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Cerebus Effect › Acts of deception
- 2005 • Autoproduction 1 CD
11 titres - 53:31 min
- 1/ Y (7:19)
- 2/ Identity Crisis (5:09)
- 3/ Dark at the End of the Tunnel (1:25)
- 4/ Illusions (3:34)
- 5/ Of Mortal Constraints (2:58)
- 6/ Operation Midnight Climax (11:22)
- 7/ Nine against Ten (6:38)
- 8/ Neutrino Flux (2:50)
- 9/ Fine Lines between Science and Art (3:02)
- 10/ Unconsoled (3:04)
- 11/ W (5:10)
informations
Orion Sound Studios, Baltimore, Maryland, USA, 2005
line up
Joseph Walker (guitare, synthétiseur), Patrick Gaffney (batterie, traîtement électroniques), Mike Galway (basse), Dan Britton (claviers, guitare acoustique et électrique, chant)
chronique
- post rock in opposition > fusion
"Acts of Deception" est déjà le deuxième disque de cette formation américaine dont tous les pores de la peau aspirent à la reconnaissance de leurs paires. Ce groupe de Baltimore a des choses à dire et le dit bien, même si, fondamentalement, il n'y a rien de bien original dans cette presque heure de musique progressive allumée. Une attention qui viendra tôt ou tard, je le pense, et ils ne l'auront pas volé ! Souhaitons-le, Cerebus Effect pourra ainsi faire d'une pierre deux coups en nous débarassant de ces usurpateurs de Djam Karet. Une comparaison qui tombe sous le sens puisque les deux formations proviennent du même patelin, enregistrent dans les mêmes studios, partagent la même configuration de groupe et la même approche fusion, avec une touche métal quand même nettement plus prononcée ici, privilégiant les longues plages instrumentales... Et je dirais même affichent parfois la même sensibilité, tant le choix des gammes et des sonorités du guitariste Joseph Walker s’approche de ce que l’on avait pu entendre autrefois sur des albums comme "The Devouring" ou "New Dark Age" (son solo très Santana première époque - la seule à retenir d'ailleurs - sur "Y"). "Acts of Deception", album prog fusion supérieur à la discographie complète de Djam Karet, va aussi piocher son suc vital dans d'autres cercles d'influence, rendant leur contenu tout sauf inutilement verbeux. Les quelques incursions du chant, sur "Identity Crisis" notamment, renforcent le côté instable et dérangé de leur art. La suite "Dark at the End of the Tunnel/Illusions" laisse transparaître une solide influence de la scène Rock in Opposition, voire Zeuhl, avec une basse bourdonnante comme on les aime. Le long "Operation Midnight Climax" enfonce le clou avec des systèmes métriques particulièrement entravés mené par un clavier s'étant probablement repus alternativement des ondes noires de Univers Zero ou celles plus colorées de Happy The Man. En attente d'un label qui puisse proposer leur musique au plus grand nombre, Cerebus Effect nous fait cadeau d'une galette qui ressemble à la collision fantasmée entre The Underground Railroad et Thinking Plague. Á surveiller de près.
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