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USA, 2001
Jill Emery (basse), Bert Jansch (guitare), Colm Ó Cíosóig (batterie, basse, guitare, claviers, chœurs), Hope Sandoval (chant, guitare, claviers, glockenspiel, harmonica, choeurs), Alan Browne (basse), Juilan Goldwhite (guitare), Paul McQuillan (guitare), Mike Prosenko (guitare), Ji-Young Moon (violoncelle), Nicole Presley (choeurs), Arve Henrickson (trompette)
Les premiers poils marquent le début de la puberté et, avec elle, les premiers émois amoureux. Toute cible émouvante devient prétexte à un bourgeonnement d'idées à peine présentables mais qui nous raidissent de plaisir. Défilent alors ses portraits d'hommes ou de femmes devant nos yeux ivres de boire à tous les calices, assimilant formes et méformes pour graver dans le marbre de notre inconscient un idéal fantasmé que l'on emportera, quoi qu'on en dise, avec nous dans nos tombes. En 1990, alors qu'il ne semblait y avoir aucunes alternatives entre les décibels grunge et les beats trip hop, un groupe est venu se déposer sur ce paysage chaotique comme une brume opaque ; Mazzy Star était né, et le couple David Roback / Hope Sandoval n'avait aucun scrupules à étaler sa nonchalance magnifique. Mazzy Star, une voix avant tout, celle de Hope Sandoval. Un murmure dont le souffle chaud vous donne la chair de poule. Le fantasme d'une femme trop belle qui ne chante que pour vous. Mazzy Star est mort et enterré, et dix ans plus tard, j'ai réussi à me construire tout seul. Guidé par cette voix qui ne m'a jamais vraiment quitté. Sandoval était là bien avant Jennifer Charles (Elysian Fields) et même si cette dernière remporte toutes mes faveurs aujourd'hui, je porte en moi une affection toute particulière pour celle par qui le mot frisson devint quelque chose de concret. Pour son retour en solo, elle s'entoure des Warm Inventions, formule prétexte qui cache en fait Colm O'Ciosoig, batteur des cultissimes My Bloody Valentine ! Mais le bougre a troqué ses baguettes pour une six cordes. Sandoval pourra donc continuer à se lamenter avec volupté dans une atmosphère cotonneuse à souhait. Les violons de "Feeling of Gaze" et les deux instrumentaux "Baby Let Me" et "Bavarian Fruit Bread", qui donne son titre à l'album, sonnent comme trois étapes dans un disque qui convie tout entier l'auditeur à s'abandonner à un repos bien mérité. Disque nocturne où la nostalgie a un arrière-goût d'amertume. Il y a en effet un côté musique sixties très présent ("On the Low", "Lose Me On the Way"), par ses accords de guitares pleines de reverb, renvoyant une image déformante qui pourrait évoquer cet énigmatique nain dansant que David Lynch traîne dans la majorité de ses films. Entre "Blue Velvet" et l'autre, celui de Warhol, Reed, Cale et Nico...
note Publiée le mardi 12 avril 2005
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Pile le contraire pour moi tiens.
Je crois que je n'ai jamais accroché à cet album. Si le Mazzy Star des années 1990 me procure toujours autant de plaisir, la carrière solo de Hope Sandoval est terriblement ennuyeuse. Comme quoi, avoir la voix la plus sexy de la planète ne suffit pas pour faire de la bonne musique.
Très beau disque (petite coquille sur le titre Beard / Bread). En prime Bert Jansch et Arve Henriksen en guest. Une mélancolie pleine de classe.