr. Arthur Krause et Malaise étant de notables exceptions) et Elusive ne déroge pas à la règle. C’est pas désagréable mais tellement générique et interchangeable. J’avais acquis leur premier cd au concert, je l’ai toujours, faudrait pas m’en demander plus non plus…2,5/6