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KINOGRAD ! - interview avec Adrien (basse, percus, bruitages...)

par Nicko › vendredi 16 septembre 2005

1/ Salut Adrien ! Alors, comment ça va du côté de Peyotl ?

Adrien : Bonjour Nicko. D'abord je tiens à préciser que nous ne nous appelons plus Peyotl mais KINOGRAD!. Cette ville créée sous Staline, devait être le Hollywood soviétique et fut un échec complet. Il y a une certaine ironie dans ce choix de nom de groupe... et c'est plus original que "Titanic", non ? Le nom de Peyotl ne nous correspondait pas trop, vu qu'on n'est pas trop branché drogues.... on préfère le sexe et le rock'n'roll. Sinon, oui, ça va, même très bien !

2/ Merci pour cette précision ! Peux-tu maintenant, pour réellement débuter l'interview, nous faire une petite présentation du groupe, nous rappeler son parcours et effectuer un petit descriptif de votre style ?

Adrien : Ça fait un petit moment que nous jouons ensemble, mais cette bande de jeunes gens qui prennent leur pied (c'est triste à dire mais c'est ainsi) en sortant des sons de nos instruments, n'a pris la forme d'un groupe que début 2001, quand Joseph s'est vu proposer par son école d'architecture d'illustrer Nosferatu. On était alors 4 : Jojo à la gratte, Ivan au clavier, Nelson à la batterie et moi à la basse. Boris ne nous rejoint que l'année suivante, pour gonfler nos rangs d'un deuxième guitariste en vue du projet sur "L'Homme à la Caméra", de Vertov. Notre style est très influencé par Pink Floyd et le rock progressif des 70's, mais il y a aussi des éléments trip-hop ou jazz, des samples électroniques, des percus sur certains passages. Nous sommes des gens assez éclectiques, notre son dépend donc avant tout du film sur lequel nous bossons.

3/ La plus grosse particularité de Kinograd! repose sur son concept, autant visuel que sonore. Peux-tu nous expliquer en quoi il consiste et aussi son origine ?

Adrien : C'est tout simple : on joue alors que le film est diffusé sur un écran. Pour l'instant, on joue sur des films muets, mais on ne désespère pas de pouvoir un jour trouver un film parlant.

4/ Quelles sont vos influences, autant musicales que visuelles ?

Adrien : Pour ce qui est de la musique de films, nous sommes de grands fans de Morricone, Schifrin, Barry, les musiques de films érotiques comme Bilitis, Histoire d'O... Nous sommes aussi beaucoup influencés par Pink Floyd, Mogwai, Godspeed You Black Emperor !, etc... Enfin, visuellement, on pourrait citer Lynch, Kubrick, Capra, Hitchcock, De Palma, Scorcese, Maya Deren, les séries B d'horreur, etc etc etc...

5/ Vous avez déjà "mis en musique" 2 oeuvres cinématographiques, "Nosferatu" de Murnau et "L'homme à la caméra" de Vertov. Pourquoi de tels choix de films ?

Adrien : Ce sont de très grands films et ils sont muets. Que demander de plus ?

6/ Vous n'avez donné à l'heure actuelle qu'une seule représentation pour chacun de ces films. Y-a-t-il une nouvelle présentation de prévue ? Sur l'un de ces 2 films ou sur un nouveau ?

Adrien : Nous envisageons de démarcher les mairies, facs et cinémathèques afin de s'occuper d'autres œuvres, ou de remettre ça avec nos potes Murnau et Vertov. Nous verrons, mais pour l'instant, le travail sur Méliès est notre priorité.

7/ Vous avez mis sur CD votre premier concert, celui accompagnant "Nosferatu". Êtes-vous satisfaits du résultat bien que pour des raisons techniques évidentes seul l'aspect sonore ait été enregistré ?

Adrien : Ce premier concert a été très mal enregistré par un étudiant en plein trip à l'acide, qui nous a dit plus tard s'être cru attaqué par une horde de chauve-souris pendant une bonne partie du film. Jetez la galette tout de suite à la poubelle ! Venez plutôt nous voir en live... Enfin nous écouter, car c'est l'écran qu'il faut regarder. Notre regard à nous va et vient entre l'écran, le public, notre instrument et les regards des autres membres du groupe.

8/ Aurons-nous le plaisir de voir sortir sur CD votre deuxième prestation live ?

Adrien : Le CD vient de sortir et le son est bien meilleur. Mais il est certain qu'il serait bien plus intéressant de mettre cette bande-son sur vidéo, ce que l'on ne peut pas encore faire pour des raisons de droits. Mais ça arrivera tôt ou tard.

9/ Pour "L'homme à la caméra", vous avez étoffé votre musique avec l'ajout de samples et d'un deuxième guitariste, Boris. Quelles ont été les raisons de ces ajouts ? Êtes-vous satisfaits du résultat ?

Adrien : Nous voulions faire évoluer notre formation en amenant Boris dans le groupe afin d'avoir un son plus... touffu. D'autre part, le sampler permet de créer rapidement une atmosphère, une ambiance... et le montage de "L'Homme à la Caméra" nécessitait une musique parfois répétitive, d'où l'utilisation de boucles.

10/ Pensez-vous écrire et enregistrer un jour un CD plus "traditionnel", qui ne soit pas l'illustration sonore d'un film ?

Adrien : Sous la forme de Kinograd!, j'en doute. Il ya trop de tensions, de différents... seule l'image filmique semble bizarrement nous appaiser. Enfin qui sait ? C'est une expérience qui pourrait se tenter. Mais nous avons formé différents groupes ensemble : Ivan a fait appel à Jojo pour tenir la basse dans son groupe de prog-rock Wakan Tanka, quant à Boris, Jojo et moi nous avons formé récemment un groupe de pop-rock très prometteur, Absolut (NDLR : devenu Bilitis par la suite...). Notre but : conquérir le monde !

11/ J'ai entendu dire que tu étais étudiant en cinéma. Pensez-vous un jour à la fois réaliser un film et enregistrer sa bande sonore ?

Adrien : Ce serait tentant. Mais c'est une toute autre histoire. Et puis après s'être attaqué à Vertov et Murnau, on risquerait de tomber de haut ! Cependant le passage à des formats plus courts nous intéresse vivement, et nous aimerions beaucoup travailler pour de jeunes réalisateurs.

12/ Quelles sont vos futurs plans ?

Adrien : On travaille en ce moment sur l'œuvre de Méliès. On aimerait illustrer quelques dizaines de ses courts-métrages, dont certains durent moins d'une minute. C'est donc une nouvelle approche pour nous puisque nous ne nous sommes occupés jusqu'ici que de long-métrages. D'autre part, comme je te l'ai dit, nous allons chercher de nouveaux lieux où nous produire.

13/ Parle-nous un peu de tes autres groupes et projets musicaux ?

Adrien : Je suis bassiste dans un groupe de reprises rock et blues 60's et 70's depuis un petit bout de temps, le Junkie Electric Show. D'autre part je suis chanteur, bassiste et accessoirement guitariste dans ce groupe de pop-rock avec Jojo et Boris: Absolut, ou Bilitis, ou autre chose... à vrai dire on n'a pas encore trouvé de nom mais on est fermement décidé à devenir un grand groupe du XXIeme siècle. J'ai aussi participé à ton projet (si c'est pas du copinage, ça !), Sex Circus, et on devrait remettre ça cet été, non ?

14/ Je te laisse le mot de la fin. Merci !

Adrien : C'est moi qui te remercie, d'autant plus que j'ai toujours rêvé de me faire interviewer. Que dire d'autre sinon vous exhorter à venir nous voir en concert un de ces quatre.

Mots clés : Kinograd !, Peyotl, rock, expérimental, visuel, Nicko, interview, Adrien et France

Dernière mise à jour du document : vendredi 16 septembre 2005

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