Biomechanical › The empires of the worlds

Et ben... y a du boulot là-dedans. Y a de la technique de chez furieux... du break dans tout les sens, du speed, du heavy et du thrash de malades... y a des soli qui feraient rougir Malmsteen. Il y a aussi des envollées claviers épiques et grandioses, un son et une attaque de guitares qui lorgne vers Pantera, un vocaliste entre hardcore, clône de Blitz et vocalises à la Kiske. Il y a donc et surtout une débauche technique de notes et de vitesse proprement hallucinante. C'est une succession exigente de passages speed metal, de furies très extrêmes entre thrash et blasts beats, de lourdeurs déchirées par un gosier saturé, de soli transperçant de vitesse et d'aigus, de courtes mélodies et de breaks à tiroirs. Exécution parfaite, production adéquate, glaciale et surpuissante, "The empires of the worlds" est très impressionnant, mais aussi indigeste, et un peu excessif. Sans la classe d'Atheist, le tranchant de Pantera, la grandeur d'Ephel duath, il est des zones à risques et des débauches pénibles. Biomechanical n'en demeure pas moins un groupe à découvrir et à suivre de près, bien qu'il y ai fort à craindre que ce jeu dangereux de l'apprenti sorcier qui jongle avec les breaks et les ruptures terribles devienne avec le temps le trait le plus marquant de ce quintette anglais. Les riffs ne sont malheureusement pas assez surprenants ou simplement scotchants pour nous aider un peu dans ce noir labyrinthe, et si ce second album est truffé d'excellence et de moments bluffants, le manque d'éclat réel des riffs et mélodies se heurte péniblement aux gesticulations de structures hasardeuses. Biomechnical maitrise tellement son affaire du point de vue technique qu'il ne fait aucun doute que ces compositions sont mûrement réflechies et témoignent parfaitement des goûts et volontés de ces cinq londoniens. Malgré le temps et les écoutes je reste malheureusement un peu froid à tout cela.