Vacio Negro › Vacio Negro

J’aimerais que Vacio Negro sortent autre chose que des cassettes et en plus grand quantité car leur démarche me plaît bien. Mêler dark wave et post punk, ce n’est pas spécialement révolutionnaire en soi mais c’est appuyé par l’intention sombre, une impression pas toujours si prisée de nos jours même si je me réjouis de l’abondance de choix dans le style (on doit se farcir assez de bouse mainstream dans les transports publics, supermarchés et autres lieux publics, bouse étant un terme fort diplomatique). Le noir fait peur, il est plus facile de se lover dans des coussins gris apparemment mais personnellement je préfère les grottes sans lumière, ma nature de chiroptère probablement. Si mon reproche principal porte toujours sur ces vocaux placé en second blanc et noyés d’écho, ils contribuent cependant à forger cette atmosphère de cave glaciale caractérisant la production du duo. Le ton est plus rythmé sur cette première cassette mais toujours bien glauque; le combo privilégie des lignes simples et prenantes qui tournent tandis que les voix s’y noient, s’y font hacher en bribes pestilentielles; attention, pas question de négliger l’atmosphère, deux pièces ambient le rappellent. Seule l’ultime pièce, fort valable mais plus dansante et légèrement moins noire, ‘trahit’ légèrement le climat caverneux de l’album. Mon impression est que le groupe n’a pas encore atteint son plein potentiel, qu’il maîtrise son thème sans en avoir défini totalement les contours (deux K7, c’est peu). Me voilà donc en mode attente pour davantage de son…