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Les films que vous avez vu

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Raven › mardi 16 juillet 2019 - 00:36
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" la sensibilité et un goût pour les faibles, quand Dewaere raconte qu'il fait le tour de l'Afrique juste en pointant au chômage "

Oui avec ce fameux "Je suis allé là où l'homme blanc ne s'aventure plus..."

Hé oui, tiens, oublié de relever la présence de Bernard-Pierre "Rue Barbare" Donnadieu dans mon compte-rendu ! Très bon gag furtif, quand il applaudit à tout rompre le mec qui l'a fait cocu, et que sa femme le regarde un peu estomaquée.

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(N°6) › dimanche 28 juillet 2019 - 15:21
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Breezy - Clint Eastwood (1973)

Troisième film de Eastwood et premier dans lequel il n'apparait pas, son premier film sentimental aussi (tiens, comme Kitano plus tard). La rencontre de Breezy, jeune hippie pleine de vie (Kay Lenz, débordante de fraicheur insolente) et d'un vieil agent immobilier, loup solitaire qui cache ses blessures et sa peur d'aimer derrière un cynisme de facade (William Holden en fin de course, vraiment magnétique et touchant). On sait ce qui va se passer, mais ce n'est pas tant cela qui compte que la façon dont Eastwood le raconte, avec déjà un grand sens de la retenue, une intelligence et une sensibilité assez rare sur un sujet qui pourrait s'avérer sur le papier un peu difficile (jamais il ne tombe dans le salace ni dans le psychologisme voire pire, le psychanalitique). On y voit une jeunesse issue des révoltes des années 60 qui croise la vieille Amérique bourgeoise et matérialiste, pourrie par le conformisme social (les fantasmes honteux de l'ami de Frank, le mépris sous cape de ses connaissances quand ils sont confrontés à sa nouvelle histoire). Frank est un faux méchant. Breezy a déjà compris bien des choses, même si il n'est jamais donné de leçon de "maturité", d'ailleurs une réplique marquante vient infirmer cette idée reçue : "On ne devient jamais adulte, on se fatigue simplement." Y a une scène magnifique dans laquelle les deux amants se déshabillent en face l'un de l'autre, où la gène de Frank et de son corps aux poils grisonnant, à la peau qui se frippe déjà, est palpable alors que Breezy lui dévoile son corps si jeune, et c'est en se mettant dans ses bras que tout jugement social s'évapore devant l'essentiel. Un essentiel dit à la fin du film, suite un évènement tragique. Grand film sentimental, déjà, mais pas aussi mélo que La route de Madison, qu'il semble annoncer (un peu comme A Scene at the Sea annonce Hana-Bi, en quelque sorte, pour revenir à ma comparaison du début).

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yog sothoth › dimanche 28 juillet 2019 - 23:27
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Alita - … et dire qu'on nous a cassé les couilles avec les yeux de l'héroine alors que c'est le dernier des soucis du film (elle est très bien, même, à vrai dire).

Par contre... évidemment j'en attendais pas un déluge de violence cyberpunk comme le bouquin mais de là à nous tartiner la romance Alita / Hugo à ce point là pendant tout le machin, fallait vraiment avoir envie de le fourguer aux fans de Twilight ou d'Hunger games (ou alors chez les ricains on n'arrive pas à mettre une nana en haut de l'affiche sans justifier le fait qu'elle soit un peu brutasse par le fait qu'elle est grave in-love de son copain). La Décharge ressemble un peu à une destination de vacances pas trop mal aussi, ça manque un peu de crasse...

Voilà, il y a quand même des choses à sauver (le motorball, l'histoire pas trop saccagée, les scènes de combat), j'espère qu'ils arriveront à pondre la suite parce que l'univers est cool... et que ça finira pas dans les oubliettes comme Avatar (qui était nul) ou La Tour Sombre (qui était abominable).

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Rastignac › lundi 29 juillet 2019 - 09:54
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j'étais grand fan du cycle de la tour sombre et de tous les bouquins de King gamin (si on parle bien de cette tour sombre). J'ai vu le film il y a peu, c'est un peu comme si c'était une version coca light d'un saint joseph. Mais ça désaltere aussi le coca light ! et ça me n'a pas fait vomir (et pourtant je zappe très facilement quand ça m'emmerde les films).

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yog sothoth › lundi 29 juillet 2019 - 12:27
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Oui, ce cycle là, avec ses déserts , ses poursuites dans la montagne, ses monstres mutants…
(pour Avatar, je parle de l'adaptation du dessin animé du même nom, pas des bonhommes bleus de Cameron)

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(N°6) › lundi 29 juillet 2019 - 23:06
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Dans la série "sexploitation", Les vierges de messes noires - Joseph W. Sarno

Précurseur du genre sexploitation, il parait que Sarno a une petite réputation chez les cinéphiles, jamais les derniers à trouver des qualité à n'importe quoi qui montre des boobs. Mais bon j'adore les films de vampire, ainsi que les boobs. Alors y a plus de tripotage de boobs que de vampirisme, mais disons qu'il y a une petite atmosphère gothico-germanique pas complètement dégueulasse, notamment grâce au travail sur la lumière de certaines scènes, largement au dessus de la moyenne du film softcore du dimanche soir. Cette histoire de baronne vampire dont le culte est entretenu par une bande de lesbo-boobies qui se réunissent dans les caves pour écouter du djembe et se peindre le corps (très néo-hippie avant l'heure en fait) qui piège un frère et une soeur qui aimeraient continuer à jouer à touche pipi à leur âge avancé et une jeune ingénue pour.... je sais pas trop en fait... Faut dire que l'accent allemand hyper tendu rend les dialogues pas facile à suivre. Mais bon, ce qui compte, c'est de montrer des filles se tripoter entre elles (Sarno est très saphique pour homme). Nadia Henkowa, qui joue la cheffe du culte, a une gueule assez inquiétante, même si dès fois on dirait quand même un peu Dominique Lavanant dans les Bronzés. La vampirette, une authentique actrice de film de boule si j'en crois son CV, est pas mal du tout, mais c'est la jeune Marie Forså qui se tape les scènes objectivement les plus érotiques, son air juvénile qui n'en revient pas de ce qu'on peut faire à plusieurs avec des bougies, sans doute. C'est évidemment joué avec les pieds et certains effets pas-spéciaux sont irrésistibles de comiques involontaires (ahhh, l'attaque des chauves-souris doublées entièremement à la main). Si vous aimez les percussions, les cérémonies peinturlurées dans les caves, le gothique de pacotille et les tripotage de boobs (c'est très très basé là-dessus, les vampires doivent avoir un truc avec les glandes mammaires), y a sans doute largement pire dans le genre. M'enfin c'est de le sexploitation, ça se regarde du bout des doigts...

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Raven › mardi 20 août 2019 - 02:01
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Once Upon A Time in Hollywood (Quentin Tarantino, 2019)

Leo DiCarpaccio fait la femme, Bradou Pitou fait le bonhomme... ou l'inverse ? Pastiches & postiches. Les scènes en bagnole sont très cool - avec les cheveux dans le vent, ou filmés de téco avec des panoramas qui défilent et la radio à fond - donnant comme un côté "GTA filmé" au truc, avec plein de plans de grue mégalo à la De Palma, une immersion dans les late sixties avec le soin du détail encore plus maniaque que dans Zodiac à tel point que ça fait un effet "toc deluxe", et puis Leonardo a désormais une tronche de marionnette de Di Caprio, son froncement de sourcils frôle la fracture nasale à chaque instant, le mec s'encule le front avec le nez ; il a fusionné avec Clovis Cornillac, et se parodie ouvertement avec gourmandise. L'angoisse existentielle de son perso d'acteur bipolaire qui se voit périmer est assez touchante (la scène où il chiale devant la mioche). Bradou lui, mi-Tyler Durden mi-Robert Redford, se contente d'être stoïque et de conduire avec ses grosses lunettes de soleil fumées ; et de dessouder du hippie récalcitrant. Ambiance "reconstitution régressive" garantie.

La scène dans le ranch infesté par la Manson family est clairement la plus réussie, un beau suspense avec un gros feeling film d'épouvante qui tombe de nulle part, comme un court-métrage dans le film... Après, autour, c'est un condensé de Couenne-tine en mode mineur (hélas pas à la Jackie Brown comme je m'y attendais), décousu, succession de scénettes, mises en abyme, blabla, références, autoréférences à foison (Death Proof, Huit Salopards, et même des chutes studio de Inglorious Basterds au passage, le relou), podophilie habituelle (pieds nus sur le tableau de bord, fauteuil de cinoche, j'en oublie, enfin des pieds en gros sur l'écran), caricature grolandesque de Bruce Lee (y a du reste globalement une impression de Groland qui perdure pendant la première partie du film, tant tout a l'air satirico-satirique jusqu'à la nausée), Damian Lewis look-a-like de Steve McQueen qui joue Steve McQueen, final grand-guignol avec feinte à la clé, comme un sale gosse qui détruit le château de cartes (pas très haut non plus hein, le château)... Ah, et Al Pacino écope du rôle le plus merdique de toute sa carrière. En plus il boit du cognac - Hennessy XO - avec des glaçons et ça, le justicié trve digestif ne saurait le toléré !

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born to gulo › mardi 20 août 2019 - 07:53

Ca fait envie... presque. Sans payer, quoi.

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Raven › samedi 24 août 2019 - 05:09
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Deux films de Verneuil avec des camionneurs :

100 000 Dollars au Soleil (1964). Belmondo, avec sa gouaille tête à claques déjà bien blette, vole un camion tout neuf à son tronpa et fonce dans le désert. Il se fait rapidement tracer par Ventura, dit "Le Plouc", un gigolo sur la fin, qui à chaque fois qu'il tombe en rade est secouru par le taquin Blier, dont les répliques restent anthologiques. On pense au Salaire de la Peur de Clouzot, avec cette façon de filmer le camion comme un gros bestiau à la peine, qui suinte, fume et crache. Niveau action on dirait un gros pâté de camion. Pour le reste on est entre le western et la comédie audiaresque, un festival à ce niveau. Certaines de ses plus fameuses répliques en viennent, comme "quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 les écoutent", ou "c'est con, les canards, mais ça fait cossu" et j'en passe un paquet... mais globalement, c'est assez mitigé pour tout dire, y a un côté fini au sable. La baston finale au milieu des fontaines a quand même un petit truc, les pains à la papa en décalé, ça a un quequ'chose de relaxant et hypnotique.

Des gens sans importance (Verneuil, 1955)

Ah ouais... Beaucoup, beaucoup plus triste celui-là... c'est même l'un des films les plus tristes que j'ai jamais vu. Le drame avec beaucoup de pudeur et de justesse. Il a mieux vieilli que 100 000 dollars, tant le portrait social que dresse Verneuil sonne juste encore aujourd'hui. Gabin joue un routier usé qui s'entiche d'une pauvre serveuse (Françoise Arnoul) de restau routier (répétition accidentelle). Il retrouve sa femme et ses gosses le week-end, brièvement. L'en a ras le bol le Jeannot, et même qu'il a à peine le timing pour tirer sa crampe... C'est un salarié résigné, ayant depuis longtemps accepté sa condition et se contentant de rouler, de dormir, de rouler... Loin des clichés de l'époque - et même bien plus sensible que le très macho voire misogyne 100 000 dollars qui sortira neuf ans plus tard - Verneuil montre la condition pas jojo de la femme des années 50, à travers bobonne qui attend à la maison et se coltine tout, mais plus encore le personnage de Françoise Arnoul, trimant, l'avortement (horrible élipse), la solitude... ouais, on sent beaucoup d'empathie pour les personnages féminins, plus encore que pour les hommes. Du coup j'ai l'impression que c'est inhabituel pour l'époque, p't'être pas, reste que c'est ce qui domine dans ce film. Même la fille de Gabin, starlette arrogante, lui tient tête, on se croirait en 68 bordel, y a plus de jeunesse ! Gabin d'ailleurs, tiens : semble las de tout, et vit résigné. Et la fatigue des camionneurs qui roulent de nuit pour un salaire de merde. Pas besoin de s'emmerder à regarder du Ken Loach, et c'est mieux filmé. Le final est un vrai serre-cœur. Un très beau film, tout simplement.

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Aladdin_Sane › dimanche 25 août 2019 - 22:07

L'incroyable vérité - Hal Hartley (1989)

Je n'avais jamais vu son premier film (mais les 2 suivants il y a quelques années). C'est un peu maladroit mais touchant, on dirait parfois du Rohmer avec des acteurs de Lynch. En tous cas, ça m'a donné envie de me replonger dans son univers singulier.

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(N°6) › lundi 26 août 2019 - 19:05
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Dans la série "Dès fois c'est culte et c'est bien" - Profondo Rosso - Dario Argento (1975)

Renommé les frissssssssssons de l'annnnnnngoisse chez nous, parce que Rouge profond ça faisait peut-être trop porno, sais pas. En tout cas si ça n'est pas encore l'explosion des sens (et des jugulaires) de Suspiria, ça reste quand même le très haut du panier. Une enquête après le meurtre d'une psychiatre médium allemande super mal jouée par Macha Méril (on est content qu'elle ne fasse que deux scènes), menée par le mec de Blow Up (on y retrouve la même thématique de "ais-je vu ce que j'ai cru voir ?"). Pas de fantastique à sorcière donc, mais un slasher très en slow-burn avec tous les trucs d'Argento, ses cadrages bizarres et sa découpe impeccable des séquences, ses goûts des vitraux (c'est dangereux les trucs qui coupent), des architectures maladives et des contrastes infernaux. Bon, c'est toujours un peu bricolo, mais ça fait parti du charme du genre. Ca ne joue pas non plus sur le trop gore ou le jump-scare (le degré zéro de l'épouvante) même si le carmin coule comme il faut, tout est dans l'atmosphère et "ce qui est caché derrière la porte" (ou le mur, on y trouve des dessins curieux et puis des pièces cachées). Et puis, chose assez rare je dois l'avouer, je me suis cru plus malin que le scénario et je me suis fait piéger comme un couillon, ce qui est toujours un grand bonheur. Y a ce côté comptine pour enfant pervers, y a une grande villa italienne abandonnée (du coup ça m'a fait penser à Monster, le manga de Urasawa), y a la mère d'Asia, la très belle et bonne actrice (c'est pas le cas de tout le monde dans le film, faut bien reconnaître) Daria Nicolidi, un tableau célèbre d'Edward Hopper comme décor, un hommage a Hitchcock et même un peu de comédie dans la première partie (une fois dans la villa, c'est plus trop le mood). Et puis c'est la première BO de Goblin, dont le thème principal est inoubliable. Bonne pioche dans la très inégale (j'ai l'impression) filmo d'Argento.

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Raven › samedi 31 août 2019 - 14:21
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Oh j'avais loupé ça... Le plus sublime thème des Goblin, juste en-dessous de Suspiria. Tu peux aussi matter sa trilogie "animale" giallo-hitchcockienne (dont le plus méconnu des trois avec... Jean-Pierre Marielle !) Peut-être que ça a pas tout bien vieilli comme il faudrait, texture de bakélite odeur de naphtaline, mais il y a déjà son fétichisme des mains unique, ces ambiances singulières dont il a le secret, et la musique du Maestro (un prochain six sur six à la compilation des musiques de cette trilogie, d'ailleurs, je pense...)

Après, dans les années 80-90, c'est plus controversé, mais je reste fan de Phenomena, qui lui aussi a ses chausses-trappes de crevard, sous tout le kitsch "internat de jeunes filles - filtre embué" et la verdure suisse. La séquence d'intro sur la musique réverbérée de Bill Wyman est un des trucs les plus tripants de mémoire de cinéphile.

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(N°6) › samedi 31 août 2019 - 14:34
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Marielle dans un Argento ? Voilà une curiosité que je tâcherai de voir un jour. Phenomena aussi, j'avais un ami y a longtemps qui était un inconditionnel de Jennifer Connelly et grand fan d'Argento, donc il était à fond dessus. Bon j'avais parlé ici d'Inferno, que j'avais trouvé globalement vraiment dégueulasse (au sens qualitatif), à deux trois scènes près.

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Scissor Man › dimanche 1 septembre 2019 - 10:03

Oui, Jean-Pierre Marielle qui campe un détective privé homo et même Bud Spencer en Hobo malin qui file pas de baffes. Le film (Quatre mouches de velours gris) est dans la même veine que "L'oiseau au plumage de Cristal" : des crimes raffinés, cinématographiques, sur fond d'enquête policière. Une idée par plan, comme De Palma à l'époque. J’ai encore en mémoire le générique, truffé d'indices étranges sur un fond très rock (pas encore Goblin), des plans incroyables : la caméra à l'intérieur d'une guitare, des regards échangés et une mouche comme dans Phénomena… Son dernier bon film en effet. Et autre souvenir, Ennio Morricone signe une fin magistrale avec un ralenti plus stupéfiant que chez Peckinpah.

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(N°6) › mardi 17 septembre 2019 - 14:20
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Dans la série "southern comfort" : Hot Spot - Dennis Hopper (1990)

Mais qu"il est goutu ce petit thriller neo-noir bien sudiste avé l'accent, ce délicieux southern drawl, surtout grâce à son double casting féminin. D'un côté la blonde garce Virginia Madsen, au top de a foxitude un peu barrée sur les bords et forcément dangereuse, de l'autre Jennifer Connelly la brune ingénue victime d'un vilain méchant. Je m'arrête deux secondes pour évoquer la cas Jennifer Connelly, qui aura traversé les années 90 jusqu'à connaître la gloire dans le culte et glauquissime Requiem for a Dream (avec ce final à dildo double face) avant de disparaitre un peu des écrans, hélas. Ahhhh, Jennifer Connelly (qui n'avait que 19 ans... middle-life crisis incoming)...

Bon, l'anti-héros masculin c'est Don "Miami Vice" Johnson, épais comme un catcheur, d'ailleurs il ressemble ici à Bret Hart ça m'a profondément géné... Bon, y a une sombre histoire de cambriolage de banque, d'adultère et de chantage, dans une ambiance texane très sudiste, avec un grand sens des paysages, des architectures et des lumières (les scènes nocturnes et presque baroques avec Madsen qui s'opposent au côté jardin d'Eden de la Hamilton Pool Reserve où se trempe la divine Jennifer). Une BO bluesy magnifique de Jack Nitsche et puis un petit rôle pour Jack Nance (en pleine époque Twin Peaks). Un noir sudiste somme toute assez chaud, avec ce qu'il faut de nonchalance et de machiavélisme. Parfait pour cet été indien qui se prolonge.

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(N°6) › mercredi 18 septembre 2019 - 18:00
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Dans la série "c'est honteux que ce film ne soit pas dispo en DVD" : A Sense of Loss - Marcel Ophuls (1972)

Documentaire sur la situation impossible en Irlande du Nord, entre des catholiques qui se sentent opprimés et réprimés, des protestants terrifiés par les actions de l'IRA, une armée d'occupation britannique qui se livre à des violences insensées, le poids de la religion dans les deux camps, des témoignages d'hommes et de femmes politiques, de religieux, de militaires et surtout de familles des victimes, parce que le noeud du problème est là au final : pourquoi toute cette violence, pourquoi toute cette douleur. C'est pas pour rien qu'il avait intitulé son précédent documentaire monstre "Le chagrin et la pitié". Le film, même si il suscite plus de sympathie pour les catholiques, ne juge jamais et Ophuls creuse profondément dans la complexité du problème avec toutes les contradictions de part et d'autre. Et puis surtout, il donne à voir la perte, d'un bébé, d'une mère, d'une fille, d'un mari, d'où le titre du film en français "A ceux qui perdent". C'est pas une partie de plaisir, les films d'Ophuls ne le sont jamais, mais c'est brillant et assez bouleversant (la toute dernière séquence qui montre à quel point l'absurde de cette situation crée des tragédies). Le film est visible sur Youtube mais hélas sans sous-titre (du coup c'est chaud pour certains passages avec quelques vieux irlandais à l'accent pas baisant).

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Dioneo › mercredi 18 septembre 2019 - 18:12
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C'est un hasard tu crois, ou Killing Joke ont pompé cette photo (photogramme) pour la pochette de leur premier album ??

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(N°6) › mercredi 18 septembre 2019 - 18:22
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T'es sûr que c'est le même photogramme ? Aucune idée en tout cas (quelqu'un qui connait bien Killing Joke, une idée ?)

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Dioneo › mercredi 18 septembre 2019 - 18:26
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Non non, c'est nettement pas le même, c'est peut-être même une photo originale, la pochette... Mais ton image m'y a tout de suite fait penser !

Celle-là donc :

Hop, voyons ce que ça donne en proximité :

EDIT : Ouais, bof, vu comme ça pas sûr du tout en effet que ce soit la/une source du truc.

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Raven › mercredi 18 septembre 2019 - 18:33
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La photo du KJ est issue d'émeutes en Irlande du Nord en 1971, à l'endroit où aura lieu l'année suivante le fameux "bloody sunday" (chanté par l'autre buse que Jaz Coleman déteste par ailleurs)

Donc c'est bien lié !