Vous êtes ici › Les groupes / artistesUUnilever › Smörgasbord

Unilever › Smörgasbord

cd • 12 titres

  • 1Bill
  • 2Act of love
  • 3Huevos y queso
  • 4Spec 4 Ian
  • 5Englishman
  • 6Fungicidal maniac
  • 7The egg
  • 8The pain
  • 9Delirium
  • 10Asphalt NRS
  • 11Übergene
  • 12Justify my love

extraits vidéo

informations

Inclut un treizième titre bonus

line up

Neil (chant, programmation), Dan (guitare, basse, violoncelle, programmations, casseroles, choeurs), Ted (basse, guitare, choeurs, casseroles, programmation)

Musiciens additionnels : (Br)Ian Bishop (clarinette), Jerry Smith, Tony (choeurs falsetto), Langdon School 7G2 (choeurs)

chronique

La télé-réalité c'est un concept puant ; cette manière d'observer en voyeur ce qui nous est présenté comme vécu en temps réel (alors que tout est soigneusement sélectionné, découpé, mis en scène) a vraiment quelque chose qui en appelle aux plus bas instincts auxquels, je suis le premier à l'admettre, il n'est pas toujours facile de résister. La première fois que j'y ai été confronté a été lorsque MTV a produit une émission baptisée 'The Real World'. En vérité, je n'étais pas très au courant, c'est un pote qui m'en a parlé en me disant : 'Il y a un mec qui s'habille un peu dans ton genre dedans'. Ni une ni deux, il n'en fallait pas plus pour titiller ma curiosité. Effectivement, parmi les candidats (?) car je ne sais toujours pas trop quel était le but du jeu mais qu'importe, il y avait un type coupe peroxydée vaguement Billy Idol avec un os en guise de collier et qui visiblement jouait dans un groupe. Je pensais d'abord que tout était truqué mais j'ai poussé la recherche malgré tout et il s'est avéré que le trio existait bel et bien et qu'il avait même produit un cd. Unilever qu'ils s'appellent, typiquement le genre de projets à mi-chemin entre vieux restes d'attitude punk 77 en surface et blague potache (vous avez vu la pochette ?) et comme on pouvait s'y attendre, le mélange débouche sur du bon (après tout, on aime bien en foutre plein la gueule) et du plus faible (l'humour perso, ça suit un moment mais les autres se lassent à la longue). Allez, ça débute fort avec 'Bill', le morceau le plus riche, qui sonne presque comme si un groupe d'indie anglais cherchait à faire du Cramps à sa sauce. Il y a le chant des cavernes, la rythmique tribale et les guitares incisives mais, surprise, arrêt pour une longue plage plus atmosphérique durant laquelle Neil (car le quidam de 'The Real World, c'est lui) récite avant que ça ne reparte avec un magnifique mur de guitares tendues. Changement total pour 'Act of love' ; habituez-vous, c'est comme ça tout le long. Beat groovy, scansion vaguement rapée, des paroles bien scabreuses, mais le feeling se tend progressivement, la guitare monte, le ton se fait menaçant permettant ainsi au refrain d'éclater dans un trip beaucoup plus sombre et décadent. Imaginez le rythme de 'Loser' de Beck un poil plus rapide, saupoudrez d'accords sombres et en ajoutant le chant, vous aurez une idée de 'Huevos y quesco'. La composition suivante est un court interlude nettement plus expérimental où la basse slappe en rigolant tandis que le sample dévide ses petits bricolages sur fond de boîte faussement breakbeat. Je retrouve en 'Englishman' une forme d'humour à la Devo mais avec une touche britannique, ne me demandez pas pourquoi. La guitare inquiète, le timbre décadent, jusque là, le trio maîtrise plutôt bien son thème et si les choses s'étaient arrêtées là, tout aurait été pour le mieux. J'admets encore les expérimentations de 'Fungicidal maniac' pas si éloignées de Foetus joué version indie ainsi que 'The egg', chanson plus ambient psychédélique, le parfait petit truc pour se laisser aller dans les fumées de la marijuana après avoir sifflé un bon whiskey sec. En réalité, accroche-toi, car sinon c'est le bad trip assuré car soudain la boîte éclate, Neil hurle de manière démente, la guitare attaque, l'espace de moins d'une minute, le temps de retomber sur fond de vocaux débiles et de chant de chorale en arrière-plan. 'The pain' ? Mouais, ça tient la route grâce aux guitares mais le délire commence à lasser, le chant se fait moins charismatique, on a davantage l'impression que le trio fait du remplissage, enregistre ses improvisations, ses expérimentations mais sans réel fil conducteur, même le plus punky 'Asphalt NRS' ne relance pas la machine, ses nombreux breaks cassent l'ambiance et le trip hop de 'Ubergene' traîne salement en longueur. Et que dire de la reprise du 'Justify my love' ? Hyper dépouillée, elle respecte bien l'idée de base, la rend plus malsaine, il est simplement regrettable qu'elle tombe à la fin. L'auditeur las a déjà l'esprit ailleurs et ne la goûtera qu'à moitié surtout qu'elle est beaucoup trop longue et répétitive. Fini ? Non, il y a un titre caché, plus expérimental, où la guitare s'amuse avec ses effets, pareil pour le chant, tandis que des samples de discours s'égrènent sur fond de percussions sur tuyau. Je pourrais tenter des parallèles avec l'esprit du 'A new form of beauty' des Virgin Prunes mais je n'en ai plus très envie. En résumé, ce skeud de bric et de broc est très honnête, inventif car libéré de bien des carcans de genre tout en restant cohérent sur sa ligne de base. N'empêche que c'est trop long et qu'on pourrait zapper au moins trois ou quatre chansons. 3,5/6

note       Publiée le lundi 27 août 2012

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "Smörgasbord" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "Smörgasbord".

    notes

    Note moyenne Aucune note pour ce disque pour le moment. N'hésitez pas à participer...

    Connectez-vous ajouter une note sur "Smörgasbord".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "Smörgasbord".