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Unofficial = Bootleg ?

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Scissor Man › dimanche 13 novembre 2016 - 15:01

Bonjour à tous ! Avis aux puristes du vinyle.

J'essaie de comprendre pourquoi certaines rééditions sont "non officielles" mais il y a quand même un label à l'initiative de la réédition. Le "Cecil Leuter — Pop Electronique" qui ressort en 2016, est une initiative d'une société spécialisé dans le bootleg, Fifth Dimension. Donc, si qq peut m'expliquer comment on réédite un vinyle sans les masters… que je sache faire le distinguo entre le bon chasseur et… le bon chasseur.

Threshold House ressort des albums de Coil avec cette mention unofficiel, j'ai par exemple chopé le "...And The Ambulance Died In His Arms" tiré à 93 exemplaires qui vient de Thaïlande. Le son est bon mais ça me laisse un peu perplexe. J'en appelle à votre connaissance, surtout les puristes parce que je suis quand même plus attiré par une réédition neuve à 20 € que de mettre la main sur le first pressage qui coûte la peau du cul et de piètre qualité. J'ai vu aussi en 2016 une réédition du fameux “Continente Nero” de Piero Umiliani mais je vois Unofficiel donc je suis méfiant. Pourtant, il s'agit du même label (Omicron) qui l'avait sorti en 1975. De quoi se poser des questions donc. Ce commentaire sur Discogs conforte ma suspicion : am I the only one who hears unpleasant background noises on this bootleg reissue?

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dimegoat › dimanche 13 novembre 2016 - 15:10
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En somme, un bootleg, c'est une contrefaçon qui peut être de plus ou moins bonne qualité. Comme un polo Laccoste. Tu auras la sensation d'avoir "l'objet" (surtout pour un vinyle, difficile à produire soi-même) en sachant que ta thune n'ira jamais à l'artiste, que la source sonore est tirée d'on ne sait où et que la qualité n'est pas garantie. Mais pour le vinyle, un bootleg bien fichu peut être une bonne alternative à des disques rares et qui ne seront jamais réédités (comme certains albums posthumes de Hendrix, par exemple)

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Scissor Man › dimanche 13 novembre 2016 - 15:26

Merci ! Certains me disent que tous les masters finissent par être digitalisés car ils s'abiment avec le temps. Que c'est le progrès, etc… Que plus personne veut s'emmerder à stocker des bandes qu'il faut protéger de tout (soleil, température et temps). Est-ce la réalité ? Par exemple, je connais bien Jean-Marc Foussat, artiste et ingé son. Il possède des kms d'enregistrements qu'il conserve bien sur et je pense que comme pour la photo, il est passé de l'argentique au numérique. Je vais lui poser la question car il a tout conservé.

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Glouny › dimanche 13 novembre 2016 - 15:34

Concernant Coil, il y a pas mal de rééditions pirates qui copient 100% du first press, en reprenant le nom des labels ! Par exemple : https://www.discogs.com/fr/Coil-Scatology/release/4606332 ça n'est pas le vrai label Force & Form, ni le vrai K.422.
Concernant ça https://www.discogs.com/fr/Coil-And-The-Ambulance-Died-In-His-Arms/release/8742240 , je l'ai vu passé aussi mais alors du Self Release de Coil en 2016 ... pour 20€ limité à 93 copies ... aucune idée d'où ça vient mais sûrement pas de Coil.

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Scissor Man › dimanche 13 novembre 2016 - 15:53

Mais pourquoi celui-ci "The Aples Of naples” (2016), vinyle et CD, sort avec la bénédiction de Peter Christopherson (Pressed using the original Ape Of Naples plates approved by Peter Christopherson). Pourquoi ne font-ils pas de même pour tous les Coil qu'on attend de pied ferme : Music to play in the Dark, etc… ? Autre question à dimegoat. Tu dis que l'argent d'un bootleg ne revient pas à l'artiste. Mais quand un artiste est décédé, que la maison de disque possède les masters, à qui revient l'argent si tu ressors non pas un bootleg mais une deuxième édition ?

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Klarinetthor › dimanche 13 novembre 2016 - 16:12
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Notion bourgeoise de la musique, fetichisme de l'objet et speculation...

J'ai un certain nombre de boot de Coil et This Heat, et je n'ai absolument aucune honte, le son est correct en plus. Il n'y a plus d'excuse a ne pas reediter ses disques (a fortiori les deux groupes precités legendaires), aujourd'hui une multitude de labels s'occupent de ca. Quand un objet n'est pas reed, ca veut dire soit que l'artiste s'en fout, soit que l'artiste prefere vendre ses dernieres copies a prix d'or, soit qu'il y a un conflit d'ayant-droits.

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Scissor Man › dimanche 13 novembre 2016 - 16:22

Merci pour ces précisions.

Pourtant une réédition par un label disquaire comme le Souffle Continu peut satisfaire tout le monde. Birgé est ravi de cette seconde vie, le Souffle aussi d'enrichir son catalogue de pépites (après le label Futura, c'est devenu un vrai choix de rééditer des ovnis). Et Berrocal préfère “laisser en transit” son vinyle jamais réédité dès fois qu'un collectionneur friqué débarque au Souffle en disant, j'achète !

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dimegoat › dimanche 13 novembre 2016 - 17:23
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Même décédés, la plupart des artistes ont des ayants droits, j'imagine. Je prends encore l'exemple de Hendrix où chacun a bidouillé l'héritage musical à sa sauce au fil de la girouette juridique. Si tu achètes un album de Hendrix officiel, ça part dans la poche de Janie. De mon point de vue, une fois que le type est mort, rien à battre des droits d'auteur.

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saïmone › dimanche 13 novembre 2016 - 17:40
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Un ayant droit ça peut être n'importe qui, selon qu'il se manifeste ou pas, et selon l'ordre naturel des choses : sont prioritaires les membres de la famille, ou ceux ayant établis un contrat avec l'artiste. Sans ça, tu peux te mettre ayant droit de n'importe quelle autoproduction pour peu que les mecs soient morts... (auprès d'un organisme faisait valoir ces droits, type sacem... ce que beaucoup de musiciens underground refusent, à raison)

j'avais tenté de rééditer un livre oublié (de joseph gabel), mort, sans proches connus ou connaissables, et donc le contrat avec les éditions de minuit était mort lui aussi depuis un bail. et bien c'est l'état (oui, l'Etat ! avec son projet de "numérisation de la culture") qui a récupéré en losedé (et en toute légalité) la possession du droit d'exploitation - je l'ai eu dans le cul, jusqu'à ce que le projet de numérisation soit débouté en juridique, et que le titre soit à nouveau libre... et que les éditions de minuit, derrière ce coup de bourre, récupère le titre ! une vaste blague, donc, car ils n'ont aucune envie de le rééditer, y'a aucune demande... mais moi ça me coince.

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Glouny › dimanche 13 novembre 2016 - 18:28

Concernant Coil: Tout simplement parce que les droits de Coil c'est une véritable CATASTROPHE, c'est très rare qu'on arrive à rééditer / sortir des trucs dans la légalité / sans se faire engueuler / attaquer en justice par X ou Y qui a joué de l’accordéon sur l'intro de la piste 6. Où qui a tout simplement acheter les droits des albums.
Je trouve ça bien et pas bien. Je suis vraiment pas fan des rééditions de Coil ces temps-ci (le Zos Kia de Cold Spring par exemple). Notamment parce que 01- l'originale n'est pas hors de prix, 02- c'est une cassette obscure qui aurait dû rester à sa place de tape obscure, 03- John et Peter étant décédés l'argent va plus enrichir des gens qui n'en n'ont rien à battre de Coil qu'autre chose. Certains trucs sont à des prix exhorbitants, c'est clair et honteux, mais quitte à avoir un physique autant avoir le vrai, qui a vécu, plutôt qu'une copie moins chère. En ce qui concerne le potentiel découverte, tout est dispo sur le net.
Après je comprends l'argument de le vouloir en physique à un prix décent, mais en ce qui concerne Coil j'adhère pas du tout à cette pensée. Il y a eu beaucoup trop d'implications de la part de Peter et John (et des autres) pour que j’achète des copies récentes ou bootlegs.

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Scissor Man › dimanche 13 novembre 2016 - 19:24

Perso je suis pas convaincu et surtout pas obnubilé par le first pressage. On parle de Coil et d'une certaine période qui est sorti en tirage certainement limité et par conséquence les prix actuels pour un LP sont exorbitants (850 €). Je ne vais pas faire ce geste absurde parceque j'adule le groupe et que c'est le prix à payer quand on est un fan pur et dur. Je les vois les mecs dans les brocantes qui recherchent le premier pressage (alors que certaines œuvres sont ressortis plus d'une fois)… le vinyle, en général, a morflé, il faut creuser le sillon d'une galette qui crépite plus qu'un feu de cheminée et tu casses ta tirelire. Ça ne revient pas à l'artiste, le vendeur fait une plus value parceque entre temps, on est passé à l'euro et qu'avec le temps, si l'objet est rare, il rapporte. Je suis passionné, pas débourssier jusqu'à plus soif, j'ai quand même le sens des réalités. J'aime le support physique, c'est important mais je ne suis pas collectionneur ou fétichiste. Je supporte plus quand qq brandit sa dernière trouvaille dans la broc' du coin et que le premier quidam lui demande : "c'est quel pressage ? ”

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Glouny › lundi 14 novembre 2016 - 00:01

On est d'accord que 850€ pour les LPs c'est ridicule, et qu'une réédition des 2 Musick serait une bonne idée, mais c'est pas le cas de tout les albums non plus, et encore moins des rééditions là. Le Zos Kia / Coil c'est: 35€ la cassette / 75€ le LP / 30€ le CD, c'est cher, mais pas insurmontable. Et en attendant et en fouillant un peu ça se trouve à des prix corrects (pour exemple j'ai choppé une copie originale de How To Destroy Angels de Coil pour 15€).
Et puis PTV et Coil ça commence à hyper depuis un moment et j'ai l'impression que les gens vont se jeter sur tout ce qu'ils trouvent pour les revendre plus cher, aucune envie de voir ça.

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Klarinetthor › lundi 14 novembre 2016 - 00:51
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Ben justement les albums de Coil font partie du Hall of fame de la musique, que ca plaise ou non aux trvue elitist fans du groupe; pour le Zos Kia / coil, je suis d'accord que la reed n'est pas une priorité, mais Scato, Horse, Love, les deux Music et Ape... ca devrait etre dans toute mediatheque; ils ont ca, d'ailleurs?

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Hazincourt › lundi 14 novembre 2016 - 07:57

Pour Coil, tout a été dit par Glouny, les droits d'auteurs semblent être un vrai labyrinthe judiciaire ou la vérité est dilué, entre les ex membres, les amis etc ... Mais Threshold Archives c'est officiel. En tout cas un bootlegs reste intéressant quand il présente un enregistrement difficile à se procurer. Il peut être bien fait ou pas, les bootlegs tout pourris à base de mp3 ça éxiste. Scissor Man les bootlegs de Coil que tu trouves à Gibert sont français, j'ai acheté le Coil present Time Machine et le son est bon.

https://www.discogs.com/label/612017-Eskaton-3

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Scissor Man › lundi 14 novembre 2016 - 08:36

Le "A Thousand Lights In A Darkened Room”, je l'ai trouvé au Souffle Continu. Mais quid du label Eskaton ? En regardant de plus près, Eskaton is a defunct vanity record label created by Coil, exclusively for albums put out by the group and their friends. Its brother labels are Threshold House and Chalice. Du coup, “Time Machines” m'intéresse beaucoup.

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Hazincourt › lundi 14 novembre 2016 - 08:55

eskaton c'est le label officiel de Coil, celui là :
https://www.discogs.com/label/6049-Eskaton

Tous les autres Eskaton c'est du bootlegs, français, russe etc ..
Pour Death in June c'est la même chose les bootlegs reprennent le nom du label officiel, un classique :)

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Damodafoca › lundi 14 novembre 2016 - 11:29

Si le son est bon, si le disque est plus dispo à prix raisonnable : go pour le boot !!

Après, avoir un "vrai" pressage (premier = petit bonus) c'est toujours cool. Mais souvent, sauf si t'as des oreilles de dauphin la différence est minime. J'ai trouvé les 3 premiers Coil en pressage d'origine, justement, au Japon, j'ai mis quelques euros mais j'ai pas dépensé des fortunes, hors de question.

Il se murmure aussi que bcp de repress de gros labels aujourd'hui sont repiqués des CDs. J'ai un doute mais bon...

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saïmone › lundi 14 novembre 2016 - 13:14
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Et pourtant... le fameux Back on Black ne s'en cache même pas : ils expliquent "ne pas savoir" d'où proviennent les Masters. lol ?

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Klarinetthor › lundi 14 novembre 2016 - 13:26
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les masters tombés du camion

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Rastignac › lundi 14 novembre 2016 - 13:48
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beaucoup de choses ont été dites, mais pour moi, à force de trifouiller dans les bacs virtuels ou non se dégagent plusieurs types d'objets qui m'aident à voir plus clair :

1 trucs officiels

2 les trucs officiels mais en fait le groupe touche pas à une thune pour des histoires à la Spinal Tap. Ou les rééditions à tire larigot quand les mecs meurent parce qu'ils ont géré leurs droits à la waneugain (cf. Coil si j'ai bien compris. Ptet qu'ils en avaient tout simplement rien à battre. Cf. Motörhead de leur vivant...)

3 les bootlegs de concert, enregistrements plus ou moins à l'arrache, commercialisés sans l'aval du groupe, de leur label... les prises de répétitions tombées du camion, cf. les multiples bootlegs de Mayhem par exemple...

4 les choses tombées dans le domaine public, ce qui donne lieu, comme le dit Saïmone, à des tours de passe passe juridiques ; et à du bizness de numérisation, cf. la BnF et ses impressions ou créations de cd à la demande. Et à des objets pas forcément produits avec amour, faut voir certaines numérisations, c'est à vomir... il y a beaucoup d'enjeux économique, sûr, pour les auteurs les plus connus, et apparemment aussi pour les inconnus...

5 les contrefaçons, cf. les cassettes polonaises de tout le thrash et le death metal disponible au début des années 1990 et leurs équivalents notamment russes pour ce qui est du cd. Des copies plus ou moins parfaites, comme le polo Laccccccostez dont parole dimegoat. Ou alors sorti sans aucune autorisation sur des labels dits de "bootleggers".

Voilà dans mon ordre d'attachement... En gros le numéro 5 je ferais en sorte de ne pas acheter. Les autres, pourquoi pas.