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Blurt › Poppycock

  • 1986 • Toeblock TBL002 • 1 LP 33 tours

33t • 8 titres • 25:04 min

  • side one:
  • 1Poppycock
  • 2Smug Hills
  • 3Man To Fly
  • 4The Flags
  • side two:
  • 5Domain Of Dreams
  • 6Down In The Argentine
  • 7Hurrah, Die Butter Ist Alle!
  • 8Niagara Falls

informations

Enregistré par Andy Butler et Mick Duff aux DB Studios, Chalford Hill Glos - Mixé par Mike Long

Photo: A View Of The Tradesman's Entrance To Toeblock Towers, Forelock County, U.K.

line up

Ted Milton (vocaux, saxophone), Steve Eagles (guitare), Paul Wigens (batterie)

chronique

So, come up to the lab… and see what’s on the slab... Poppycock de Blurt, mesdames et messieurs… ça fait envie, pas vrai ? Un album appelé "Balivernes" par un groupe dont le nom ressemble fortement à un rot, encore que si vous enlevez une lettre vous avez Blur, ce qui a le mérite d’être tout de suite plus politiquement correct qu’un rot. (enfin, à première vue… hé hé). Toujours est-il que ce truc vous glissera entre les doigts comme une savonette dès que vous chercherez à le classifier, et pourrait bien rendre barges certains maniaques de bizarreries déjantées et malsaines qui écument ces funestes lieux, à la recherche d’une came dont leur organisme ne s’est pas encore immunisé… La voici la voilà, tout droit sortie de Stroud (ça ne s’invente pas), dans le Gloucestershire, ça s’est formé en 79 à l’initiative du chanteur / leader / saxophoniste et poète Ted Milton, ventriloquiste notoire à ses heures ; et ça sort son cinquième album en 86, à une époque où la plupart des groupes expé anglais avaient jetés l’éponge, que ce soit en RIO ou en "Avant-jazz"… Une époque difficile pour ce genre de musiques, ce qui les a peut-être encouragés à pondre cette chose, véritable machine à effrayer et à repousser, histoire de dire merde à l’environnement qui les entourait. Poppycock est un album groovant de bout en bout, salement funky même, mais si étrange et si taré qu’on ne sait jamais si il faut en pouffer de rire où éteindre bel et bien son cerveau et danser comme un poulet sans tête. Dès le morceau-titre, c’est la deuxième option qui semble être encouragée… Putain, mais qu’est ce que c’est que ça ? Sur un beat sec et caillouteux, limite trip-hop, Ted Milton nous envoie du caquètement de ventriloque alterné avec son saxophone pas encore totalement free, et c’est totalement stupide et insultant pour la santé mentale. Les trois titres suivants s’enchaînent sans temps morts, et là on comprend : ce n’était pas un accident, ce batteur joue du hip-hop ! Le saxophone prend des allures de free jazz, sauf sur Man to fly, où il laisse la place à une gratte qui semble imiter les scratchs des platines d’un DJ… En 86 ! Ok. The Flags est presque une plage de repos exotica décalé comparé à ce qui nous attend, le morceau de barbaque du disque, Domain of dreams, où là, en gros, au milieu d’un bordel jazz bruitiste Zornien, un mec arrive à mi-chemin pour déclamer un texte hystéro-illuminé en français d’une voix Lynchienne quasi-obscène, proposant "démons et merveilles" à la cantonade, en tenant des propos assez glauques… Plus que jamais sur ce titre, le son est son affreux et méchant, surtout pour cette batterie qui pue le breakbeat… D’ailleurs, des batteurs, le groupe en a vu passer, notamment Bob Leith des Cardiacs et Charles Hayward de This Heat. Pour cet album, c’est un certain Paul Wigens, et l’enfoiré assure comme Questlove qui jammerait avec Sex Mob. Il ne manquerait que Tatsuya Yoshida, tiens, qui a certainement du être jaloux de la pochette, vu son obsession pour les rochers. En attendant, Poppycock, bizarrerie forcément bancale et au goût d’inachevé mais véritablement trippante, est un must-have pour tout amateur de crossover hip-hop / jazz hors circuit (attention, Ted Milton, avec sa déclamation de pervers, est assez loin de ressembler à un MC). Puppetmastaz a trouvé son mastaz.

note       Publiée le vendredi 16 avril 2010

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    commentaires

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    GinSoakedBoy Envoyez un message privé àGinSoakedBoy

    Aucun n'a égalé le premier selon moi (in berlin), mais celui là reste très bon. Les autres sont il est vrai souvent inégaux et surtout sont loin de rendre compte des performances live.

    Seb de Super Envoyez un message privé àSeb de Super

    Non c'etait "White Line Fever" un maxi 12"

    cyberghost Envoyez un message privé àcyberghost

    Seb, celui dont tu parles c'est Smoke time, accessoirement le seul Blurt que je connaisse et aie en possession... Assez inégal je trouve, des instants fous, d'autres assez plats, mais de chouettes moments quand même... Faudrait que je me décide à en checker d'autres pour voir...

    Seb de Super Envoyez un message privé àSeb de Super

    Il y a quelque instant sur discogs, je tombe sur une pochette avec un type et un saxo dans une position bizarre puis je vois Jazz-Rock, Punk, Avantgarde dans le Style tous ca m'interpelle je me dit tiens je vais sur GOD si c'est chroniqué et j'arrive ici. Je vois No Wave dans le genre et je me dit tiens un disque de No Wave chroniqué ici que j'aurais pas vu et puis je vois que le chronique est d'aujourd'hui.

    En bref j'écoute leur myspace et je vais commandé quelque galettes.