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Rita Mistouko Studio, Paris, France; Studio Good Earth, Londres, Angleterre. Produit par Tony Visconti et les Rita Mitsouko.
Catherine Ringer (chant, guitare, clavier, basse, violon, cuivres, piano, violoncelle, congas, accordéon, trompette), Fred Chichin (guitare, clavier, basse, batterie, percussions, choeurs)
Musiciens additionnels : Tony Visconti (guitare, guitare sèche, batterie, violon, violoncelle, contrebasse, tambourin), Graham Ward (batterie), Bobby Valentine (violon), Luis Jardim (percussions), Andy Mackintosh (saxophone), Guy Barker (trompette), Peter Beachill (trombone), Sam Smith (guitare solo)
Cette fois, y a pas photo, ils sont LES Rita Mitsouko, un duo ! No comprendo quoi ? Le succès ? Pourquoi même le beauf moyen a dansé sur du post punk avec ‘C’est comme ça’, pourquoi un titre de la trempe de ‘Nuit d’ivresse’ (si, si, le côté joyeux et ensoleillé est trompeur) figure sur la B.O. d’un navet du même nom ? Ou simplement pour quelle raison Godard a voulu filmer le making-of pour son film ‘Soigne ta droite’ ? Toujours est-il qu’avec ce disque, les deux complices enfoncent tout et cassent totalement la baraque. Un poil moins audacieux que le premier, il en reprend pourtant toute la richesse, la cohérence et le savoir-faire en peaufinant le concept, l’ouvrant à un plus vaste publique sans faire pourtant la moindre concession…Exploit ou alors les beaufs d’alors avaient meilleur goût. ‘Andy’ ? Comme si les Rita Mitsouko créaient leur ‘Neue Französiche Welle’ en s’inspirant du côté minimal et froid pour lui injecter une touche organique avec ses cuivres de fanfare. ‘C’est comme ça’, forcément, le hit. Dansant as fuck. Partons vers les inconnus splendides, notamment mon favori, ‘Vol de nuit’, petite merveille de new wave nocturne et synthétique. Atmosphère feutrée, mélancolique, un peu sèche et la superbe voix de Catherine Ringer. Laquelle n’a pas pour autant perdu sa gouaille comme en témoigne ‘Les Histoires d’A.’ (celles qui finissent mal en général), bluesy mais passé à la production new wave telle qu’on la conçoit chez les Sparks par exemple (pas un hasard donc si les deux formations bosseront ensemble), idée qu’on retrouve sur le génial ‘Someone to love’ mais version punk cette fois. Le groupe n’aime décidément pas les boîtes trop étroites et n’a pas perdu le goût du bricolage en matière de composition (parce qu’en studio, c’est autre chose, c’est sous la houlette de Monsieur Tony Visconti que ça se passe): new wave, cabaret titi, rock, un zeste de folie punk, un chouia de funk frais, du jazz même un peu…On songe donc aux Sparks, à Bowie aussi (‘Un soir un chien’), à la N.D.W. brièvement mais, insaisissables, nos Français ne cessent de brouiller les pistes, refusent de se laisser cataloguer, malaxent les chansons pour flouter leur identité. Si les instrumentations de Chichin sont toujours aussi audacieuses, surprenantes et efficaces, ‘The no Comprendo’ est l’album de Catherine qui dévoile toute la palette de ses capacités avec un timbre bluesy, légèrement éraillé, une voix haut perché, de l’ironie moqueuse, entre reine des nuits et rose des pavés; savourez la tristesse torve de ‘Tonite’ où elle joue la bâtarde d’une autre Catherine, Ribeiro cette fois, et Patti Smith. Bref, le duo atteint ici une quintessence créative qu’il n’atteindra plus aussi intensément par la suite malgré la signature d’autres bonnes chansons. No comprendo quoi ? Qu’on ne parle pas plus de ce disque ? Yeah, maybe…So long, Andy !
note Publiée le mardi 31 janvier 2017
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Je viens de voir une prestation de Minuit aka "le groupe des enfants des Rita Mitsouko" (et qu'on vienne pas m'emmerder avec la dénomination, ils poussent le vice jusqu'à elle prendre le nom Ringer et lui Chichin) et c'est extrêmement troublant, surtout elle qui fait exactement comme sa mère, jusque dans le look "décalé". Je suis bien incapable de dire si c'est assez cool, complètement insignifiant ou carrément gênant. Je penche plutôt du côté des deux derniers mais je suis un connard.
ouaip c'est ca. et foutrement bien réussi; avec le chant partiellement francais ca me rappelle un peu les delires rock'n roll d'Alain Kan -certes vraiment moins talentueux come chanteur. Catherine chante vraiment bien, c'est comme ça!
Tu parles de Someone to Love ? (Elle est pas mal rockabsurf' technicandycolor ouais).
Pour ce qui est de l'influ Bowie, elle est claire sur Tonite aussi. Il y a une piste tres reussie qui fait tres B-52s, au milieu apres les trois "hits".
Je vois pas ce qu'il peut y avoir de genant dans les themes evoqués précédemment, ca fait un moment que Brassens, Gainsbourg, therion (france gall, pardon) passent a la radio. Si ca a fait parler les gens, certainement. On a tendance a penser la période actuelle comme particulièrement libérée alors qu'il n'en est rien. et que de mieux pour vendre du sch...pes, du café et des produits laitiers que d'érotiser tout ca.