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John Wiese / Kevin Drumm › Sans titre

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chronique

Kevin Drumm et John Wiese sont habituellement deux gars que j'aime beaucoup. Le premier pour ses collaborations avec les meilleurs musiciens free / electroacoustique (Sugimoto, Dörner, Mats Gustaffson, Lasse Marhaug, etc...) ; le second, je crois que c'est pas la peine de le présenter, les amateurs de Sunn o))), de Merzbow, d'Evan Parker, et bien sûr LHD (chroniqué dans ces pages) savent de quoi (de qui) on parle. La rencontre augurait du meilleur. A l'écoute de ces collages / tripotages de sons numérique, on est en droit de se demander si y'a pas un peu du foutage de gueule. On ignore qui utilise qui, qui fait quoi, mais ça n'a que peu d'importance : le mixage scandaleusement bâclé de l'ensemble ressemble à des clics hasardeux sur les effets digitaux du premier logiciel venu. Impossible que ce ne soit pas volontaire. Y'a autant de relief là dessus que sur une tarte au citron. Électroencéphalogramme plat. Même par accident ça aurait dû être un peu menaçant, agaçant, bruyant, non ? Les passages harsh (invraisemblables, inoffensifs) ressemblent vaguement à la prise audio d'une gastro-entérite que vous auriez manipulé sur bandes. Vous me direz, c'est la base de l'intérêt de la musique improvisée et électroacoustique, le rapport à la supercherie. Le problème, c'est quand ça se voit.

note       Publiée le vendredi 11 avril 2014

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    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    "On ignore qui utilise qui, qui fait quoi, mais ça n'a que peu d'importance"

    GinSoakedBoy Envoyez un message privé àGinSoakedBoy

    Tout comme vl (edit: et Saï aussi d'ailleurs), seul le rendu compte, et on ne devrait pas se demander qui fait quoi (comme se demander quel animal pousse tel cri dans un disque de field recording, aucun intérêt). Mais oui, si cela ne m'avait pas choqué plus que ça, ce n'était pas au niveau de la production habituelle des deux gaillards, dans mon souvenir. (Et l'écouter au casque n'a pas du améliorer le ressenti ça c'est certain). En attente de le réécouter pour foutre les bouboules.

    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    Absolument ! Mais pour un album studio, le mixage de ce machin, là, écouté au casque (!) ça m'a glissé dessus

    VL Envoyez un message privé àVL
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    bah, je crois que dans beaucoup de genres, on est prêt à accepter la supercherie, tant qu'on n'en a pas découvert les ficelles… pour ma part, je suis bien plus attentif au résultat qu'à la méthode. Un type qui passe 1h derrière son laptop, même si visuellement c'est à chier, peut t'anéantir une salle bien mieux qu'un fou furieux qui martèle du métal comme un forcené. Mais pour revenir au disque, effectivement Drumm est un monstre qui a produit beaucoup mieux, c'est certain!

    saïmone Envoyez un message privé àsaïmone
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    La supercherie n'est pas un problème (http://www.gutsofdarkness.com/god/objet.php?objet=15848) ; le rapport à la supercherie c'est "être sur le fil du rasoir", entre savoir ce que je fais et faire n'importe quoi - c'est très difficile de savoir se situer là dessus, ce qu'illustre très bien un mec comme Yoshihide, capable de coups de génies comme de foutages de gueule. Faire n'importe quoi peut s'expliquer par une animalerie (feinte, bien sûr), une sauvagerie, qui se justifie. Tripoter des boutons en regardant l'adresse du McDo sur son iphone, non. Pourtant le résultat est parfois étrangement similaire... A mon sens il n'y a pas que le résultat qui compte. Drumm je kiffe, hein. Je pensais avoir été clair. Ici les ficelles sont trop clair pour le doute.