Quand on est vraiment dans les choux, et qu'un sursaut de quelques minutes permet de recouvrir trois neurones il nous faut écrire chronique, chronique de métal ! Voici donc Pestilength, un groupe qu'on dirait un calembour, mais en fait c'est un groupe de métal, de death métal exactement, du déath mëthal vaporeux, "atmosphérique", qui se veut rampant comme de nombreux autres dont j'ai pu vous conter mon amour baveux ici, du genre qui avance, qui avance, lentement, en s'étalant et dégoulinant sur les sens du pauvre auditeur qui se demandera encore une fois ce qu'il a fait de mal pour être aussi tordu à s'écouter un truc pareil à 7h du matin. Death metal sérieux, productif depuis 2018, pilonnant, du genre qui ne va pas arrêter ses coups de poing même s'il a pris un coup bas, même s'il gagne la cagnotte parce qu'il va se coucher de toute façon, mais qui va quand même, par obstination, déboiter le système digestif de son adversaire parce que... ben, on a sa fierté (oui j'ai lu des livres sur la boxe, mais ça ressemble un peu à ça cet album : on force, on s'épuise, on écrase, on se fait écraser...). Enfin, pour les détails techniques, vous saurez que ce groupe n'est pas finlandais malgré tous ces th dans leur nom, mais bel et bien basque, l'autre pays de la brutalité parfois bien épique quand ils s'y mettent, je vous laisse cocher "Espagne" et "Death Metal" voire aussi "Black Metal" tant qu'on y est. Un petit soupçon d'Australie aussi si vous voulez rattacher aux entités malfaisantes habituelles. Un bon gros pavé de riz bien trop cuit pour vous en somme, bien dégueu, et méchant, et qui doit bien déboiter les têtes en concert, à voir s'ils ont besoin de se produire devant des gens, et à écouter si vous voulez vous injecter une bonne dose de malfaisance autophage au cas où ! Ça peut toujours servir.