Dance Or Die › 3001

Certaines compilations teutonnes ont sans doute contribué à la réputation de quelques groupes, ainsi en 1990, le deuxième volume des 'German Mystic' du fanzine Zillo présente parmi son excellente playlist un titre tout en orgues et beats dansants qui fera vite le tour des dancefloors en cette période créative où l'Allemagne était LA terre promise de la musique dark avant que les grosses compagnies ne viennent récupérer le tout. Le morceau en question s'appelait 'Dance or die', fruit de l'imagination du duo du même nom. Son succès paradoxalement a peut-être nui à la renommée du disque dont il était extrait, ce qui est dommage car il est très correct. Comme beaucoup de formations allemandes de l'époque, Dance or die se compose d'un chanteur et d'un comparse aux claviers et officie dans une musique dark électro. Moins ouvertement gothique que celle de Das Ich, elle est davantage influencée par l'esprit de l'école belge et conjugue avec un certain talent esprit sombre, énergie et créativité. C'est ainsi que les excellents 'Heart of silence' et 'Raindance' ou encore 'Galaxy' évoquent volontiers A split second, tandis que 'Fire' se situe dans une veine plus proche de Front 242, voir Poésie noire sur 'Baroque 3000'. Le groupe ajoute quelques interludes instrumentaux, certains inutiles ('3002'), d'autres intéressants (l'ambient spatial mélancolique 'Never reach the stars'). Les rythmiques sont travaillées de même que les samples, les structures sont variées ainsi que les atmosphères et ce genre d'album rend nostalgique d'un temps où produire de la musique dark électro étiquetée gothique pouvait encore être synonyme d'achat les yeux fermés.