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The Dears › No Cities Left

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Solvant      mardi 25 juin 2013 - 18:45
Richard      jeudi 4 juin 2020 - 10:19

cd • 11 titres • 65:51 min

  • 1We Can Have It
  • 2Who Are You, Defenders Of The Universe
  • 3Lost In The Plot
  • 4The Second Part
  • 5Expect The Worst/'Cos She's A Tourist
  • 6Pinned Together, Falling Apart
  • 7Never Destroy Us
  • 8Warm And Sunny Days
  • 922: The Death Of All The Romance
  • 10Postcard From Purgatory
  • 11No Cities Left

informations

Avril 2002 - 2003.

line up

Murray Lightburn (chant, choeurs, guitares, piano, melodica, tambourin, maracas), Natalia Yanchak (orgue, clavecin, piano, synthétiseur, choeurs), Martin Pelland (basse, choeurs), Brigitte Mayes (violoncelle, synthétiseur, piano électrique, flûte, choeurs), George Donoso III (batterie, choeurs)

Musiciens additionnels : The Brass Band (cuivres), Matthew Perrin (contrebasse), Evan Cranley (euphonium, trombone), Chris Seligman (cor d'harmonie), Josh Fuhrman (saxophone ténor et baryton), Matthew Watkins (trompette), Heather Schnarr (violon), Sam Roberts (violon), Valerie Jodoin-Keaton (chant)

chronique

Murray Lightburn a beau s'en offusquer après qui veut l'entendre, mais parler de The Dears sans évoquer au moins une fois The Smiths ou Blur est juste impossible. Il y a cette même sensibilité à l'élégance et à la poésie filiforme des premiers, et cette même dramaturgie un peu glandue-dégingandée typique des seconds. Et surtout la prétention de jouer une pop aux saveurs complexes et aux arrangements de haute volée à situer entre Tindersticks, les flonflons de l'ère Spector et tout un pan de la musique de film 60's / 70's - un de leurs EP's s'intitulait d'ailleurs "Orchestral Pop Noir Romantique", ça résume assez leur esprit très cinématographique et leurs ambitions d'envergure. The Dears font partie de ces groupes qui sonnent comme s'ils rêvaient d'être plusieurs groupes. D'ailleurs, No Cities Left ne possède pas moins de cinq différentes pochettes officielles. Les "plans" étalés par le groupe dépassent souvent et se vautrent volontiers dans le luxe des cordes de chambre, des cuivres de jazz-bar, et de tout un tas de "muzaks". Ce que The Dears jouent, sous l'étiquette indie très vague, est en réalité tout bêtement rattaché à un farouche héritage progressif, tendance vieux Genesis/vieux King Crimson ("Expect The Worst/'Cos She's A Tourist", avec ses envolées grandiloquentes et ses généreuses nappes de mellotron, "Never Destroy Us" avec son multi-final et ses passages limite post-hardcore) mais pas que. Un progressif qui fleure le mélange généreux de différentes pop à plein nez, pas forcément heureux mais donnant des rencontres aux saveurs complexes (le titre épo frôle le trip-hop, puis évoque une nuit parisienne façon Tiersen - ça va vous, êtes encore là ? - avant de partir dans des attaques de riffs métalliques). Ce n'est pas par le versant "ballade mélancolique" que The Dears me plaisent forcément le plus, mais bien dans leurs envolées lyriques et pathétiques, un peu mal maîtrisées ce qui les rend encore plus touchantes, et s'arrêtant en général juste avant de saouler leur homme ; le climax étant peut-être le tube "Lost In The Plot" sur lequel le chant de Lightburn est bien pile entre Morrissey et Damon Albarn, je vois pas comment mieux situer, même si ce morceau est le plus basique et le moins représentatif de tous il envoie méchamment du fuchsia. Un album aux ingrédients impersonnels mais mélangés avec caractère, donc, et liés par cette aura de drame hollywoodien nocturne. Pas vraiment renversant, mais dans son genre audacieux et classieux - terme non-académique inventé par Serge Gainsbourg, c'est toujours bon de se le rappeler de temps en temps quand on l'utilise dans nos chroniques - franchement baisable.

note       Publiée le mardi 25 juin 2013

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    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
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    Rien que les deux premiers titres, je peux tellement me les écouter en boucles que j'ai pris du temps à découvrir le reste de l'album...Pas une ride, pour moi, ce skeud...

    Richard Envoyez un message privé àRichard

    Acheté à sa sortie car Bernard Lenoir évoquait à chaque passage d'un titre des Canadiens les Smiths. Je retente car je crois bien que ça fait 17 ans qu'il prend la poussière.

    Note donnée au disque :       
    Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

    Tiens, moi qui vient de trouver cet album dans un bac à soldes, je m’aperçois qu'il est chroniqué sur ce site. Elle me plaît bien cette pop qui flirte parfois avec la grandiloquence du prog, et puis, Don't Lose the Faith, on dirait un inédit des Smiths chanté par Damon Albarn. Content de la découverte.

    Solvant Envoyez un message privé àSolvant

    A sa sortie je l'ai beaucoup écouté cet album. Son côté approximatif (chant et compos) est vraiment touchant, c'est un disque qui a du coeur.

    Note donnée au disque :       
    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Rien que pour l'énorme 'Who are you defenders of the universe', ça vaut le coup. 'We are not blood sucking leeches for we have families too...