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Drain STH › Horror Wrestling

cd • 15 titres • 65:43 min

  • 1I Don't Mind03:43
  • 2Smile04:15
  • 3Serve The Shame03:58
  • 4Mirror's Eyes03:58
  • 5Someone04:24
  • 6Crucified04:10
  • 7Stench05:01
  • 8Crack The Liar's Smile04:01
  • 9Klotera03:47
  • 10Mind Over Body05:38
  • 11Unforgiving Hours04:53
  • 12Unreal04:48
  • 13(So I Will Burn) Alone04:30
  • 14Serve The Shame [Acoustic]03:35
  • 15Ace Of Spades05:02 [reprise de Motörhead]

informations

Enregistré à Decibel Studio, Stockholm, Suède. Produit par Drain sth.

Les deux derniers titres ne sont présents que dans la réédition de 1998.

line up

Martina Axen (batterie, choeurs), Flavia Canel (guitare), Anna Kjellberg (basse), Maria Sjöholm (chant)

Musiciens additionnels : Nico Elgstrand (guitare accoustique 4, 8, 11), Sebastian Öberg (violencelle 1, 10, 11, 12), Orjan Örnkloo (samples 1)

chronique

  • grunge de viking

Les séries B m'ont toujours attiré. Prendre les contre-allées plutôt que les grandes avenues rassurantes du bon goût et des références obligatoires de discothèques idéales vendues en grandes surfaces culturelles. Les trucs pas indispensables, les à-côtés, les surplus de l'armée de la cause pop. N'écouter que du chef-d'oeuvre, que de l'incontournable, ça rempli son homme mais ça garde un petit goût de systématique. Alice in Chains est probablement le plus passionnant et bouleversant groupe de la scène de Seattle des années quatre-vingt dix, alors pourquoi aller s'emmerder à prêter l'oreille à une version tardive issue de la belle mais morne ville de Stockholm alors que le mouvement s'était déjà enfoui profondément dans les sables du "post", où le son des genXer déprimés de la côte Nord-Ouest avait muté en formule très rentable ? Parce que Martina Axen est une manière d'arme de destruction massive au sex-appeal fondu dans un acier scandinave dont la force de frappe remonte à de glorieux ancêtres sortis des viks pour venir nous péter la gueule ? Argument somme toute valable. Ancienne punkette reconverti au métal sous tranxène, la batteuse regroupe autour d'elle un gang de nanas dans le bon esprit de l'époque (et un peu celui des vieux groupe hardos féminin des eighties aussi), avec une chanteuse qui porte beau et qui fait trainer sa voix puissante pas dénuée de sensualité sur du rouleau compresseur mid-tempo qui envoie le bois comme une bande de bucherons atteints de crises de berserk. C'est qu'elles ont tout compris à l'affaire, surtout la paire rythmique Axen/Kjellberg qui empile d'excellents morceaux de grunge plombés comme un vieux tanker, pour la subtilité tu repasseras mon gars c'est de la matière première bien lourde qui sort de l'usine, ambiances grisâtres sur lesquelles dansent les teintes moroses de lumières malsaines et maladives. Il n'y a certe plus rien d'original là-dedans et on peut se demander à quel point toute cette glauquerie était sincère, reproduisant avec soin et six ans de retard les premiers émois nauséeux de Cantrell et Staley, mais en terme d'artisanat du riff assommant et de l'atmosphère chargée, le savoir-faire est indéniablement de qualité. Sans compter qu'elles y vont de deux ou trois petites mélodies imparables avec guitare acoustique à l'occasion comme leurs glorieux ainés, "Serve the Shame" et "Crack The Liar's Smile" font leur petit effet de tubes grungy tardifs qu'on aurait mauvaise grâce à laisser sur le bord de la route du hard rock vintage années déprime. Alors à quelques facilités près, quelques plans qui sentent vraiment le travail de copiste (de qualité), avec leurs paysages sinistres et du tabassage au ralenti, des riffs aux petits oignons servis à grands coups de hache dans la tronche, un chant élégant et des mélodies pas dégueulasses, quatre suédoises se payent le luxe de sortir un des derniers albums pas indignes des grands anciens, certe déjà post-quelque chose, mais qui ne sent ni le cynisme ni le coup marketing. Pas encore du moins. Et comme elles savent d'où elles viennent, elle payent la tournée au Seigneur lui-même en reprenant Aces of Spades, avec les BPM en première, comme il se doit. Du carré, du clair et précis, du vrai boulot de Scandinave.

Bon
      
Publiée le mercredi 5 septembre 2012

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Note moyenne        3 votes

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Bernard Envoyez un message privé àBernard

Découvert il y a une quinzaine d'année en tournée avec Fear Factory. Mais ça m'avait pas traumatisé plus que ça.

Raven Envoyez un message privé àRaven
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Y sait donner envie, not'patoche... va checker ça

ericbaisons Envoyez un message privé àericbaisons

bien résumé

Note donnée au disque :