Antic Clay › Hilarious Death Blues

Le bon Michael Bradley, à force de prêcher la rencontre du bien et du mal au sein des très Carnivàleien Myssouri, se devait de brosser sa voix sur une collection de songs bien cirés. C'est plutôt normal, quand on se trimballe un pareil coffre à la Clancy Brown, que d'être saisi d'une envie de toucher un peu à la poussière pour en désenfouir les trésors éventuels. Et on y découvrira évidemment plein de trucs : un Wovenhand apocryphe, un Cohen impuissant, un Ennio Morricone le morceau de viande entre les dents, un Cure acoustique au camping, un Dylan fardé, et le tout qui baigne dans une constante ambiance d'after au saloon, open whisky-bar, décrottage de santiagues déconseillé. On peut malgré tout lui reprocher de voir les choses un peu trop en grand, tandis qu'il tire son office au-delà de l'heure et demie. Mais on lui pardonne, parce qu'il a réussi à ne pas massacrer sa reprise de la Joy Div. Et puis y'a cette voix.