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Green Isac › Passengers

cd • 12 titres • 51:00 min

  • 1Ormen Lange 3:52
  • 2Particle Talk 4:35
  • 3Commandante 3:52
  • 4Passengers 3:45
  • 5Palomatronics 4:08
  • 6CSA 4:22
  • 7Gepra 5:48
  • 8Fisher 4:41
  • 9Zakopane 4:33
  • 10Na Tariko 2:57
  • 11Recycle 4:39
  • 121034 4:42

informations

Composé entre 2007 et 2013

On peut entendre des extraits sonores de cet album et avoir plus d'informations sur cet album ici:http://spottedpeccary.com/shop/passengers/ Il existe aussi un site web sur ce groupe: http://greenisac.no/discography/

line up

Morten Lund (Guitares, système analogue Modular, Andromeda 6, Mellotron, flûtes et FX) Andreas Eriksen (Percussions électroniques, acoustiques et ethniques)

chronique

On le sait tout de suite lorsqu'on tombe sur quelque chose de différent. De très différent. Et c'est un peu beaucoup ce qui arrive lorsque nos haut-parleurs libèrent les rythmes ethniques ce dernier album de Green Isac. Je dis dernier parce que le groupe de Norvège a déjà quelques albums à son répertoire (quatre), mais “Passengers” est un tout premier sur un label d'importance. Un album forgé dans les 3 derniers EP du duo éclectique qui mélange savoureusement l'art électronique à des rythmes tribaux savamment nourris par des percussions hautement contagieuses. C'est donc plus de 10 ans après le très acclamé, mais combien toujours inconnu, Etnotronica que le duo Morten Lund et Andreas Eriksen sort de son mutisme et propose une autre mixture de rythmes aux couleurs ethniques et aux ambiances électroniques très près des psaumes méditatifs. Des rythmes du monde à d'autres un peu près de la musique de danse contemporaine qui crèchent certaines ambiances méditatives, “Passengers” est le meilleur exemple d'une musique sans frontières.
Et dès les premiers tintements de percussions qui ouvrent "Ormen Lange" nous sommes assiégés par une ambiance éthérée où les chants solitaires d'une flûte enchanteresse flottent avec des lignes de synthé qui se lovent dans un horizon sonique aux couleurs du désert. Les percussions manuelles et les élans pleins de retenues d'une basse secrète façonnent un rythme qui reste ambiant, comme un peu partout sur “Passengers”. "Particle Talk" est un titre soyeux bien assis sur un pattern de percussions tribales aux teintes et aux frappes aussi efficaces qu'ensorcelantes, alors que la guitare subjuguée de Morten Lund flotte avec des bribes de chants éthérés. Mais tout n'est pas moulé dans la facilité avec le duo Green Isac. La mélodie très évasive et le rythme africain de "Particle Talk" sont nappés de bruits hétéroclites qui donnent une fascinante approche ectoplasmique au titre. J'aime bien et ça fond délicieusement dans l'oreille. La guitare qui ouvre "Commandante" me fait penser à un U2 égaré dans des brumes d'éther. Les riffs coulent comme des accords perdus alors que tout doucement un rythme plus incisif mord des ambiances où un genre de paranoïa circule en même temps que les agonies de la six-cordes. Sauf que le titre fini par éclater avec une guitare très poignante. La pièce-titre offre une belle richesse rythmique où arpèges fragiles dansent avec hésitation sur un beau lit de percussions et sous un ciel sonique peinturé de réverbérantes lignes sombres. Un petit bémol cependant! Lors que le rythme s'anime d'un beau down-tempo lunaire, la musique cesse brusquement. On dirait qu'il manque la fin. Ça m'a agacé! "Palomatronics" est un titre assez méditatif avec une fusion guitare/sitar dont les harmonies et solos finissent par flotter sur un délicat rythme clanique. Chacun des titres de “Passengers” vit sous un pattern de percussions aux rythmes aussi sauvages que pondérés, si ce n'est pas les deux à la fois, entraînant les structures dans des rythmes indociles aux dénouements imprévus. Comme "CSA" et son approche ondulante, caressée par une douce guitare, qui se rebelle avec des percussions vivantes, entraînant harmonies et ambiances dans un tumulte équivalent à la rage des percussions d'Andreas Eriksen. Doux et ambiant, avec sa délicate ballade éthérée, "Gepra" me rappelle autant Erik Wollo que Darsha Ambient. D'ailleurs les ambiances du nomade solitaire et ses larmes de guitares spectrales ainsi que ses notes de piano figées dans le froid respirent tout au long “Passengers”. Comme dans "Fisher" et "Na Tariko" et leurs structures de musique pour documentaires africains à la Vangelis trempé dans un brin de folie. "Zakopane" et "Recycle" sortent du lot avec des rythmes sauvages forgés par de très bonnes percussions manuelles endiablées et des strates de guitare/synthé qui chantent, sinon crissent, dans des ambiances quasiment survoltées. Les percussions sont très bonnes. "1034" termine “Passengers” avec un bon down-tempo gorgé d'émotions. Je vous dirais que c'est un mélange de Patrick O'Hearn et Erik Wollo que je frapperais dans le mille. Piano et guitares sont saisissants alors que, toujours aussi bien indomptables, les percussions tissent une base de rythme qui rehaussent les visions éthérées des mélodies.
Différent mais assez intéressant, la musique de “Passengers” nous convie à une fête ethnique bourrée de rythmes imprévisibles mais nappée d'ambiances éthérées. Le duo Green Isac aime jouer avec ses courtes structures en y injectant une petite dose cacophonique avec des éléments extérieurs, notamment des chuchotements et des percussions totalement déjantées, sur des rythmes ethniques et des mélodies éthérées. Un beau mélange de Vangelis (pour les percussions ethniques) et Erik Wollo (pour les mélodies évanescentes) qui trouvera assurément une place de choix pour ceux qui aime autre chose que l'usuel. Moi? J'ai effectivement bien aimé, même si nous sommes assez loin de la MÉ séquencée ou planante.

note       Publiée le mercredi 4 juin 2014

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