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GLASS CANDY – Interview avec Johnny Jewel, Samedi 26 Juillet 2008, Midi Festival, Hyères

par Dariev Stands › lundi 22 septembre 2008


Style(s) : electro / pop

Une Interview garantie 100% de mémoire, puisque sans dictaphone, car non prévue… Il a suffit de demander gentiment à un Johnny Jewel qui remballait son matos après le concert pour que la chose se fasse, sur des chaises posées à côté de la scène. Je me retrouve en face de la lunaire et quasi-muette Ida No et d’un Johnny fort loquace, passionné par son art et aux yeux rougis par la fatigue. Ils semblent encore fumants du concert génial qu’ils viennent de donner, aussi dingue que celui de Pig Out l’année passée, alors que la foule en délire vient les gratifier des dernières congratulations… L’interview tournera vite à la conversation détendue. A suivre le live-report du midi festival, une édition 2008 qui n’a rien à envier à l’an dernier...

Alors j’aimerais d’abord vous poser quelques questions au sujet du label italians do it better, que beaucoup trouvent mystérieux, votre distributeur français vous trouve bizarres, on vous dit même un peu…



obscurs ? Ben, en fait il se trouve qu’on a pas calculé ça, simplement on est dans une situation où on est deux gars à faire tourner le label : Mike Simonetti du label Troubleman Unlimited et moi. C’est lui qui m’a poussé à créer ce label il y a quelques années, à New York, pour sortir ce genre de musique. Il avait des soirées et un blog dans ce style là, et on s’est dit qu’on allait se lancer à deux sans rien demander à personne. A la base c’était une structure minuscule, juste montée comme ça, pas vraiment sérieusement, pour sortir les disques qui accompagnaient nos tournées, et qu’on ne vendait que dans les concerts. On faisait un disque, et hop, une tournée. Et puis ça a pris les dimensions qu’on sait… On a absolument pas changé notre façon de faire pour autant : tout est fait à la maison : la musique, les cd’s, les pochettes… Italians do it better c’est juste deux personnes dans un 20m2 qui bricolent jour et nuit pour fabriquer autant de cd’s possible en peu de temps.

Tu veux dire qu’il n’y a aucun intervenant extérieur pour la fabrication de vos disques ?

Aucun. On achète juste en gros les petites pochettes plastiques que tu vois là (il désigne l’album de glass candy que j’ai sur moi, qui a été jeté par grosses poignées par Ida No lors du final de leur concert), elles sont dans un coin, on en a des tonnes… Et le reste est tout fait à la main, imprimé sur l’ordi, puis photocopié en noir et blanc et recolorisé, ce qui donne cet effet sérigraphié qu’on cherchait à obtenir. Ça nous coute beaucoup moins. (Ndlr : En fait l’album de glass candy se présente comme un digipak, sauf qu’il s’agit juste de deux feuilles de papier rigide – même pas du carton – placées dans un étui en plastique, avec le cd glissé entre le plastique et la pochette.) C’est sûr qu’avec les demandes de ces derniers temps on en a passé des nuits à fabriquer tout ça… Mais pour l’instant je dois dire qu’on arrive à répondre à toutes les demandes, donc ça va… Mais de toutes façons le jour où on pourra plus ça sera pas grave, on a pas monté ce label pour faire du chiffre, on tient à rester petits et indépendants. Le concept à la base c’était « art over business ». On tient à donner une œuvre complète, pour nous la pochette est super importante, comme tout l’aspect visuel.




(beaucoup de gens viennent leur parler et déclarer leur flamme au groupe, dont les mecs de Team Ghost, qui jouent le lendemain)


Hem, ne le prenez pas mal surtout, mais… si je devais décrire votre musique, j’aurai envie de parler de musique cheap façon années 80 mais avec des références un peu plus underground des années 70… Je pense particulièrement à ton pseudonyme, Johnny Jewel, ou à cette pochette qui rappelle pas mal Andy Warhol.

Hé bien, à nos débuts on était peut-être plus orientés punk ou 70’s, je sais pas… Mais le truc c’est que pour nous cette musique, ce son des années 80, c’est pas cheap. C’est réel. On le prend sérieusement. Johnny Jewel, par exemple, ça vient d’un mec à la Nouvelle Orléans qui m’appelait tout le temps « Hey Johnny Jewel » à cause de ça (il montre son pendentif, un faux diamant d’aspect très… cheap). Du coup c’est resté. J’ai découvert plus tard qu’il y avait une chanson de Television qui s’appelait comme ça, mais c’est une chanson pas très connue, elle était pas sur la réédition qui était dispo à l’époque… Seul le 45 tours existait, et il était introuvable. Pour Andy Warhol je suis d’accord, mais il n’y a pas que ça dans notre pochette…

Est-ce qu’on peut dire qu’il y a un degré d’ironie dans ce que vous faites ?

Très peu, en fait. On veut vraiment toucher les gens. On n’essaie pas d’être ironique du tout, ni de prendre aucune pose… On met peut-être un peu de réalisme dans notre musique mais pas un brin de cynisme. On aime vraiment ce qu’on fait, et je passe vraiment beaucoup de temps à peaufiner la production, je voudrais pas que les gens pensent que c’est pour rire.

Je disait ça à cause de l’inévitable cliché qu’on les gens quand ils entendent certaines sonorités : les années 80, les synthés kitsch…

Les années 80 ont été une formidable période pour la musique, en ce qui me concerne. Très riche, peut-être plus encore que les 60’s. Pour moi les synthés évoquent l'espace, la SF, starship galactica, star trek, un son cosmique... donc rien de kitsch là dedans ! Après j’ai grandi la dedans, pas dans les années 90, donc je n’ai pas forcément le même recul. La première fois que j’ai entendue des synthés, pour moi c’était un son puissant, ça évoquait vraiment l’espace, les étoiles…

C’est aussi une période ou les musiciens blancs et noirs se mélangeaient beaucoup... C’est le seul moment de l’histoire où on a eu tous ces mélanges, avec tous ces musiciens blacks qui venaient jouer dans les groupes de blancs, c’était génial. C’est dommage que ça se soit arrêté net avec les années 90, on a l’impression que ça aurait pu donner des grandes choses si ça avait continué, c’était sur une bonne voie. Tout les mélanges rock/funk, Prince, etc… ça reste la période la plus excitante et la plus influente pour nous. Ce qui ne m’empêche pas d’adorer les groupes cultes des années 70, où des trucs complètement obscurs…

En fait pour vous, ce sont les années 90 qui ont été cyniques et régressives, ce que la plupart des gens assimilent aux années 80…

Oui, dans les années 90 on avait l'impression que pour avoir le droit de s'éclater, il fallait être ironique. Il ne pouvait pas y avoir de fun sans ironie... Alors bien sur j'adore Dinosaur Jr, Nirvana, Pavement, tout ça, je suis un fan, mais c'est peut-être un peu plus éloigné de notre esprit. Ce qu’on essaie de faire nous, c’est d’être le plus sincères possible, de ne pas prendre de distance.

(Après s’être fait amener une salade qui avait l’air supra bonne et passé l’interview les yeux baissés sur son assiette tranquilou, Ida No prend congé, officiellement pour aller se coucher à son hotel… Elle n’aura laissé passer que quelques mots durant l’interview)

image du concert du midi festival



Traditionnellement, on associe le son du synthé à l’Europe, c’est un instrument plutôt européen. Pourtant, ça semble revenir en force aux Etats-Unis… Pensez vous qu’il y a une sorte de revival de cet instrument là-bas ?

Mouais, c’est possible…

Question classique : avez-vous des influence à déclarer ?

Des influences... Goblin, John Carpenter pour le son de synthé, et le courant electro-funk pour le reste, c’est ça notre plus grande influence… Sinon on peut également citer Nucleus, Cybotron, Roxanne Shanté…



Alors je me pose pas mal de questions sur vos lyrics, vous semblez leur apporter un soin tout particulier… Est-ce qu’il n’y a pas un petit côté désespoir, au fond ? Sur le webzine sur lequel j’écris, il y a un chroniqueur qui a parlé de « Nightdrive » en évoquant une relation sans issue avec une fille belle mais qui ne nous aime pas, un genre de résignation…

Avec Glass Candy, ce que je peux dire, c’est qu’on essaie vraiment de rendre joyeux les gens, de les tirer vers le haut. Après, les lyrics sont à 100% ceux d’Ida, moi je n’écris rien. En fait, elle est passionnée de philosophie, elle est vraiment immergée dans le mysticisme et la philo, le bouquin sur lequel tu t’appuyais (Nldr : Ida n’avait gracieusement prêté un épais bouquin qui se trouvait dans son sac en guise de sous-main pour écrire les réponses aux questions… ce que je ne fis pas finalement, détestant ne pas regarder les gens quand ils répondent à mes questions…), c’en est. Du coup, tous nos lyrics parlent de ça. (il prend l’album dans ses mains et désigne les titres.) « Beatific », ça parle du fait de voir Dieu, quand elle chante « Of war and lovely things » c’est voir Dieu à travers la beauté, mais aussi a travers les choses horribles, comme la guerre… ça parle d’une expérience divine, car elle pense qu’on peut atteindre Dieu en méditant… « Etheric Device » parle du troisième œil, « Candy Castle », c’est le fait d’ôter complètement ses inhibitions, de découvrir sa vraie nature, de se libérer du poids de l’opinion des autres : « Let’s take off our masks »… « Rolling Down The Hills », c’est quand tu touches le fond, quand tu perd ta personnalité, pour finalement revenir plus fort qu’avant. Quant à « Digital Versicolor », en fait c’est Ida qui énumère les chakras en partant du haut vers le bas… Tu sais que chaque couleur correspond à un chakra… En fait elle lie toutes les couleurs ensemble pour arriver au point le plus haut, et quand tout les chakras sont ouverts ça donne une illumination. C’est ça la « White Light » de la fin du morceau, c’est le point culminant, la révélation. C’est un truc qu’elle a vécu apparemment. Mais en fait c’est con parce qu’elle t’en parlerai tellement mieux que moi, elle est tellement passionnée… Mais bon elle est timide, c’est pas le genre de truc qu’elle va étaler. Moi je t’en parle car j’adore vraiment ce qu’elle fait, je suis le premier à trouver ses paroles formidables. On nous demande tellement souvent de quoi elles parlent … On a été obligé de les poster sur myspace sous la pression tellement les fans nous harcelaient. Notre blog sur myspace ne sert qu’à ça d’ailleurs. Quand ils les ont vues, beaucoup de gens les ont trouvées géniales, surtout des filles d’ailleurs, qui trouvaient la démarche d’Ida super. Les plus appréciées c’est « Beatific » et « Candy Castle » on nous les demande beaucoup. En fait nos paroles ont tellement de succès que d’ici la fin de l’année, on va essayer de sortir un recueil de paroles, qui sera aussi un livre d’art, un truc assez beau, avec sur une page une illustration dans le style de notre pochette, et sur l’autre des paroles de chansons ou d’autres poèmes d’Ida, car elle écrit vraiment depuis longtemps et ses poèmes sont vraiment cools. Les gens nous les demandent souvent, ils veulent en lire plus, donc on a pensé à ça. Ca sera entièrement centré sur le travail d’Ida, c’est uniquement ses écrits…

Je trouve que sa voix évoque pas mal Marianne Faithfull, voire Debbie Harry



Oh oui, on adore Blondie, c’est vraiment un groupe énorme… Un groupe majeur dans l’histoire de la pop pour moi. Même leur paroles sont excellentes, et je sais que Ida les trouve super aussi et que ce groupe est une influence pour elle… De toutes façon moi je suis fan d’Ida, à la base, je me sens vraiment fier et honoré de faire de la musique avec elle… On a des points de vue très différents, elle vient de Portland, moi d’Austin, et on a pas du tout le même caractère. Elle est vraiment extravertie alors que moi je suis vraiment le cliché du producteur dans l’ombre, le mec obsédé par sa musique et qui passe des heures, qui sort jamais… Comme le musicien dans Phantom of The Paradise, quoi. Je suis très perfectionniste, chaque détail est calculé, et je travaille vraiment beaucoup le son et la prod…

image du concert du midi festival

Pour en revenir aux paroles et à cette histoire d’ironie, avouez que l’intro du disque a un petit côté second degré, avec son imitation d’un cours de gymnastique…

Oui, le cours de gym tonic… Ben en fait, c’est juste histoire de dire « salut ! merci d’avoir acheté le disque » à l’auditeur, de briser un peu la glace… On essaie de détendre un peu l’atmosphère, de ne pas assommer l’auditeur.

Il y a certains aspects qui peuvent sembler sombre dans votre album, notamment la fin du disque… Il y a cette vidéo de Digital Versicolor, je ne sais pas si elle est de vous…

Non, on ignore totalement qui a fait ça. Le truc avec la fille qui va dans une laverie, là ? Non, ça doit être un fan. Je trouve ça Ok, si ça l’a touché au point qu’il fasse une vidéo, mais on a rien à voir avec ça…

Vous reprenez également Computer Love à la fin de l’album, ce que je trouve bien personnellement, comme ça les gens se rendent compte que ce n’est pas une chanson de Coldplay…

On tenait à la reprendre avec une voix féminine, on voulait vraiment avoir cette chanson sur notre album… Après, la version de Coldplay n’est pas vraiment une reprise…

Peut-on déjà espérer un prochain album ?

J’aimerais bien oui, le plus vite possible… On a déjà écrit tellement de chansons depuis « Beatbox ». Cet album a été écrit il y a plus d’un an, en fait. On espère pouvoir enregistrer le plus vite possible, j’ai assez hâte. Mais bon il y a déjà la sortie en vinyle de Beatbox de prévue pour bientôt, que beaucoup de fans nous ont demandé… On écrit constamment, là on a une énorme quantité de chansons en stock. « Beatbox » aurait du normalement être un double album, le cd que tu as c’est le cd1. Il y a l’équivalent d’un album de chansons qui sont inédites, mais on ne les pas finies car il fallait faire un choix, et il y’avait une deadline pour la sortie de l’album… Mais bon c’est comme ça, c’est la vie (haussement d’épaules)… C’est vraiment dur pour moi de laisser sortir quelque chose que j’estime inachevé, car j’ai vraiment le souci du détail, mais il faut parfois se laisser aller, sinon on ne sortirai jamais rien. De toutes façons je crois qu’on ne crée jamais vraiment ce qu’on voudrait. Quand tu est un artiste, tu as cette capacité de visualiser en toi des objets, avec leurs propres dimensions, leurs couleurs, et avec beaucoup de détails… Tu sais très bien comment ça doit être, mais dans le processus de création, entre ce que tu as imaginé et le résultat obtenu, il y a un monde… Et le but c’est que ton travail représente une bonne idée de ce que tu avais idéalement imaginé. C’est comme si sur cette branche, là-bas, je voyais un truc accroché, très nettement. Moi je peux le voir, mais ce que le public va voir, c’est moi essayant de l’atteindre. C’est ça que tu peux entendre au final.

Pourquoi ne pas ressortir « Beatbox » en double album maintenant, à l’occasion de la future sortie en LP par exemple ? Rien ne vous empêche, puisque Italians vous permet la liberté absolue…

On pourrait, mais il faut savoir aller de l’avant et ne pas revenir sur ce qu’on a créé, sinon, tu sais, je passerai mon temps à refaire mes disques ! Ces chansons, c’est du passé maintenant, là on en a écrit tellement de nouvelles depuis, si tu savais… Revenir sur ça, ça serait comme revenir en arrière, alors tant pis, ça restera comme ça. Peut être si un jour on sort des inédits, où en face-b.

J’ai entendu dire que vous aviez déjà sorti une dizaine d’albums avant celui-là…

Peut-être pas une dizaine mais quelques uns, oui. En fait, à chaque tournée, avant de partir, on enregistrait un album, qui nous représentait à ce moment là. On le vendait pendant les concerts et c’était une sorte de photo de ce qu’on était à l’époque, des morceaux qu’on jouait sur scène, etc… La plupart sont autoproduits et dur à trouver aujourd’hui…

Les orgas du festival me font signe que le site va bientôt fermer… Il est deux heures du matin, et on est pratiquement les deux seuls encore là, avec Johnny Jewel, sur des chaises posées dans la pinède… Je vous passe le blabla sur l’Amérique et autres sujets extra musicaux dont je n’ai qu’un très vague souvenir. Je ne peux m’empêcher de vous copier les seuls lyrics du groupe que j’ai vu trouver sur le net :

Life After Sundown

Bad boys / Sad girls Death sure makes a fuss What are we gonna do when it comes for us? Nite descends moonlessly / Cops are humming tunelessly Walking in a straight line Cold pistol in the inner coat pocket I hope he don't hear commotion in the park I hope he don't hear strange animal in the dark

I'm walking alone / The streets are so wet I'm walking alone / The only thing bright is the streetlight The only thing warm is the blood in our veins So I think of warm days as a getaway Like Valentino in Blood & Sand It's another sleet nite / The only thing bright is the streetlight I'm walking alone / The streets are so wet I'm walking alone / The only thing bright is the streetlight The only thing warm is the blood in our veins So I think of warm days as a getaway It's another sleet nite / The only thing bright is the streetlight I'm walking alone Life is borrowed / Sometimes blue What are we gonna do ? What are we gonna do when it comes for us ? Bad boys / Sad girls / Death sure makes a fuss What are we gonna do when it comes for us ? What are we gonna do when it comes for us ?

What are we gonna do when it comes for us ? Bad boys / Sad girls / Death sure makes a fuss What are we gonna do when it comes for us ?

Bad boys / Sad girls / Death sure makes a fuss What are we gonna do when it comes for us ? What are we gonna do when it comes for us ? Life is borrowed / Sometimes blue What are we gonna do ? What are we gonna do when it comes for us ? Bad boys / Sad girls / Death sure makes a fuss What are we gonna do when it comes for us ? What are we gonna do when it comes for us ?

Rolling down the hills

Rolling down the hills In yellow and white I see my figure out in front me The body shapes itself accordingly I'm for all when I am geometry

Rolling down the hills In blue and green I close my eyes and spiral away from all I've done and seen Pulled away quietly To the farthest reaches of night

Rolling back to white Dust and dark clouds make me glad If the day seems bleak Why should I feel deprived? Rolling back I'm alive

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Dernière mise à jour du document : lundi 22 septembre 2008

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