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Lustmord › The Word As Power

cd • 7 titres

  • 1Babel 9:44
  • 2Goetia 5:05
  • 3Chorazin 17:14
  • 4Grigori 14:01
  • 5Andras Sodom 7:20
  • 6Abaddon 12:13
  • 7Y Gair 8:30

informations

line up

Brian Williams

Musiciens additionnels : Jarboe (voix), Maynard James Keenan (voix), Soriah (voix), Aina Skinnes Olsen (voix), Giorgia Maniates (voix)

chronique

Au commencement était le Verbe. Puis, au contact de la terre, naquirent les premières réverbérations. The Word As Power n'est plus tout à fait du Lustmord, mais une véritable rencontre et recherche électroacoustique entre Brian Williams et différents chanteurs, collaborateurs récurrents pour certains, nouveaux pour d'autres : Jarboe, Maynard James Keenan, Soriah, Anna Skinnes Olsen, Giorgia Maniates. M'étant offert le tirage limité de l'artwork de Simon Fowler avant le disque, c'est celui-ci qui m'a mené vers celui-là : les deux sont intimement liés, le mot ouvrant la dimension de l'invocation, donc de la création, donc de la séparation et ainsi de suite ; le dessin illustrant à merveille cette fragmentation successive, car The Word As Power parle bien du pouvoir investi de la parole et de la voix humaine. Jamais le son ne prendra le dessus sur les chants, fussent-ils improvisés ou traditionnels, ce qui se passe ici étant plutôt de l'ordre de la symbiose. Les voix incantatoires génèrent des paysages qui s'agglutinent autour des ondes en lents ressacs, ce qui rappelle somme toute ce que faisait Deathprod autour des grincements de cordes de violon. On retrouve aussi par moments le grand froid du Silver Tree de Lisa Gerrard, perdu entre crispation digitale et spiritualité abstraite, dénuée de référents. Mais là où Lisa glissait un peu sur des surfaces lisses, Lustmord évite l'écueil en se concentrant sur le son lui-même devenant matière primordiale autour de laquelle les références glissent sans s'accrocher ; écrasées devant – précisément – le pouvoir du mot, comme en atteste le pétrifiant 'Grigori' qui sonne comme un barrage de chants de gorge s'approchant dangereusement de l'auditeur. Le calme relatif reprend ses droits sur 'Andras Sodom' où une voix féminine descend une échelle mélodique, en réponse à une voix masculine et un écho en constante augmentation. Les portes de ce monde très solennel se refermeront sur une note funèbre d'une grande beauté, pas si éloignée des moments les plus éthérés de Fovea Hex, autre expérience sonore aux portes de l'irréel. Je ne sais ce que Lustmord nous réserve mais voilà facilement son meilleur travail depuis belle lurette ; la beauté du geste étant que sa présence est ici à peine perceptible, bien que le résultat soit remarquable à tous points de vue.

note       Publiée le lundi 10 mars 2014

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allobroge Envoyez un message privé àallobroge

La rebelote avec Karin Park est effectivement splendide aussi.

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Wotzenknecht Envoyez un message privé àWotzenknecht
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Je viens de tiquer que la pochette ressemble à une partie de Settlers of Catan sous champis.

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Cinabre Envoyez un message privé àCinabre
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Merci! J’avais raté la chro, écrite à une époque ou je ne lisais plus rien… y a du beau monde dans les réf’ en bas de page, ça fait clairement de lire/écouter ça!

Valsturm Envoyez un message privé àValsturm

Un Monument. Une fois adopté, impossible de s'en débarrasser. Ça vous hante à vie.

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Hallu Envoyez un message privé àHallu

Il nous refait le coup avec Lustmord & Karin Park – Alter... Je commence à l'écouter, c'est dans la même veine, moins de variété dans les voix évidemment, mais on plonge dedans immédiatement...

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