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Motörhead › Aftershock

  • 2013 • Udr 177 • 1 CD

cd • 14 titres • 46:54 min

  • 1Heartbreaker
  • 2Coup De Grace
  • 3Lost Woman Blues
  • 4End Of Time
  • 5Do You Believe
  • 6Death Machine
  • 7Dust And Glass
  • 8Going To Mexico
  • 9Silence When You Speak To Me
  • 10Crying Shame
  • 11Queen Of The Damned
  • 12Knife
  • 13Keep Your Powder Dry
  • 14Paralyzed

informations

Toutes mes excuses à mon collègue Nicko, la primeur de cette chronique lui revenant selon la tradition du site... même s'il est immortel et qu'il "arrêtera jamais comme Lemmy" (dixit Sheer-Khan), ben... il a aussi le droit de se reposer, notre Nicko !

line up

Phil Campbell (Phil "Wïzzo" Campbell) (guitare), Mikkey Dee (batterie), Lemmy Kilmister (chant, basse)

chronique

Sursaut d'orgueil, envie d'en remontrer à tous ces fossoyeurs expéditifs ? BAM ! prends ça dans ta gueule, p'tit puceau ! Lemmy t'as fait croire qu'il était fatigué, trop vieux pour ces conneries... juste pour mieux te mettre un bon gros pain sur la trogne une fois ta garde baissée ! 34 piges depuis Overkill et toujours la même puissance bordel, pour moi qui en ai tout juste 28 c'est inhumain ! Aftershock se situera-t-il dans le bataillon des Motörhead indispensables qui ne hurlent pas leur nom ? Peut-être. Aftershock c'est du Motörhead avec la grosse artillerie, avec un bon fumet de cuir usé et d'aisselle brute... et un éventail charnu de tout ce que Lemmy sait torcher sous son stetson. Speedé pur tradition ("End Of Time"), pauses rocking chair superbes ("Lost Woman Blues", "Dust And Glass"). Bref du Motörhead amerloque et chromé tel qu'on le connaît depuis le départ de Philthy, du Motörhead qui carbure au bourbon et qui a dû se résoudre à cuire le crotale de Ace Of Spades car il ne rêve plus de westerns : il les créée, au bulldozer... et sonne plus hard blues que jamais, comme un remake blockbuster de March ör Die. Pourtant quel démarrage trompeur : le son Motörhead déboule en mode "pisse froid", heavy-metal, carré comme un menton de nazi et priestien, sur "Heartbreaker" - à ce moment, pochette aidant, on se dit "detcheu, ça va être un Motörhead hooligan et rude ! Un genre d'Orgasmatron II". Mais ensuite - ô subtilités des choses simples de la vie -"Coup de Grace" survient, un peu comme on déboutonne sa braguette pour pisser un coup...les papys tombent le camouflage, et Lemmy nous montre sa bonne grosse gueule de bluesman vorace. Pas léger-récréatif à la boogie man comme dans le sympathique Wörld Is Yours, juste énorme de présence et d'épanouissement viril, pour te prouver que Motörhead c'est aussi comme du Danzig qui aurait pas besoin de gueuler, juste de se racler un peu la gorge pour te rappeler qui c'est qui tient la baraque. Et que ça peut jouer les AC/DC et les ZZ Top en faisant passer les sus-nommés pour d'eunuques énergumènes. Aftershock a un son de cow-boys cuirassés, bourru à souhait, celui des meilleurs Motörhead, oui : mais ce qui m'a aussi bien réjoui dans cet album, ce sont les guitares. Pas tellement la basse de Lem' en fait : plutôt ce relâchement du père Campbell, tendance incontinent, de solos électriques pur jus ("Death Machine" par exemple, bordel !!!) avec des solos en veux tu en voilà où tu veux quand t'en veux, comme des jolies bavures roses sur le gros chaudron... Dans l'esprit Another Perfect Day, dans ses dégoulinures généreuses... et cette machine qui reste barbare, toujours insatiable de rock'n'roll, la religion de Lemmy (le refrain de "Do You Believe" résume à lui seul ce qu'est Motörhead). Arrimé sur ce bousin viril fluide comme une purée de fusils et sans baisse de régime, on est comme dans les Morfalous, avec Lemmy à la place de Bébel, triomphant cigare et sourire au coin des babines sur son gros tank, après avoir amassé le flouze, tringlé la putain et repassé les traîtres ! De l'art pour l'homme tout simplement : la gourmandise du bon gros rock'n'roll, voilà ce que ce super Motörhead m'envoie comme images. Lemmy is back avec le feeling royalement hard boogie, bombant un torse de barrique à coups d'hymnes beaux comme des massues poilues, sans oublier de redonner dans la fessée tubesque à l'ancienne.... ce qui donne l'enchaînement irrésistible qu'est "Queen Of The Damned" - "Knife"...les moments speedés bottent des culs en rangées serrées, et les moments émotion sont épais - même principe que sur Kiss Of Death en fait : hold-up total. Pffffff, mais j'énumère encore là, je détaille je compare comme un pompeux exhaustif ! TOUS les titres défoncent, c'est pas compliqué !!! Donc toutes ces considérations au final j'ai envie de vous dire qu'on s'en bat les rognons : Motörhead chie du steak, Motörhead est VIVANT ! Rutilant, salivant, souillant et odorant, patator, excelsior, increvable comme le serpent, sauvage et avaleur de bitume comme Mad Max ! Ceux qui n'aimeront pas ou dédaigneront sont déjà morts - Lemmy dans son gros tank leur roulera sur la tête !!! vrrrrRRRRÖÖÖÖM.

note       Publiée le mercredi 29 janvier 2014

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SEN Envoyez un message privé àSEN

Je l'aime vraiment beaucoup celui là !

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born to gulo Envoyez un message privé àborn to gulo

Lost Woman Blues, en vérité mon frère. Ze Gospèle Trousse, ils disent aux Stazuni.

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Raven Envoyez un message privé àRaven
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Il tient bon la barre le brave bougre.

Lost Woman Blues, raaaah !

vigilante Envoyez un message privé àvigilante

Poids lourd. Dire que je me suis intéressé à ce groupe sur le tard, putain de rendez vous manqué. Rock'n'Roll never dies.

Demonaz Vikernes Envoyez un message privé àDemonaz Vikernes

Ne surtout pas se laisser avoir par le Tour Edition par contre. Le dissque live est le pire truc que j'ai entendu du groupe. Prestation de Lemmy et Cambell lamentables, morceaux joués aux ralenti pour que Lemmy puisse suivre, une vrai purge.

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