Guts Of Darkness

Début 2010 : les glorieux chroniqueurs de webzines voisins torchent avec une application et une déontologie admirables leur formules toutes faites en skippant la galette cadeau d'Our Souls To You, pas encore conscients du jour de plus en plus proche où il chieront des kilos de confettis blancs à force d'avoir trop bouffé de la feuille promo. Et quelques semaines plus tard, October File nous ressort officiellement le même album que la première fois. Nuance : la pochette de Victor Safonkin est un peu moins bien, à croire que le russe avait senti qu'il fallait pas sortir du Goya ou du Blake pour un disque de seconde main. Nuance encore : c'est déjà plus coreux à pilote automatique, genre Pro-Pain de seigle, en un peu plus anglais et épique forcément, et à présent plus heavy-metal que post-punk teinté indus. Autre nuance, qui est plus qu'une nuance : y a plus Jaz Coleman en invité. Dernière nuance : October File n'a plus aucune nuance. Ni aucun intérêt. C'est juste une brique. Une brique, ça s'empile. Et ce n'est même pas le deuxième CD, mixé par Broadrick avec le son de rigueur qui picote les oreilles en moins de temps qu'il ne lui en a fallu pour faire le dernier Jesu, ni le prix neuf - moins cher qu'un kebab pour la version 2 Cds à fourreau - qui inviteront à la clémence. Content de t'avoir connu October File, et longue vie dans ton mur, triste petite brique !