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Pallbearer › Sorrow and Extinction

cd • 5 titres

  • 1Foreigner
  • 2Devoid of Redemption
  • 3The Legend
  • 4An Offering of Grief
  • 5Given to the Grave

informations

Enregistré par Chuck Schaaf. Mixé par Chuck Schaaf et Pallbearer. Masterisé par Dan Lowndes du Resonance Sound.

Sorti également sous forme vinyle chez 20 Buck Spin. Réédition CD en 2014 par Profound Lore.

line up

Brett Campbell (guitare, voix), Devin Holt (guitare), Joseph D. Rowland (basse), Chuck Schaaf (batterie).

Musiciens additionnels : Zach Stine (batterie)

chronique

Pallbearer joue de la musique triste. Un peu comme un slow de Procol Harum, mais avec des groooooosses guitares doooommmeuh, et un chant plein de fougue mais un peu pincé du nez comme il est tradition de le faire depuis qu’un petit voyou de Birmingham se mit à pousser la chansonnette sur un album intitulé “Black Sabbath” (dont le groupe est crédité dans les remerciements du disque chroniqué, c'est chou). Ce groupe arkansasien (ça fait suinter les allitérations l'Arkansas, non?) joue de la musique forte et ce premier disque sorti chez Profound Lore doit s’écouter très fort, parce que Pallbearer, c’est fort ! C’est puissant, épique, c’est bô, tendre et généreux. Et triste. Le chanteur interprète sur fond de riffs élancés des textes poignants qui parlent de manière très émotive de la vie et de toute cette énergie qu’on met à la vivre la vie pour, in fine (suspense suspendu) : mourir. Au bout du compte. Pourquoi, mais pourquooooooi ? En attendant de mourir, Pallbearer a partagé une tournée avec Yob, mais Pallbearer n’est pas Yob, même si quelques ritournelles grassouilletto-basses titilleront l’oreille des fanatics de The Great Cessation. Pallbearer, c'est du Yob asséché, si on veut, avec des morceaux bien plus courts, bien moins complexes, mais qui viennent souvent chez moi toucher la même corde dite "sensible". Ce premier disque est donc d’une simplicité et surtout d’une beauté qui place nos doommeux dans les hyper clous du genre à tendance “tradi” plein de pleurs et de larmes, petit-fils en cela d’un Candlemass à qui on aurait fait subir une cure d’amaigrissement (allez, on coupe les franges des vestes ! Les spandex au vestiaire !). Pondu après une démo dans la même veine dépressive / épique, “Sorrow and Extinction” a été une des sorties doom de 2012 au moins par son rayonnement médiatique, les mecs se payant des pages chez Pitchfork et Spin, touchant j’imagine par là un bon paquet des plus ou moins metalleux errants comme des hérons tristes dans les grandes métropoles occidentales, plantés là, à chercher une vraie raison de pleurer. Leur musique est accessible, on traîne pas ici dans les miasmes à la Burning Witch ou à la Ataraxie, non, c'est peut-être pour cela qu'ils ont autant cartonné. Je sais pas. Enfin, je ne sais pas non plus si ces sérénades déprimantes passent bien la scène, n'ayant pas eu l’occasion de juger comme un snobinard analphabète leurs prestations "live"... Ce que je sais, c'est que ce groupe a cartonné instantanément, se retrouvant à l’affiche du Hellfest paf direct, et pof le Roadburn… dès la publication de leur premier album. Est-ce l’effet magique de leur label qui à un moment, à l’unisson de leurs collègues américains 20 Buck Spin semblait faire tomber la bonne fortune sur tous ces mecs / filles qui mettaient un pied chez eux (Subrosa, Winterfylleth, Ken Mode, Altar of Plagues, etc.) ? Ou ce label canadien a-t-il juste le nez le plus creux de toute la galaxie du metal qui fait chialer les poilus ? Ou est-ce une autre raison bien plus prosaïque mais qui ne pourrait parler qu'à ceux qui vivent dans les arcanes de la production de metal stars ? Enfin, toujours est-il que si vous êtes triste, que si vous avez un gros chagrin, vous savez qu’il existe ce disque de doom, avec 0,1% de growl, 100 % d'envolées lyriques et 200 % de riffs lents estampillés diabolus in musica. De plus, cette oeuvre dégage une sincérité qui m’a vraiment touché, comme dans un bon Yob, un bon Clint Eastwood, ou un beau coucher de soleil (NB : ou comme un ouragan). Cela sera donc 5 grosses bouilles pour les sanglots et l’extinction, aussi connu sous le nom de : "vie". Ah ah ! Hem...

note       Publiée le jeudi 18 décembre 2014

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    commentaires

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    Nerval Envoyez un message privé àNerval

    Pas spécialement convaincu par la hype de ce truc. C'est bien foutu certes, mais c'est d'un classicisme à faire peur. Je vois pas ce qui les distingue des autres groupes doom mélo.

    Rocky Turquoise Envoyez un message privé àRocky Turquoise

    Bouahaha c'est quoi ce tag. J'ai rien contre ce groupe moi - même si ce disque me fait ni chaud ni froid - monsieur, c'est de la diffamation !

    Sergus666 Envoyez un message privé àSergus666

    Un bon album mais je m'en lasse assez vite, du coup je l'écoute pas très souvent... mais quand je l'écoute c'est avec grand plaisir et par temps d'automne, comme maintenant en somme. Sinon, l'illustration de l'album est très chouette, cela donne le ton. Sur ce, je m'en vais écouter Electric Wizard et Cough, histoire de boucler la boucle doom pour cette semaine de pluie.

    Klarinetthor Envoyez un message privé àKlarinetthor

    bonne pioche ce groupe checké au hellfest (et dédicace à Ji Q au passage)