Sally › Sally

Le stoner et l'été... L'été et le stoner. Une histoire d'amour qui n'en finit pas. Des fois on a juste besoin d'une gouleyante rasade de riffs, juste assaisonnée ce qu'il faut, par des stoneheads (c'est comme ça qu'on dit ?) qui ont le mojo. Fluide, hein, la rasade, plus-fluide-tu-meurs, faut que ça descende tout seul ! Des fois, on a juste trop chaud, et faut bien penser à s'hydrater avec ce qu'on a sous la pogne. Alors on se rappelle que Kyuss ont sorti un album tip-top pas prise de chou en 1999, sur Rise Above, édition limitée anglaise. C'est assez loin du désert californien, l'Angleterre, mais on s'y croirait ! Pas d'odeur de pluie ou de gris (sinon dans les pistes cachées à la fin qui trahissent l'humeur locale), que du Soleil, en compote hard rock, dans toutes ses teintes orange sanguine-orange pressée-orangina, un peu comme ce barbouillis cosmique d'où surgit la subtilement cornue Sally, mi-déesse mi-stripteaseuse. "I saw uncle John Garcia with long tall Sally, woooo-oooh baby !" Un album moins cérébral-progressif que le dernier en date de Kyuss, mais plus digeste et plus véloce, jusqu'à s'écraser avec la satisfaction d'une grosse pomme de terre au beurre sous la fourchette sur une "Sonic Mountain" qui porte très bien son nom, suivi comme évoqué dans ma précédente parenthèse d'innombrables ghost tracks CD inutiles, assez typiquement 90's, mais qui sont cool quand on a pas envie qu'un disque s'arrête net (ici à base de sons expé type infrabasses souterraines qui font des bruits chelou quand on presse la touche accélérer, ou rappelant juste les biduleries interludesques sabbathiennes). Et pis, putaing con, ils font même le tapping, les coquinous, en reprenant l'intro de "Thunderstruck" ! Pas prise de tête, je vous dis ! Et puis au cas où vous auriez pas remarqué, y a une nana topless qui lève les bras sur la pochette. Vous n'avez pas d'excuses.