Behemoth › Zos kia cultus - here and beyond

Plus de doute, quelque chose s’est levé à l’Est. Et dire que certains disent que c’est à l’Est que se lève le soleil. Mais cette fois, j’en suis sûr, ce n’est pas lui. Ca ressemble bien plus aux ténèbres, et à la cendre. Ca fait déjà de longues années qu’un petit démon nommé Behemoth a surgit là-bas. Black brutal, dont la seule caractéristique incontestable était, précisément, la brutalité. «Nergal… Nergal… Nergal… » commencèrent pourtant à scander certains… et peu à peu, la bestiole a pris du poids. A l’aube de l’attaque nommée «Thelema 6», nombreux, déjà, étaient ceux qui attendaient l’assaut avec crainte, et respect. Ce fût assez sanglant. Les uns se prirent du black plein la gueule, batterie en avant, crâne explosé… les autres, plus bas, plus profond, s’écroulèrent sous le death d’enclume lourde, dont Behemoth semblait soudain détenir les arcanes. Ceux qui virent Thelema 6 depuis les montagnes alentour ne purent l’ignorer : Behemoth était en effet brutal, mais il n’était plus petit. Aujourd’hui, ici et au-delà, il est temps de célébrer le Zos Kïa Cultus. Les cornes de Baphomet sonnent l’ouverture de la cérémonie : Behemoth revient en roi, en souverain. Les cornes sonnent une hymne Death, lourde et occulte, Nergal déclenche son flot carré de brute d’outre tombe, et durant six minutes Behemoth le Tanari nous marche sur la face, frappe de ses pieds colossaux sur le sol pour que le monde s’ébranle au rythme lent de ses pas de titan. Death… voici les armes désormais maîtresses du monstre. Death surpuissant aux riffs massues, mais qui n’oublie pas la fureur, les ténèbres de haine, les blasphèmes black metal, à la vitesse terrible, à la batterie dévastatrice, Blackest ov the black. Durant l’office occulte au son puissant et infernale, des soli virtuoses s’échappent de la bête… oui, désormais elle ondule… sur sa peau de pierre de lave, et dans les détails de sa marche brutale, elle est devenue maligne, séductrice… subtilement mélodique, guitares acoutiques discrètes, nappes harmoniques nocturnes… mais cette main qui vous guette est bien faite pour votre gueule et votre nuque n’y resistera pas. Si les jambes de Behemoth qui frappent le sol et ses fûts comme les colonnes du destin, les bras de la créature qui déchirent tout jusqu’au ciel à coup de riffs de plomb, mercure, incantations et coup de feu, si le double langage de la mort et du noir, et sa nouvelle perversion mélodique, si tout cela ne suffit pas à vous faire plier, alors sans doute Nergal et son souffle de Pandemonium, bas comme une grotte, puissant comme une planète maudite finira de vous cassez le dos, la nuque, le crâne. A l’Est trône donc désormais le monstre Behemoth. Il avance, et écrase tout, énorme et brutal, mais aussi vif, intelligent et diabolique. A ses pieds gigantesques, on peut apercevoir de petits groupes et autres énervés qui tentent, sans succès, de lui arriver à la cheville… Pour ma part, ici et au-delà, j’entend bien célébrer jusqu’à lobotomie complète, le Zos Kïa Cultus.