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Chris Stamey with Yo La Tengo › V.O.T.E.

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Dioneo      mercredi 18 mars 2020 - 19:51

cd • 12 titres • 49:20 min

  • 1V.O.T.E. (Public Service Announcement)0:30
  • 2Shape of Things4:39 [reprise des Yardbirds]
  • 3Venus4:09 [reprise de Television]
  • 4Politician4:55 [reprise de Cream]
  • 5Plainest Thing4:17 [reprise de Tift Merritt]
  • 6Compared to What3:48 [écrite par Eugene McDaniels]
  • 7The Summer Sun3:13
  • 8Sleepless Nights4:10
  • 9McCauley Street (Let’s Go Downtown)10:40
  • 10Desperate Man3:21
  • 11Sleepless Nights Again1:43
  • 12The Summer Sun Again4:00

informations

Enregistré par Gene Holder et Ted Young aux studios Water Music Rcorders et Modern Recording. Mixé par Mitch Easter au studio Fidelitorium. Masterisé par Brent Lambert au studio The Kitchen. Produit par Chris Stamey.

« No one played flute on ‘McCauley Street’, that’s Ira’s ebow guitar »

line up

Georgia Hubley (batterie, harmonies vocales sur Shape of Thing), Ira Kaplan (guitare, harmonies vocales sur Shape of Things), James McNew (basse, batterie sur Compared to What et Politician, harmonies vocales sur Shape of Things), Chris Stamey (guitares électrique et acoustique, chant, overdubs mineures), Tyson Rogers (piano acoustique, wurlitzer, acetone, « aluminum-foil piano »)

Musiciens additionnels : Gene Holder (basse sur Compared to What et Politician), Catlin Cary (harmonies vocales sur McCauley Street, chuchotement sur Sleepless Nights), Bryan Cates (harmonies vocales sur Plainest Thing et Politician)

chronique

« X et Yo La Tengo », suite… Ici : Chris Stamey. Encore un dont je sais peu – j’ai écouté un coup les dB’s, son groupe le plus connu... J’en garde un souvenir plutôt bon mais assez vague. Je crois que le gars est connu pour son érudition, son goût voire un certain fétichisme pour les classiques et incunables d’un certain « bon vieux temps » – d’une certaine manière classique ou des pattes personnelles que ça prend dans telles ou telles mains, plutôt, ou de ce qui était d’abord bien singulier avant de se poser en classique. On cause là de pépites ou de scies garage, pop, power pop, rhythm’n blues, blue-eyed soul…

Ça se confirme, sur ce disque : une intro (V.O.T.E.) façon pastiche de jingle radio sur The Who Sell Out ; puis cinq reprises. Toutes au moins très bien fichues – avec des nuances qui iraient de « eh, bien trouvé » à « oui mais bon… à quoi bon s’attaquer à ça » ; de fait, pas grand-chose qui fasse oublier les originales. Faut dire… Shape of Things des Yardbirds (une de leur plus réussies et des plus étranges, à mon sens) ; Venus de Television (difficile d’atteindre à la sensualité/sensibilité distanciée de la version d’origine…) ; Politician de Cream (une des rares du groupe que j’aime vraiment... MDC en a donné aussi une version curieusement convaincante, bien mordante) ; Plainest Thing – d’une certaine Tift Merritt, contemporaine de ce disque (et je ne la connais pas mais c’est fort bien ciselé) ; puis ce Compared to What (d’Eugene McDaniels versant plume mercenaire, d’avant qu’il pète son câble en mode Héros Sans Tête de l’Apocalypse). Yo La jouent juste et bien, le chant du type est à peu près irréprochable et son jeu de guitare bien flammèches quand il s’y met. Bel exercice, cette face, rien à dire – mais rien de plus, à moins d’affectionner comme lui l’esprit collectionneur-artisan.

Passons, alors ? Eeeeeeh… Voir ! Parce qu’à vrai dire, quand ils passent à la moitié du disque issue de la plume de Stamey lui-même, ça tourne autrement. Pas de gros changement d’angle mais pourtant - l’atmosphère… qui prend une tout autre consistance ! Au point qu’on se demande pourquoi le gars, avant ça, s’est encombré d’hommages ! Artisan, disais-je ? En effet ! Et vraiment : quelle idée d’aller glaner chez de réputés indépassables (et de les jouer plan-plan) quand on sait comme ça vous tailler une chanson. Une atmosphère, encore, une ambiance. The Summer Sun (ah tiens… comme l’album des Yo La sorti l’année d’avant) et Sleepless Nights, couvées, bleutées, courants chauds dans les rues au crépuscule puis après. Et puis… Et puis diantre : cette McCauley Street (Let’s Go Downtown) ! Même flottement feutré, d’abord, éclairs matés croisés trop vite pour les saisir dans les vitres dépolies. Et l’électricité, lentement, qui monte et embrase. Embrase bleu, encore, mais les éclairs aux revers jaunes-oranges-et-rouges – ors, comme la photo de pochette, avec le gars qui joue renversé, baigné dans le son qui coule de son ampli. Celle-là, toujours – sans rire, littéralement ; sans toujours voir venir (alors qu’à force…) – j’en frisonne (d’aise non-éteinte, d’apaisement allumé). Voilà, ensuite : Desperate Man, qui pose à terre. On dirait une reprise à nouveau mais non – c’est encore de son fait, à ce Stamey. Et pour conclure : re-Nuits Sans Sommeil (version coda-générique de fin) puis re-Soleil d’Été (non-créditée sur la pochette, et en une espèce de mouture d’after en chemises hawaïennes, limite Happy Mondays sans la house). Bizarrement, pas lassé de les ré-entendre. Bien.

Ah oui : et bien à leur sujet (cette fois pas gâché par celui qui les invite – cf celui où c'est Jad Fair qui colle son nom aux leurs, et sa voix, pénilement, sur leur musique, Sad But True) là-dessus, même assez parfait : Ira/Georgia/James (et Gene Holder, ancien compère revenu prêter la main… et d’autres). Dommage seulement, encore une fois, que l’hôte n’ait pas insufflé là-dedans – le temps du disque entier – plus de sa propre sève. (Ce qui fait qu’allez, j’irai mieux voir, cette fois, ce qu’il a ourdit ailleurs).

note       Publiée le mercredi 18 mars 2020

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