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Sync24 › Comfortable Void

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kain2097      vendredi 23 novembre 2012 - 23:47
Wotzenknecht      mercredi 18 juillet 2012 - 10:45

cd • 10 titres • 77:23 min

  • 1Comfortable Void 7:08
  • 2Inadvertent 7:00
  • 3Dance of the Droids 6:38
  • 41N50MN14 7:05
  • 5Nanites 7:58
  • 6Sequor 8:48
  • 7Something Something 7:26
  • 8Oomph 10:58
  • 9Wake (live edit) 9:48
  • 10There Is No Spoon 8:56

informations

Pour en savoir plus sur SYNC24, entendre et voir un extrait vidéo promotionnel de Comfortable Void, on visite le site web suivant : http://sync24.se/

line up

Daniel Segerstad (Synthé, clavier et effets électroniques)

chronique

Une ondoyante ligne de synthé vient recouvrir le nuage de sonorités radioactif qui initie la pièce-titre du 2ième album solo de Daniel Segerstad, l’homme derrière Sync24 et aussi de Carbon Based Lifeforms. Cette onde qui purifie les poussières grésillantes de l’intro embrasse de délicates pulsations, guidant "Comfortable Void" vers un soporifique down-tempo badigeonné d’une captivante ligne de percussions aux tonalités de criquets qui hoquètent sur le même fuseau lunaire que les lignes de synthé mélodieuses tournant en boucles dans une envoûtante couverture psychédélico-morphique. Construit autour de 10 titres aux rythmes et ambiances nappés d’ouvertures et de conclusions aussi ambiantes qu’éthérées, Comfortable Void est un véritable voyage sonore aux pays du vide et de ses respirations artificielles qui se branchent sur des rythmes lents et semi-lents qu’une armada de sonorités électroniques habille d’une aura d’un psy-trance modéré. Qui connaît les œuvres d’Ultimae Records sait dans quelle enveloppe artistique sont enveloppées les oeuvres du label Lyonnais. Et Comfortable Void est soigneusement drapé d’une belle pochette qui inclut un livret illustré où Daniel Segerstad explique les tenants et aboutissements de ses 10 titres qui carburent aux émotions contemplatives d’un néant aromatisé d’une poésie lunaire.
Caressant la phase cosmique finale de "Comfortable Void", "Inadvertent" en épouse la quiétude introductive pour tranquillement galoper vers un rythme plus soutenu. Un rythme qui tressaille paresseusement dans des vapeurs d’éther métallique pour onduler avec une vélocité retenue sur une ligne spasmodique bourrée de cerceaux hachurées. Ces cerceaux tournent comme un lent stroboscope lunaire sur des lignes de synthé cosmiques et angéliques qui s’entrecroisent sur un rythme plombé de bonnes percussions et une avalanche de cymbales tsitt-tsitt, scellant le sort de "Inadvertent" qui, sans exploser, ravive les lueurs d’une approche rythmique qui s’abreuve des deux hémisphères de Sync24. D’ailleurs les lignes oscillatrices qui lancent les oblongues pulsations glauques de "Dance of the Droids", qui semblent battre dans le casque d’un scaphandrier psy-cosmique, nous amène vers ces frontières rythmiques plus fluides. Sauf que la limpidité rythmique coule dans des sinuosités électroniques réverbérantes, ralentissant ainsi un rythme qui flotte autour d’arpèges aux tintements d’enclumes et des résidus des poussières organiques d’un cosmos en fusion, d’où on ne peut ignorer les discrets chants des Droïdes ivres qui claquent de leurs mains métalliques une cadence aussi robotique qu’hypnotique. Émergeant des fluides synthétisés hurlants et des drones dogmatico-cosmiques d’une galaxie sans romance, "1N50MN14" cliquète de ses ailes métalliques vers un lent tempo branché sur respirateur artificiel dont l’approche mélodieuse est plus près des soupirs d’une baise intergalactique que des romances robotiques. "Nanites" est un titre planant qui flotte dans un cosmos d’éther dont les vents acides remuent des carillons qui tintent auprès de voix obscurs. La 2ième portion embrasse un surréel rythme des Îles qui tranquillement se soumet aux emprises d’un bon down-tempo morphique errant dans des couloirs d’un cosmos à la dérive.
Une mélancolique guitare acoustique perce les nuages éthérés de "Sequor" qui est une douce ballade cosmique pour cowboys aux illusions perdues. "Something Something" secoue la membrane d’inertie qui enveloppe Comfortable Void depuis "1N50MN14" avec une belle ligne de basse aux rondes pulsations menaçantes. Le tempo est mou et élastique avec des strates d’un synthé qui roucoulent dans un décor lunaire, flottant avec les airs d’une belle mélodie aux arpèges hybrides qui rêvent dans une sphère de percussions claquantes. C’est assurément le plus beau titre de Comfortable Void avec "Oomph" dont l’intro sommeille dans un dense nuage de brume ocrée où chuchotements et sinueuse lignes de synthé sont à la remorque d’un rythme qui tarde à éclore. Et c’est vers la 4ième minute qu’il surgit. Arqué sur des percussions dont les frappes successives sont trouées par des résonnances en bois, ce long rythme minimaliste étale ses 7 minutes ornées de fins arpèges scintillants qui miroitent d’un chant allégorique sur une structure oscillant de ses spasmes stroboscopiques. "Wake" épouse la même tangente structurelle avec une intro morphique qui dégage une belle ligne de synthé mélodieuse dont les cerceaux bercent le néant et ces fines et géniales pulsations/percussions qui sécrètent un rythme évasif. On valse dans le vide lorsque qu’une ligne hachurée délivre des riffs spasmodiques qui ceinturent des pulsations stroboscopiques et des cymbales tsitt-tsitt, moulant des rotations imparfaites qui saturent dans une forme de techno destiné aux clones de l’espace. Ce raid rythmique de Comfortable Void s’épuise dans les couches multi plasmiques de "There Is No Spoon", un superbe titre ambiant qui semble sortir des ambiances mélancoliques de Blade Runner, un album qui a assurément servi de base à cette envoûtante ode au néant et à ses inavouables instincts de séduction.

note       Publiée le mercredi 18 juillet 2012

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    Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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    Une très belle suite à Source, réminiscent des deux premiers CBL. Je me suis régalé dès premières écoutes. Et cette basse sur 'Inadvertent' !

    Note donnée au disque :