Lustmord qui fait du dub, en rêve, c'est mortel ; ça s'appellerait Re-Entry de Techno Animal, Whine de Scorn, 7 de Slotek. Mais Lustmord qui fait du dub, en vrai, c'est pathétique. Sa ligne de basse faiblarde et molletonnée n'a rien pour elle, et ce dès le début, tout comme ces petits rythmes qui rêveraient d'être aussi aride que ceux du Scorn minimal période Zander mais qui sont juste minimalement chiant car sans aucune particularité ou personnalité. Les choses pourraient pourtant s'améliorer par la suite, se dit-on ? Las ! C'est le MÊME rythme et la MÊME ligne de basse que l'on se coltine de la première à la dernière seconde. Quarante minutes avec deux sons, c'est formidable, encore faut-il qu'ils soient absolument parfaits et que la structure suive. Mais alors quoi ? Eh ben rien. Ici et là, comme refaisant vaguement surface, les nappes d'Immersion, un riff de gratte d'une des collaborations avec le mec des Melvins, ou de Tool, pour ce que cela change ; non pas savamment agencé pour l'effroi hypnotique du Salt Marie Celeste de NWW, mais juste négligemment dupliqués tout du long de cette interminable galette, avec parfois un delay, parfois non. Et puis voilà, on peut sortir son jam informatique du dimanche pluvieux en dur, parce qu'on s'appelle Lustmord. Bien tiens. À disque de merde, chronique de merde - et puis faudrait voir à consulter pour les quenottes, depuis le temps qu'on y a droit.