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London Bridge Studios, Seattle et Capitol Recordings Studios, Hollywood, USA, 1989
Jerry Cantrell (chant et guitare), Sean Kinney (batterie), Layne Staley (chant, guitare), Mike Starr (basse)
N'en déplaise à certains, il est impossible de parler du premier Alice in Chains sans devoir une fois de plus le replacer dans le contexte de ce courant un moment salvateur que fût le grunge. Le plus croustillant dans tout ça, c'est que le groupe de Layne Staley et Jerry Cantrell, bien que devenu rapidement tout aussi influent que ses frères d'armes, était un cas d'école à lui tout seul, un électron libre au sein d'une communauté qui se revendiquait d'un certain hard rock seventies avec cette touche de no future devenu depuis indissociable du genre. Ce qui distingue Alice in Chains de tous les autres chevaliers de Seattle, c'est une couleur métal bien plus prononcée que chez ses concurrents directs, malgré les gueulantes de Chris Cornell. Lynyrd Skynyrd et Led Zeppelin, c'est bien ; mais autant le laisser aux autres qui se battent entre eux pour les dépecer un par un. Attiré par un côté profondément glauque qu'ils doivent assurément bien connaître, c'est en toute logique du côté de Black Sabbath qui faut aller chercher la source d'inspiration première des Alice in Chains. Relents morbides, climats délétères, lourdeur des atmosphères et des guitares, mais avant tout présence d'un chanteur charismatique qui, on le sent, vit véritablement ce qu'il raconte et ne se donne pas un rôle. L'aspect métal, on se le prend en pleine face avec un "We Die Young" au riff évoquant "Keep It In The Family". Mais comme une grande majorité de premiers albums, "Facelift" possède ses lacunes ; une production qui n'est pas parvenue à rehausser la monotonie d'une batterie terriblement plate, des hésitations encore fortement marquées ("I Know Somethin'" qui aurait fait plus forte impression sur un album des Red Hot Chili Peppers) et un style qui n'a pas encore pleinement conscience de son potentiel.
note Publiée le vendredi 1 décembre 2006
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Je l'ai toujours aimé ce premier AIC (saigné jusqu'à épuisement du stock, en particulier ce dernier morceau), mais aujourd'hui j'aime y compris ses quelques relents encore un peu glamouze sur les bords.
Le plus Guns d'AIC j'ai toujours trouvé. Excellent bien sûr.
'Bleed The Freak' et 'Love Hate Love' sont pour moi bien au dessus (non non, je me répète pas), la seconde est un slow gothique plus noir que le mazout, la première un genre de Therapy? morne et sensuel (ce qui empêche pas le reste d'être très cool, du métal alternatif couplé à du hard rock à la Guns et quelques touches funky... bon en même temps je l'ai pas ressorti depuis des années, il faudrait rafraîchir à l'occase mais j'ai peur de rebloquer sur les deux mêmes)
(Non Seiji, on est au moins 2)
Il est pas mal ce Facelift, mais c'est quand même quelques crans en dessous de la suite. Néanmoins, il y a déjà un gros potentiel qui se dessine dans cette série de morceaux pas mal influencé par le hard US de l'époque (c'est limite glam par moment), comme la voix impressionnante de Staley et les riffs bien trouvés de Cantrell. Je retiens surtout LA tuerie "Man in the Box" et la méconnue "Sunshine" (suis-je le seul à avoir flashé sur ce refrain bluffant ?).