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PUNISH YOURSELF au C.R.E.P. des lices de Toulon, le jeudi 16 Novembre 2006

par Dariev Stands › lundi 4 décembre 2006

Même ceux qui comme moi n'ont jamais entendu une traitre note de la musique de Punish Yourself, et qui trouvent le nom aussi ridicule que, au hasard, "Suicide Commando", "HIV positif" ou "Sulphuric Saliva" ,connaissaient leur réputation scénique. Les 4 Toulousains sont bien connus dans le circuit pour leurs shows débridés menés pied au plancher... Il était temps que l'un d'entre eux fasse l'objet d'un article sur G.O.D.

Je fus donc envoyé en commando suicide (ha ha !) pour tester la bargerie de VX et de ses potes... Non, en fait je devais y aller avec une amie qui adore Punish Yourself (ainsi que les groupes aux noms bucoliques suscités) mais elle n'a pas pu venir. Me voilà donc seul face à 4 olibrius peinturlurés en rouge, bleu et vert fluo, éclairés par des néons de lumière noire sur les côtés, ce qui a pour effet de les transformer en grosses lucioles démoniaques, gesticulant convulsivement... Effet garanti, on se croirait dans le monde des morts de Beetlejuice, avec la guichetière peinte en vert. Précisons que le C.R.E.P. (Centre régional d'éducation populaire, sic) est une salle absolument minuscule, le spectacle est donc total. Pas de grillage cette fois-ci (dommage, là on aurait pu s'imaginer dans un film post-apocalyptique des 90's), mais un espace entre la fosse et les musiciens inexistant. Propice aux slams tout ça. Le chanteur l'a bien compris, s'autorisant quelques envolées au dessus du public, fulminant arrivé à la moitié de la salle parce y'a pas assez de monde devant pour le porter... Bref, un show VIVANT.

Bien sûr, ont peut arguer qu'ils ont tout le loisir de faire leur cirque, vu qu'une partie de la musique est électronique et provient de machines (certains moments flirtent avec la hardtek). D'ailleurs, au passage, le son surprend tout de suite par sa clarté et sa qualité (et sa puissance aussi.). Le batteur sonne comme une boite à rythmes, et du coup, c'est celui qui fait le plus peur... Rivé sur son siège, répétant les mêmes métronomes comme un automate, l'expression du visage figée... Comme c'est le seul à ne pas perdre de peinture (les autres gesticulent trop), on dirait vraiment un robot, ou un golem de l'espace, faut voir. Et je ne vous ai pas encore parlé de la danseuse, dont la principale fonction est de déambuler sur le peu de place qu'il reste sur la scène en actionnant une disqueuse sur un bout de ferraille accroché à ses épaules en guise de tablier, produisant force étincelles qui jaillissent sur les autres membres (turgescents...) du groupe, imperturbables. Ah, si, elle a aussi pour fonction de retirer son soutif pour aller tâter un peu les premiers rangs (d'aucun diront que ce sont eux qui la tâtèrent, mais moi je vous dit que c'était l'inverse). Le tout dans une ambiance bon enfant quoiqu'un brun tropicale (en fait il faisait si chaud que même les murs transpiraient, vous voyez de quoi je veux parler non ?). Je cite le chanteur : "Vous avez chaud ? Montrez-le !". Voilà, ça donne le ton. Lui ne se gène pas pour tomber le pantalon, tel un Iggy Pop radioactif, et les mecs du deuxième rang de pousser les filles du premier pour qu'elles goutent de plus près à la bête... Ambiance bon enfant on vous dit ! De toutes façons, tout le monde avait l'air content à la sortie. Un chanteur qui se prend pour Iggy donc, on pourrait aussi penser à Jad Wio, mais il y a quelque chose de 80's, voir de 70's, dans son attitude... Peut-être est-ce dû à sa reprise accapella de "Sweet Transvestite" du Rocky Horror en rappel, ou des multiples citations de Frank-n-Furter tout au long du spectacle ?

En tout cas avec des concerts pareils, leur notoriété ne peut que grandir. Le risque étant que les ventes de disques ne suivent pas. Là, par exemple, j'ai conscience que je n'ai pratiquement pas parlé de la musique. Pas grand chose à en dire en fait : je ne suis pas fan du style. Un mélange d'EBM, d'Indus, de techno hardcore et de Punk extrême à la Exploited. Rapide, rageur, bien violent, accrocheur. Je l'ai perçue comme un élément du show en ce qui me concerne, et je pense que c'est le meilleur moyen de découvrir ce groupe. Pourtant, dieu sait que je préfère connaitre les chansons avant d'aller à un concert. Mais là... Que vous écoutiez cette musique ou non, allez voir Punish Yourself ! Voilà, c'est dit. Mentionnons néanmoins l'apparition de Sylvicious, de Tamtrum, toujours dingue, toujours vicieux, maquillé comme un zombie.

Voilà, cette review touche à sa fin, merci à la demoiselle qui a gouté (involontairement comme expliqué plus haut) à la zigounette du chanteur, de m'avoir ramené (je ne me souviens pas de son nom mais en même temps avec ce que je viens de dire c'est mieux qu'il n'apparaisse pas ici hein). Le mot de la fin : si Marilyn Manson le grand dadet se veut le Alice Cooper des temps modernes, on tient ici son challenger, l'équivalent des New York Dolls : sales, méchants, obscènes, et un brin rétro. Mettez ces mecs en première partie de Manson ou de Rammstein et c'en est fini des dinosaures du metal-indus !

Un aperçu ici :

Mots clés : punish, yourself, toulon, crep et lices

Dernière mise à jour du document : mercredi 17 février 2010

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