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Body Count › Violent Demise: The Last Days

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Membre Note Date
nicliot      vendredi 10 décembre 2010 - 18:38
GrahamBondSwing      jeudi 10 août 2023 - 10:36
Dead26      jeudi 12 mai 2016 - 11:14

cd • 16 titres • 46:11 min

  • 1Interview
  • 2My Way (featuring Raw Breed)
  • 3Strippers Intro
  • 4Strippers
  • 5Truth Or Death
  • 6Violent Demise
  • 7Bring It To Pain
  • 8Music Business
  • 9I Used To Love Her
  • 10Root Of All Evil
  • 11Dead Man Walkin'
  • 12Interview End
  • 13You're Fuckin' With BC
  • 14Ernie's Intro
  • 15Dr.K
  • 16Last Days

informations

line up

Ice T : chant - Ernie-C ; guitare - D-Roc : guitare - Griz : basse, scratches, et samples - Beatmaster V : batterie

chronique

  • feel the blast from my gun

Pendant qu’Agnostic Front et ses amis font la fête autour d’une haltère et d’un pack de bière en sautillant sur place à l’aide de chœurs virils témoins d’une belle amitié masculine (celle que nous envient les femmes), Body Count sniffent des rails de mauvaise coke sur les cadavres de leurs copains. J’ai toujours trouvé ça d’une profonde ironie que ce soit un groupe de nègres qui mettent minables la totalité des blancs-becs hardcore sur leur propre terrain. Disons qu’avant "Violent Demise" ils étaient côte à côte, partageant le même dealer de bandana ou de réalisateur de clips commerciaux (sic). Mais faut remettre les choses à leur place, là, ça rigole plus. J’avais envie de faire quelques blagues racistes comme "si ce disque est sombre c’est peut être parce qu’ils sont noirs", vous voyez le topo. Je vais m’abstenir, même si fatalement, la blague est tombée comme un couperet, et qu’à l’idée de cette blague, mes souvenirs refont surface : oui, nous étions en 1997, je devais avoir 13 ou 14 ans, et je n’avais jamais vu un seul nègre dans les pages des magazines que je lisais (Hard Rock et compagnie), alors que j’écoutais déjà Body Count depuis quelques années (la faute au grand frère de mon meilleur pote de l’époque, mais on s’en fout). Et aujourd’hui encore, je me fais la même réflexion qu’à l’époque (comme quoi on grandit pas tant que ça) : bordel, c’est hardcore cette merde ! Bah oui c’est hardcore, je croyais quoi ? Des types qui grandissent à South Central (je vous rappelle qu’à cette époque du siècle, South Central était un endroit dangereux. Plus que l’Irak et l’Afghanistan réunis aujourd’hui ; en terme de morts, s’entend), qui font du hip-hop (quoi ??), qui parlent de trucs trash ("Violent demise", les lyrics on dirait du Carcass) ou de cul (j’ai quelques souvenirs émus de masturbation intense au son de "Bring it to pain"). Et surtout, j’associe inlassablement cet album à un autre film de la même année (je crois), Strange Days, que vous avez sûrement vu si vous avez plus de 25 ans, une sombre histoire de dérapage vicelard d’une réalité virtuelle sur fond d’ambiance fin de siècle / fin du monde (une citation me revient : quand le méchant parle du rappeur, en ces termes qu’il faut de la merde, et que l’autre lui répond, quelque chose comme "c’est normal, on a déjà tout fait, on peut faire que de la merde. La seule chose que nous n’ayons pas déjà connu c’est la fin du monde"). S’ils se ressemblent, c’est non seulement à cause de cette odeur tenace de goudron chaud une nuit de canicule, mais aussi par l’imprévisibilité des émeutes, devantures de magasins éventrées et gunfights au coin de la rue. Je crois d’ailleurs que la moitié de Body Count est morte, règlements de compte et tout le tintouin (avouez que ça a quand même plus gueule qu’une incarcération pour conduite en état d’ivresse). Alors oui, je vous vois venir, Ice-T fait le flic à la télé ; mais, hey : Henry Rollins ? Surtout que je n’ai pas souvenir que Rollins aie été un jour si en colère (et Dieu sait qu'Henry Rollins est toujours en colère) ; ce disque, comment vous dire, est hargneux. Teigneux. Haineux… bien plus que du… black metal (pardon). Quand ça rappe, ça crie. Quand ça crie, ça grogne. Et quand ça grogne, ça vomit. Des fois les types sont au moins 3 à gueuler en même temps (et je parle pas des chœurs, là), ça donne un côté complètement foutraque comme une bande de demeurés se bousculant afin d’apparaitre à tout prix devant la caméra ; et puis ces passages suspendus, quand le narrateur nous explique presque suavement qu’on va tous mourir, genre prophète évangéliste (l’incroyable "Last Days", qui aurait dû sortir le 31 décembre 1999), supporté, dois-je le préciser, par une armure sonore implacable : les riffs sont d’une puissance, et c’est carré comme pas possible (Beatmaster V s’est transformé, "Last Days" lui est d’ailleurs dédicacé). Il serait vain de vouloir comparer BC à d’autres groupes hardcore / hip hop, parce qu’en réalité, c’est eux qui ressemblent à BC ; tout du moins dans ma tête. Parce que celui là, en dehors des souvenirs (puisque je le réecoute en ce moment même, 13 ans plus tard), n’a pas vieilli du tout. Bien que "so 90’s", il est suffisamment méchant et inspiré et teigneux et tellement pas crâne chauve tatouages muscu et qu’au contraire c’est un des rares disques type rapcore (?) qui me donne pas envie de me marrer, qui ne fait pas peur (c’est pas un disque malsain non plus), mais qui donne cette drôle d’impression même pas anachronique de Menace 2 Society chez Mad Max. La dernière guerre des gangs, en quelque sorte.

note       Publiée le vendredi 10 décembre 2010

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GrahamBondSwing Envoyez un message privé àGrahamBondSwing

Cette façon de dire "suck my MF Dick" : intestable. Mais quel retard dans les chro !

Note donnée au disque :       
Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Contre toutes mes attentes (nulles faut bien le reconnaître), le dernier en date, BLOODLUST, envoie du bois comme jamais.

cglaume Envoyez un message privé àcglaume

6/6 Ouawh ! 'faut que je me le réécoute alors ... M'enfin je n'étais pas resté sur cette impression de mémoire .... :/

varg Envoyez un message privé àvarg

que de souvenirs, back to school, comme dirait chino, dans un autre registre. l'intro qui enchaîne sur un truc bien énérvé, et ensuite c'est l'enchaînement de tubes qui bastonnent mais pas que, je me souviens de titres plus calmes, plus "réfléchis" comme "last days", mais aussi des énormes egotrip bien kiffant et des lyrics bien marrant comme seul BodyCount sait le faire.
je suis loin d'être objectif sur ce disque, et je sais pas trop comment le noter, mais ce qui est sûr c'est qu'il a sa petite place dans ma boîte de madeleines musciales.

heirophant Envoyez un message privé àheirophant

Ah d'accord, je comprend mieux maintenant.