Austere › Solyaris

Si vous aimez la musique profonde et songée, où chaque souffle est en cohésion avec un subconscient à la dérive, Solyaris de Austere vous est tout indiqué. Un peu comme son appellation, la musique du groupe de Portland (Oregon/USA) est rigoureusement grave, atonale et sombre, quasiment noire.
Seraphim baigne dans un univers abstrait aux lentes oscillations qui ourlent tel un vent lourd. Une lente plongée dans un subliminal noir, aux torsades musicales moulées par un vent métallique spectral strié d’hululements hallucinatoires. Striae développe encore plus la noirceur poétique de Solyaris. Une oblongue réverbération sculpte un mouvement aux strates discrètes, qui se mêlent à ce qui semble être des chœurs de sirènes galactiques aux louvoiements intrigants. De fines boucles étendent une aura mystique qui hypnose l’imagination, les rêveries.
Enveloppée d’une onde sépulcrale Nictitate évolue sur un vent d’acier aux serpentins enchanteurs où les sorcières aux voix d’or insufflent une relaxation animée de songes d’une nuit glaciale. Le mouvement est lent et flotte avec des ondes sombres aux résonances texturées d’un écho finement hachuré. Il n’y a pas de rythme, mais des mouvements aux amples ondulations qui créent une atmosphère aux évolutions métissées dans un monde hybride où les échos des stalactites répercutent une sonorité plus aérée.
Pour ceux qui ont l’âme à la mer et les sens agités, Solyaris est une belle introspection sonore.