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Frédéric Gerchambeau › New Colors of Sound
- 2014 • Indépendant 1 CD digipack
cd • 5 titres • 69:38 min
- 1Uncertainty Bridge 16:35
- 2Watching the River Flow 13:51
- 3Circumreverbambulation 11:46
- 4Chakchouka 14:22
- 5Misshappen Morning 13:02
line up
Frédéric Gerchambeau (Synthés modulaires)
remarques
chronique
Des sons! Une constellation des sons et leurs corrélations dans un canevas purement expérimental. Dissonances ou harmonies électroniques? Le cœur du débat. Aventurier des sons, autant à l'aise dans des enveloppes harmoniques que cacophoniques, Frédéric Gerchambeau pousse ses expérimentations sonores aux limites de la tolérance avec un album construit sur des boucles et des échos qui servent de structures à une constellation sonique sans rythmes, ni harmonies. L'idée derrière le concept relève plus de la théorie où Frédéric Gerchambeau illustre, en sons, des méthodes de composition qui lui sont chères en explorant des territoires sonores qu'il n'aurait jamais imaginé. Le résultat est assez déroutant et s'adresse principalement aux vrais amateurs de synthés, de leurs sonorités et de leurs possibilités. Je ne vous ferai pas de cachettes, j'y ai entendu que peu d'intéressant. Sauf que lorsque l'on prend connaissance des raisons et motivations autour de “New Colors of Sound”, nous l'écoutons d'une autre oreille. Mais le résultat reste le même. Les sons butinent nos oreilles comme un millier d'abeilles incertaines de vouloir polliniser où ils paressent un peu comme des vents sans force. Quoique dans "Uncertainty Bridge", sans doute le titre le plus musical de “New Colors of Sound”, ils hurlent, ragent et s'assoupissent dans les fascinantes couleurs des multiples réverbérations. On dirait un exorciste d'un synthé possédé par le fantôme de l'Opéra. Et c'est encore plus vrai dans le cathédralesque, "Circumreverbambulation" qui mange nos tympans avec ses réverbérations qui s'agglutinent et rampent comme un nœud de couleuvres dans la boue. L'effet de gros orgue aux sons rauques reste assez envahissant. Chaque piste est livré dans un esprit de live. Il n'y a pas d'enregistrement multipistes et Frédéric Gerchambeau fait preuve d'une étonnante cohésion (Uncertainty Bridge) pour une musique entièrement improvisée. Je pousserai pas le bouchon en disant que Gerchambeau dévoile ici des palettes de sons afin de composer des paysages harmoniques. Non. Je dirais plutôt qu'il démocratise les ambiances et les possibilités des synthés en les amenant à un niveau de compréhension plus près du grand public. À ce niveau, la progression de "Watching the River Flow", j'aime bien le fond très cosmique, est assez séduisante si l'on se met dans la peau d'un astronaute des sons. Pour le reste, on passe des parfums de dissonances cosmiques à des pépiements ambiants où Frédéric Gerchambeau reste fier de ses approches sans concessions qui démontrent, et c'est le but ultime de cet exercice sur la couleur du son, les incommensurables possibilités d'un système modulaire. Bonne écoute. Et dites-vous que la MÉ est partie de là. Imaginez maintenant tout le génie qui se cache sous les enveloppes de peau de ceux qui les triturent et torturent afin d'amener la MÉ au niveau qu'elle est aujourd'hui!
note Publiée le lundi 2 février 2015
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