mardi 26 janvier 2021 | 225 visiteurs connectés en ce moment
Vous êtes ici › Les groupes / artistes › D › Drive Like Jehu › S/t
Westbeach Recorders, Californie, San Diego, USA, 1991
Rick Froberg (guitare, chant), John Reis (guitare, choeurs), Mike Kennedy (basse), Mark Trombino (batterie)
Dix mille chroniques bientôt. D comme dix mille. D comme Drive Like Jehu. Encore un de ces groupes qui attendait depuis fort longtemps dans la liste des chroniques cruellement absentes (en tout cas dans ma liste à moi), et bien que je suive avec intérêt les désidératas des internautes, il me plaît de pouvoir donner arbitrairement l'avantage à l'une ou l'autre formation réclamée à corps et à cris par nos chers lecteurs. Parce que j'en ai envie tout simplement. Parce que le temps s'y prête aussi. Et je ne parle pas seulement du fait de mettre à profit mon seul jour férié du mois pour écrire quelques chroniques, je parle aussi de ce temps estival si particulier que l'on a cette année ; couvert, avec son épaisse couche de nuages toujours menaçants, son soleil éteint, fourbe au point de se cacher, son vent chaud enfin qui rend le climat terriblement lourd, humide et moite. De mémoire, il n'y a qu'une poignée de disques seulement qui collent si parfaitement à ce type d'atmosphère, des albums qui puent le t-shirt mouillé imbibé de sueur, cet odeur crasse de mâle en rut qui vous suit même après une bonne douche. Drive Like Jehu, c'est ça. Je ne parle pas de jeunesse parce que si elle remplit son quota de fougue, la jeunesse fait encore preuve de trop de naïveté. Je ne parle pas d'adolescence non plus parce que si elle remplit son quota d'insolence, l'adolescence traîne encore avec elle trop de conneries. Non, je vous parle de jeunes adultes, âge à définir, avec le mord aux dents, qui savent parfaitement ce qu'ils font, qui canalisent cette violence qui leur pousse entre les jambes pour leur donner une dimension écorchée vive, entravée, perverse, de celle-là même que l'on retrouvait chez des groupes comme Jane's Addiction, même si le terrain de jeu n'est pas le même. Les guitares tranchent comme des scies circulaires et dessinent l'horizon à coup de riffs saignants, les voix hurlent, explosent, déraillent, la rythmique s'emballe après avoir patiemment jouée avec nos nerfs. En 1991, on n'appelait pas encore ça de l'émo, et pourtant...
note Publiée le mercredi 15 août 2007
Vous devez être connecté pour ajouter un tag sur "S/t".
Note moyenne 8 votes
Vous devez être membre pour ajouter une note sur "S/t".
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire sur "S/t".
Ouais le morceau est un peu moins dense que sur Yank Crime. Un peu plus dégueu aussi, la mise en place, le chant un peu criard, tout ça. Mais y'a meuns quand même, si on est pas trop irritable de l'indie.
Ca tient pas en place ce machin. Je découvre. Une bonne claque de rock bien nerveux (ca faisait longtemps). A ranger aux cotés des dazzling killmen/Colossamite (en moins sombre et claustro), today is the day (willpower, en moins "limaille de fer sur tes muqueuses")) et pourquoi pas Nomeansno aussi tant qu'on y est (moins délire funky mais bon..., similaire pour le coté énergétique/vitaminé). Tranchant et rugueux comme il faut. Si les ref' du haut vous parles, allez y les yeux fermés. Edit: un bon petit coté Fugazi aussi...