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Maxophone › Maxophone

6 titres - 41:07 min

  • 1/ C'e Un Paese Al Mondo (6:38)
  • 2/ Fase (7:05)
  • 3/ Al Mancato Compleanno di Una Farfalla (5:52)
  • 4/ Mercanti di Pazzie (5:50)
  • 5/ Elzeviro (6:47)
  • 6/ Antiche Conclusioni Negre (8:55)

informations

Studio Ricordi, Milan, Italie, février - avril 1975

Cette édition cartonnée comporte deux inédits : "Il Fischio del Vapore" (4:54) et "Cono di Gelato" (4:41), portant la durée de l'album à 50:42

line up

Sergio Lattuada (piano, orgue, piano électrique, chant), Roberto Giuliani (guitare électrique, piano, chant), Leonardo Schiavone (clarinette, flûte, saxophone), Maurizio Bianchini (cornet, trombone, vibraphone, percussions, voix), Alberto Ravasini (basse, guitare acoustique, flûte, chant), Sandro Lorenzetti (batterie)

chronique

Voilà un album que je chéris comme un véritable bijou. Il y a tout sur ce disque. En tout cas, tout ce que j'apprécie et tout ce dont j'ai besoin pour me laisser emporter par la musique. À l'écoute de celui-ci, au gré de ces moments aussi magiques qu'enchanteurs, on se demandera à plus d'une reprise comment un album qui transpire à ce point l'universalité est resté aussi confidentiel, à l'écart de tout succès public. D'ailleurs, le fait qu'il existe, pour la peine, une version anglaise de ce disque, prouve à quel point les artistes engagés croyaient - à raison - au potentiel rassembleur de cet enregistrement. Le chant chaud et rauque d'Alberto Ravasini donnant du répondant aux polyphonies séduisantes déployées par le reste du groupe tout au long de l'œuvre, avec un côté Gabriel/Collins pas déplaisant. Mais à l'époque où, signés sur le label Manticore d'Emerson Lake & Palmer, Banco del Mutuo Soccorso et Premiata Forneria Marconi tentaient de conquérir le marché anglais avec une démarche similaire, le procédé, discutable, était devenu monnaie courante. Et, comme c'est souvent le cas, les adaptations sont loin d'égaler les versions originales. Maxophone ne fera pas exception. L'équilibre de leur disque éponyme repose tout entier sur les six multi instrumentistes qui le constitue, tous issus de formations classiques ou d'avant-garde. La musique ne souffre pourtant pas de l'hermétisme qui découle trop souvent de ces courants. C'est même plutôt tout le contraire ; tirant les enseignements de ce qui leur a été inculqué, et allant piocher dans les folklores traditionnels l'âme nécessaire à l'achèvement d'une musique qui se veut vivante, les membres de Maxophone font partis de ces prodigieux talents qui stimulent les sens grâce à leur esprit de synthèse. Ainsi, tour à tour jazz, rock, néo-classique, pastoral, liturgique, avant-gardiste, minimaliste ou même gospel, "Maxophone", l'album, brille par sa diversité. Tout cela sans choquer le moins du monde au gré d'une parfaite harmonie, faisant de ce disque un des plus riches au niveau de sa texture ; qu'il s'agisse de vibraphone, de harpe, de violon, de saxophone, une quantité faramineuse d'instruments auront été nécessaires à la constitution de cet univers, au final, empli de délicatesse et d'un raffinement extrême.

Chef-d'oeuvre
      
Publiée le samedi 12 juillet 2003

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notes

Note moyenne        13 votes

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Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Ou pinaise! La même ici. 42 ans plus tard, qu'est ce que cela peut donner? Je vais surveiller. Merci pour l'info.

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Aladdin_Sane Envoyez un message privé àAladdin_Sane

Qu'est-ce que j'apprends ? Maxophone sort un nouvel album ces jours ci. Je suis partagé entre joie et appréhension.

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Coltranophile Envoyez un message privé àColtranophile

Je l'avais écouté il y a un an de cela et il m'était passé complètement au-dessus de la tête. En y retournant, j'y ai découvert un véritable feu d'artifices mélodique. Mon enthousiasme est juste légèrement refroidi par les accents western à Las Vegas puis gospel du 6ème titre ainsi que le bref interlude à la "Jeremy Bender" (heureusement bien court) sur le 1er titre. Les deux inédits en fin de disque n'ont aucun intérêt. Pour le reste, c'est superbe, la tendance naturelle du progressif qui consiste à empiler des sections se fait avec souplesse et on évite donc l'affreux coïtus interruptus musical que le genre nous offre trop souvent.

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Dun23 Envoyez un message privé àDun23

Ça me parle, la pochette est moche, c'est italien, date des années 70 et la musique bute! Ouep, ça me parle!

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ouachacha Envoyez un message privé àouachacha

Je l'ai encore écouté hier : merveilleux ! Cet album est rentré directement dans mon top 3 rital 70' avec l'Isola di Niente et Uomo di Pezza (le 1er Picchio est au pied du podium). Une sorte de King Crimson mk I qui serait né du côté de Canterbury : un bonheur.