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ZU - TNT, Nantes, 04 mai 2004

par Saïmone › lundi 5 septembre 2005

+ This melodramatik "je ne sais plus"

Dans la fac, des flys pour le concert de Zu ornent toutes les portes. Pour 7 euros, j'vais pas louper ça, surtout dans une salle à 2min de cher moi ! Une fois dans la salle (qui ressemble à un théâtre miniature !), un premier groupe dont je ne me souviens plus le nom (thismelodramatik "quelque chose") commence un set d'une beauté ahurissante. Entre post-rock et pop planante expérimentale, le groupe a vraiment marqué les esprits (peu nombreux, faut il le préciser ?) avec son chanteur aux airs de névrosés et son bidouilleur "2 de tension", son tuyau en plastique et ses autres trucs marrant. Un batteur qui joue avec des baguettes de xylophone, un chanteur-guitariste qui joue du saxo, de la flûte pour enfant en plastique, et autres trucs bizarroïdes. Les titres sont progressifs, planants, mélodique, et réellement prenant. Une très très bonne première partie.

Maintenant, la tâche la plus ardue: décrire le set ahurissant (je pèse mes mots) de Zu. J'ai rarement vécu d'expérience live aussi intense que ce soir là. John Zorn ne tarit pas d'éloge sur nos amis Italiens. Moi non plus. Musicalement, pour faire simple, on a affaire à une sorte de mélange entre Painkiller et The Ruins, un brutal jazz qui aurait bouffé du japonais. Le saxophoniste très Zornien, d'une technique incroyable, arrive à sortir des sons suraigus, stridents et criards avec son baryton ! Son phrasé est hystérique, des notes criardes qui pleuvent dans tout les sens, l'ami est un digne héritier de Johnny. Le batteur, leader incontesté et incontestable, offre un jeu mélangeant allégrement la méthode Joey Baron et Tetsuya Yoshida, et vas-y que j'te cogne comme un malade, et vas-y que j'te pars en sucette funky groovy, et vas-y que j'te nique tout ce qui compose la batterie (peau, lattes en fer, cymbales, etc…), tout ça dans un maelström technique et hystérique, fun, énergique, à couper le souffle. Quand au bassiste, il lui manque clairement une case. Entre les impros bruitistes (le mec désaccorde sa basse, tire les cordes, la frappe par terre, utilise un chiffon, fait du tapping-legato-slap tout ça en même temps !) et les passages groovy, le mec se fait carrément plaisir, et sa technique de jeu (limite pompé sur The Ruins) fait vomir le public tellement il est écoeurant. Les morceaux, eux, sont indescriptibles. Entre les impros de chaque musiciens, les passages ultra-calculé à la The Ruins (décidément !), les passages brutaux à la Painkiller… putain plus j'écris cette chronique, plus je m'enfonce à essayer de décrire l'indescriptible, alors je vais m'arrêter là en vous conseillant d'aller jeter une oreille sur les galettes du groupes qui sont excellentes !

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Dernière mise à jour du document : lundi 5 septembre 2005

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