Vous croyiez que les relents d'égouts allaient s'arrêter aux portes des boîtes de nuit ? Allons, encore combien de temps allez-vous renier votre Patrie ? Les kékés (qui en connaissent un rayon en terme de régression) sont ici fédérés sous un seul son, celui des goths-EBM à rangeos, des hipsters écoutant du Darkthrone parce que c'est plouc et de celui, imparable, de la techno-tuning qui s'appelle aujourd'hui Noisuf-X, SAM et Nachtmahr. Vous l'avez compris, on frôle ici le gloomcore du Horrorist mais avec l'outrancier piétinement aggrotech dans un mélange anti-tout qui veut saborder une culture entière de muscles, harnaché aux excès chauvins et métalleux que l'on a déjà abordé chez Peste Noire et Diapsiquir. Une musique qui a le goût de n'en avoir aucun, maintenue par le pince-sans-rire d'un Dernière Volonté (dont la ressemblance sur la voix claire de 'Love Sucked me Dry' et 'Rotten Street Romance' est frappante) se mettant enfin à la gabber. Bien sûr avec tant d'exubérance il y a deux ou trois choses dont on se serait passés, comme ces japonaiseries qui n'ont rien demandé à personne. On n'est toutefois plus à un iconoclasme près ('I Deny You'...) et c'est donc avec joie que l'on pataugera à nouveau dans cette boue rutilante dont la bouffonerie retournée comme un goatse donne enfin à voir le vrai visage de la dark electro pour ceux dont la peau est allergique au rimmel.