Vous êtes ici › Les groupes / artistesEEric Clayton and The Nine › A thousand scars

Eric Clayton and The Nine › A thousand scars

  • 2020 • Autoproduction EC9001 • LimNum • 400 copies • 1 CD digipack

cd • 15 titres

  • 1The space between us
  • 2Revelation mine
  • 3Where it starts
  • 4In the lines
  • 5A man's heart
  • 6Initiated
  • 7The cages
  • 8Lacerations
  • 9Chasing monsters
  • 10A subtle collapse
  • 11American whore
  • 12Faithful son
  • 13New man
  • 14A thousand scars
  • 15The greatest of these

informations

Autriche, Pays-Bas, USA.

https://ericclaytonandthenine.bandcamp.com/album/a-thousand-scars Digibook luxueux dont certaines copies en pré-commande sont signées par Eric Clayton. Existe en version double LP.

line up

Eric Clayton (chant, choeurs), Eric Clayton (chant, choeurs), Jeff Clayton (guitare, synthé, effets), Rob Dokter (basse), Twan Bakker (batterie, percussions), Adam Peterson (synthé, programmation), Ludo Caaen (piano, synthé), Jeroen Geerts (guitare), Bas Albersen (guitare 12 cordes acoustique, guitare sèche), Devon Graves (guitare, synthé, choeurs), Harold Barthel (djembé)

Musiciens additionnels : Angelina Lackey, Chryso Stamatopoulou, Genia Lackey, Solomon Graves (choeurs)

chronique

Un ange pâle vêtu de noir ou de blanc au regard vif drapé dans des drapeaux sanglants (USA, Israël) s’évanouit un jour de la scène pour réapparaître sous les traits d’un prêcheur barbu le regard fatigué… Pas plus belle la vie pour Eric Clayton, entre son musicien de frère devenu alcoolique (tiré d’affaire heureusement), les problèmes de santé de sa femme (suite à un accident provoqué par un chauffard), les siens, les tonnes de soucis contractuels, les emmerdes de censure, son divorce, les visites de la police en raison de ses prises de positions jugées trop critiques sur la politique des USA (le pays de la liberté d’opinion pourtant, non ? Lol) sans compter les incessants reproches de la scène chrétienne pour qui Saviour Machine étaient trop sombres, trop critiques, pas assez ouvertement culs-bénis… Contre toute attente, Clayton n’a pas flanché, s’est accroché. En 2018, il sort un double album de reprises de David Bowie avec son frère et relogé en Europe se met en quête de musiciens pour fonder un nouveau groupe. Eric Clayton and the Nine étaient nés. Levons d’emblée le voile du suspense, l’ange n’est pas mort, il vit intensément sous les traits du prédicateur à barbe grise (rasée d'ailleurs depuis). ‘A thousand scars’ reprend là où Saviour Machine s’était arrêté avant de s’empêtrer dans son pharaonique projet dédié à l’Apocalypse avec un aspect personnel plus marqué (‘I want to find the answers and I hope to find the man behind the mask’). Les questionnements sur la foi ou le monde n’ont jamais été sereins, ils ne le sont toujours pas, Eric Clayton est du genre à noircir des kilos de papier. Le ton est moins metal mais on reconnaît clairement quelques sonorités d’antan (normal, Jeff Clayton a co-écrit, co-arrangé et joue de la guitare), quant aux structures, elles sont toujours aussi riches, travaillés, variées, progressives, dans le même titre. Les frères Clayton ont la composition ambitieuse, musique et paroles s’imbriquent, sont là pour partager un message, des questionnements, pas question de linéarité. ‘A thousand scars’ est donc un disque intense, éprouvant, pas forcément évident à s’enfiler (quinze morceaux tournant plutôt autour des 6 minutes) et pas spécialement fourni en mélodies à chanter sous la douche. Les parties calmes, s’intensifient, enflent, retombent, les ponts, les intros jouent leur rôles. Rien n’est laissé au hasard, des parties vocales riches en effets de choeurs, avec renfort de chorale, au travail des percussions complétant la batterie. Le ton n’est pas à la franche gaité mais sans défaitisme pour autant, le piano doux côtoie dans la même chanson des synthés plus sombres, les guitares conservent cette touche spatiale et aérienne présente chez Saviour Machine, l’aspect symphonique en moins; c’est tout aussi produit mais pour un résultat plus sobre. De ce point de vue, c’est extrêmement maitrisé. Trop peut-être, le mieux est parfois l’ennemi du bien. Malgré sa production impeccable, le disque manque quand même singulièrement de relief; à trop faire de la musique un support, une atmosphère, pour la voix, on finit par s’y perdre comme une promenade dans un paysage de nuit duquel on ne retiendra que des ombres (écueil que Saviour Machine parvenait à éviter à leurs débuts mais de moins en moins). Attention, il y a des moments assez fantastiques sur ce disque mais justement, des moments plus que des morceaux réellement. On se rappellera de tel ou tel passage pour son intensité, son travail fouillé des percussions, ses effets de chorale, son apaisement lumineux, la grandiloquence émouvante de ses montées mais en ce qui me concerne, difficile de dire que j’aime telle ou telle chanson dans son entier. ‘A thousand scars’ est un voyage éreintant au travers des doutes, de la peine, l’obscurité jusqu’à un refuge paisible dans les murs duquel Eric Clayton entouré de choeurs gospel scande avec conviction et pudeur; ‘Love is alive’. Ouais. J’aime quand même mieux ‘Love never dies’ de Saviour Machine…

note       Publiée le mardi 28 février 2023

Dans le même esprit, Shelleyan vous recommande...

Saviour Machine - Saviour machine

Saviour Machine
Saviour machine

Nostalgie...

dernières écoutes

    Connectez-vous pour signaler que vous écoutez "A thousand scars" en ce moment.

    tags

    Connectez-vous pour ajouter un tag sur "A thousand scars".

    notes

    Note moyenne        1 vote

    Connectez-vous ajouter une note sur "A thousand scars".

    commentaires

    Connectez-vous pour ajouter un commentaire sur "A thousand scars".