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Veni Domine › Fall babylon fall

7 titres - 67:24 min

  • 1/ face of the prosecutor 8.12
  • 2/ King of the jews 8.12
  • 3/ In the day of the sentinel 7.13
  • 4/ Wisdom calls 6.44
  • 5/ Armageddon 7.35
  • 6/ O great city 8.05
  • 7/ The chronicle of the seven seals 21.18

informations

Enregistré aux ICC studios, Eastbourne, Angleterre, et Thunderload Studios, Stockolm, Suède, en juin/octobre 1991. Produit par Matthias Kaufmann et Veni Domine.

line up

Torbjörn Weinesjö (guitares, guitares acoustiques, choeurs); Thomas Weinesjö (batterie, tubular bells, choeurs); Fredrik Ohlsson (chant lead, choeurs, guitare acoustique); Magnus Thormann (basse, choeurs) - claviers : PA Danielsson

chronique

Fond de tiroir : troisième! *clap!* ... suède... janvier 92... une pochette apocalyptique, un nom en latin : héhé, ça pue Satan à trois kilomètres! Et c'est justement ce qui terrifie les frères Weinesjö et ses acolytes du groupe de white Metal Veni Domine. "Fall Babylon, fall!" clament-ils à l'attention de la civilisation décadente et corrompue par le péché, extraits de la bible à la clef. Mais je ne me serais pas permis de polluer guts avec un groupe qui n'aurait de ténébreux que sa pochette et sa situation chrono-géographique : Veni Domine chante la grandeur de Dieu, et surtout la décadence du reste, mais s'il ne fait pas dans le metal extrême, il fait bel et bien dans le sombre. "Fall Babylon Fall" est un album de heavy metal lourd et progressif, largement sabbatthien, triste et noir, servi par une production assez authentique plutôt rare pour le(s) style(s) : prog comme white metal aiment en général la propreté. Ici la caisse claire est très brute, proche de ce son vieillot d'Ole Ohman sur "somberlain" mais en plus sèche, et les guitares, sans être déchirantes, ont un côté charbonneux presque raw. Pour finir sur la description "sonore" de la bête, précisons que Fredrik Ohlson est exactement le sosie vocal le plus saisissant qui soit de Geoff Tate, et que, moins impérial que le frontman de Queensrÿche, il peut marquer quelques vibratos de fatigue dans les aigus ou quand le souffle lui manque, de manière totalement Dickinsonienne. Alors bon, on parle de deux monstres du genre donc précisons-le : cela a pour effet d'accentuer le maniérisme qui peux agacer chez le grand Geoff, tout cela sans le coffre et la force du gorille Bruce, qui lui fait tout passer. On peut le dire néanmoins : chez Veni Domine, y a du chanteur. Enfin, avec une grande sobriété, le groupe fait parfois intervenir le clavier, jamais en avant, toujours en nappes simples en soutenance des accords de guitares, histoire de donner un peu plus d'ampleur dramatique aux nombreux passages pesants et down tempo, aux harmonies à vocation grandiloquente. Lourd, parce que le tempo est majoritairement pesant, les riffs monumentaux et ténébreux; progressif, parce que les pièces ne s'étirent pas en timing uniquement pas leur côté doom. "The chronicle of the seven seals" ne fait pas que 21 minutes, elle est aussi construite en 3 parties plus un prologue. J'évoque Black Sabbath bien sûr, mais il n'y a ni le génie (évidemment), ni ce souffre, profond, maléfique, de la bande à Iommi. Ici on ne cherche pas à seulement s'enfoncer : les riffs pessimistes s'enchaînent, jusqu'au moment où, sans accélérer, voire en marquant encore plus le coup, les accords s'accomplissent en grandiose terrifié, du genre "et là les flots se déchainèrement et le ciel s'ouvrit". Jamais trop technique ni complexe, jamais trop richement arrangée, la musique de Veni Domine ne prend du progressif que son aspect évolutif, narratif. Seule la pièce montée va réellement se parer de passages acoustiques, de mélodies de claviers et d'ambiances renforcées. Heavy sombre et progressif, difficile d'égaler sur leurs terrains les premières oeuvres des grands Fates Warning, mais sans atteindre la beauté dérangeante et fascinante d'un "Awaken the guardian", "Fall babylon fall" demeure un bon album dont une des qualités est notamment cette équilibre entre 6 premières pièces plus sobres et doomisantes, et une composition finale épique et plus arrangée, alternant metal et acoustique étrange, lourdeurs et accalmies. A cela s'ajoute un son qui pour certains déservira le propos, mais qui pour moi ne lui donne que plus de personnalité.

note       Publiée le vendredi 6 février 2009

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    Møjo Envoyez un message privé àMøjo

    Vu au Doom Shall Rise y'a deux ans (me semble), c'était génial sur scène ! Du trad doom épique et surbardé de claviers chevaleresques et théâtraux, efficace à souhait et avec le côté power of Jesus Christ en plus (faut dire qu'en plus le fest se déroule dans une église, donc ça aide :-). Un groupe à découvrir absolument pour les fans de "L'enchanteur" de Barjavel.

    Shelleyan Envoyez un message privé àShelleyan
    avatar

    Un pote me l'avait fait écouter...pas trop mon genre de musique mais assez plaisant à l'écoute. On a trop souvent fait l'impasse sur les groupes de metal chrétien sous prétexte qu'ils sont chrétiens, ce qui n'empêche pas certains d'être quand même bien sombres...le pote en question en écoutait plein et j'ai souvenir, outre Veni Domine, d'un autre nommé Vengeance Rising plus death je crois qui n'avait rien de joyeux...bref, je m'aventure dans un domaine qui n'est pas le mien et c'est très loin tout ça...