Castle › Blacklands

Vu la qualité du magnifique digipack gaufré, on se dit que Castle doit bien marcher et ma foi, ça ne me dérange pas le moins du monde. Ce second essai s'inscrit dans la parfaite continuité de 'In witch order' avec les mêmes qualités et les mêmes défauts. Bon, des faiblesses, il y en a peu, surtout une en fait, les passages où Mat Davies chante. Rien à faire, je ne m'y habitue pas, ça rend la musique banale, au goût du jour et ça tue l'ambiance que le groupe travaille pourtant à instaurer. Heureusement ces moments sont très peu nombreux. Les points forts maintenant. D'abord cette habileté à mêler la puissance du heavy et la noirceur du doom, sans trop pomper chez Black Sabbath, ensuite la voix de Elizabeth Blackwell, toujours aussi menaçante et capable de se fondre au sein de mélodies simples mais imparables. Niveau production, bien que louchant vers des influences anciennes, le trio se la joue résolument moderne dans l'interprétation notamment dans un jeu de grosse caisse riche en double pédale. Après, cela se déterminera selon les goûts personnels mais pour ma part, j'aime beaucoup. Des morceaux comme 'Eve hunter', 'Corpse candles' (et ses remugles de heavy lourdingue mais jouissif), 'Blacklands' confirment que Castle a un petit quelque chose de différent qui lui permet de faire la différence et l'inscrit en tête d'un sous-genre du doom au sein duquel on trouve Christian Mistress, Royal Thunder et autres...Occulte et mélodique.