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Hellfest 2010

par Stéphane › jeudi 24 juin 2010


Style(s) : electro / folk / hardcore / metal / metal extrême / rock / metalcore / sludge / heavy metal / metal atmosphérique / black metal / dark metal / death metal / doom metal / grindcore / thrash metal / hard rock / stoner

La fête de l'enfer allait encore une fois faire trembler Clisson. Trois jours de festivités, trois jours de metal, trois jours de bonheur absolu !

Hey, Ho, Let's go !!

C'est qu'on en aura entendu parler du Hellfest cette année. Habituellement annoncé par la presse locale, l'édition 2010 aura eu les honneurs d'une couverture médiatique plus large. Non pas que nos chers médias se tournent à nouveau vers le metal, loin de là, mais que dans leur appétit de faits divers, les sorties politiques de C. Boutin et P. De Villiers auront fait un tabac. Je pense que les organisateurs du festival pourront les remercier, car cette année est au final une année record pour le plus gros festival du genre en France, avec 72 000 spectateurs sur les trois jours ! Alors comment s'est déroulée cette édition ? C'est la principale question, je vais donc vous conter mon périple au Hellfest.


Un Hellfest auquel j'avais été l'année dernière, mais sur une unique journée pour y voir (entre autres mais surtout) Motley Crue. Ravi de l'expérience, je m'étais promis de revenir l'année prochaine sur les trois jours, à la condition d'avoir une affiche au moins aussi bonne. Alors à l'annonce des groupes, j'ai vite finit par craquer et prendre mon billet pour l'enfer. Kiss, Motorhead, Slash, Alice Cooper, Slayer, Carcass, Twisted Sister, Watain, Marduk, Exodus, Annihilator, Sepultura et autres Fear Factory, ça avait quand même de la gueule tout ça.


Le départ de Paris se fait très tôt le vendredi matin. 6h15 à la gare Montparnasse, impossible de se tromper de TGV, des tonnes de metalleux sont déjà sur le quai. Dans ma tête, je me dis que c'est une difficulté de moins par rapport au Wacken pour lequel il faut se taper ses 12 heures de bagnoles. Paris => Clisson 3h de train, yepa !

Une arrivée toujours compliquée
A 9h30 nous sommes donc à la gare de Clisson et commence la marche vers le site du fest. Petite halte au supermarché situé sur la route (et qui fait son chiffre de l'année sur ce week-end) pour faire le plein de bière, whisky et chips. Quelques minutes plus tard, nous sommes à l'entrée du site et le premier objectif est d'obtenir le précieux bracelet qui permettra d'entrer dans la zone des concerts. Et c'est là que j'ai envie de pousser une première gueulante sur l'organisation. Le premier concert est à 10h30, mais à 10h00 les grilles menant aux guichets où l'on récupère ces fameux bracelets sont toujours fermées ! Un petit millier de metalleux devait être en train de faire la queue à ce moment là, ce qui promettait un début de journée difficile. Heureusement, on pouvait accéder au camping sans bracelet, et avec mon collègue on décide d'aller en premier lieu poser nos affaires et installer notre tente. Et là on se rend compte comme le site commence à devenir petit pour la taille du festival. Tous les metalleux qu'on croisait rigolait en voyant notre tente sur le dos : "plus de place au camping, c'est mort pour vous !". Et effectivement, la densité de tente était impressionnante. Heureusement que des amis arrivés la veille nous avait réservé une petite place, sans quoi il aurait fallut tourner pendant des heures pour se trouver un carré disponible. Bref... on repart aussi sec vers la zone où récupérer les bracelets et là ô miracle, les portes sont ouvertes et la queue a disparut ! Joie de courte durée, les 1000 metalleux qui attendaient sont maintenant entassés face aux guichets où on scanne nos billets et où on nous pose enfin nos bracelets. Le sésame en poche, on peut se diriger vers la zone des concerts où l'on entend au loin 69 Chambers qui commence son show (j'ai donc raté The Faceless me dis-je). Et là, évidemment, les 1000 même metalleux qui étaient devant nous pour récupérer le bracelet sont devant nous pour entrer sur le site, et revoilà 20 nouvelles minutes perdues. Tout ça pour dire à l'organisation que c'est absolument débile d'ouvrir à plus de 10h la zone de récupération des bracelets alors que les concerts commencent à 10h30, créant des files d'attente inutiles et un effet d'engorgement qui pourraient être évités en ouvrant 1 ou 2 heures plus tôt.

Le début des concerts, enfin !
Il est donc à peu près 11h30 quand enfin nous sommes dans la zone des concerts. Je vais jeter un oeil vite fait à Otargos, mais ce groupe ne m'ayant jamais intéressé, je file dans le metal market derrière eux. J'en ressors seulement pour voir Urgehal, premier groupe que je voulais absolument voir. Dès les premières notes, j'ai compris que ça n'allait pas être le pied. Les guitares avaient un son tellement horrible que ça en faisait un bouillie sonore permanente. Vraiment dommage, parce que ce groupe propose un black tout simplement excellent. En connaissant bien les morceaux on s'y retrouvait, mais sans ça, dur, dur. J'enchaîne ensuite avec Crowbar et leur metal / stoner. Dans le genre, je préfère Down, mais Crowbar ça le fait tout de même. Le son était correct ce qui m'aura valut quelques petites séances de headbanging bien appréciables. Je quitte le groupe à la moitié de son set pour aller jeter un oeil à Sigh sous la Terrorizer Tent. Son de merde, et tente blindée, je me maintiens donc un peu à l'écart pour les écouter en aveugle. Rien n'y aura fait, c'est inaudible. Déception. Sous l'autre tente, je retrouve Necrophagist. Encore une fois même constat, son à chier, la lead guitare est complètement masquée par la section rythmique. Autant sur Urgehal on arrive à passer plus ou moins outre le son de merde, autant pour un groupe comme Necrophagist, ça ne pardonne pas. Du coup je les laisse au bout de quelques morceaux et repart sous la Terrorizer Tent pour Negura Bunget. Un black teinté de folk proposé dans une belle forme, un show très correct et pour une fois un son qui passe plutôt bien. Je la tiens ma première satisfaction du fest, il était temps !

Après un léger détour par le camping pour me délester des (déjà) nombreux achats effectués, je reviens pour Secrets of the Moon (et là je me dis, merde j'ai zappé Kampfar). Les Allemands (et la française) nous servent leurs meilleurs titres. Leur black très travaillé passe vraiment bien et la fosse réagissait au mieux en headbangant de partout. Ce sera pour moi le meilleur show de ce samedi. Sous la rock hard tent, Ihsahn monte sur scène pour nous présenter son metal hyper chiadé, teinté de black. Trois gratteux sur cette scène qui avait jusque là proposé de la bouillie sonore, j'avais vraiment peur. Mais là miracle, on comprenait les morceaux ! Du coup c'était évidement jouissif d'entendre le Norvégien, même si j'ai du mal à totalement accrocher à ses différents albums. Néanmoins un show carré et puissant. Je retourne alors vers le metal market en attendant Loudblast. Un retour très attendu ! Mais que dire... déçu. Ca manquait d'un je ne sais quoi. On avait presque l'impression d'écouter les albums, sans avoir l'aspect live du truc. Dommage parce qu'avec un peu plus de spontanéité, ça aurait pu être très bien. J'évite au maximum Sick of it all que je ne peux pas blairer et attend Watain avec impatience. Je n'avais pas encore écouter leur tout dernier album "Lawless Darkness", commandé peu avant le fest, mais pas arrivé à temps pour que j'entende leur nouvelle orientation musicale annoncée comme étant du Dissection. Découverte en direct donc, et ce dès le premier titre. Effectivement, style beaucoup plus aérien qu'auparavant, très Dissection côté riff. Je jugerais définitivement sur album (il est arrivé chez moi pendant le fest), mais l'impression que j'ai eu sur scène, c'est que c'est du sous Dissection. Attention, là encore le son manquait à l'appel, je peux donc largement me tromper. Je cours alors vers la mainstage 1 pour voir la fin du set de Sepultura. Un des groupes par lesquels je suis entré dans le metal extrême mais que je n'avais encore jamais vu sur scène. Alors même si les frères Cavalera ne sont plus là, que les derniers albums m'emmerdent, j'avais envie d'en voir un bout. Satisfait de la set list que j'ai pu voir, surtout des vieux titres, Territory, Troops of doom, Inner Self en tête, Roots bloody roots pour terminer. Le nouveau batteur n'a pas le jeu d'Igor, et ça, ça craint grave. Le chanteur quant à lui, je le trouve tout sauf charismatique. En revanche, on voyait qu'il était heureux d'être sur scène et ça faisait plaisir à voir.

A partir de là et pendant deux heures à peu près, c'est plus une beuverie à laquelle je m'attarde que les groupes qui sont passés. Arch Enemy ne m'intéressait pas à voir et Ulver, j'ai essayé, j'ai tenu deux titres. J'attaque alors à nouveau les choses sérieuses avec Fear Factory et je dois le dire, ça a pour moi été la meilleure surprise du hellfest. Je n'attendais rien d'eux, vraiment. J'aime beaucoup les deux premiers albums, j'accroche encore plutôt bien à Obsolete, mais depuis j'avais complètement lâché le groupe qui avait pondu un certain nombre de merdes. Malgré un son perfectible, tout était compréhensible et assez puissant. Pour le coup, les explosions de basse faisaient vibrer le sol, c'était énorme. A part un titre de Digimortal, la set list fut excellente. Il y a également eu, je crois, deux titres de Mechanize que j'ai plutôt apprécié (le lendemain j'ai acheté la version coffret limité). Un set qui se termine par un Replica dantesque. Un vrai petit bonheur. La journée se termine par Marduk, mais retour à un son horrible qui aura rendu inefficace toute l'énergie déployée par les Suédois. Quand on sait ce que donne habituellement Marduk sur scène, on ne peut que regretter la performance de ce soir.

Une première journée qui se clôture par un bilan mitigé. Secrets of the moon et Fear Factory restent pour moi les deux meilleurs moments de ce vendredi, globalement gâché par un son horrible.

Deuxième jour de l'apocalypse selon Saint Clisson
Après une nuit très perturbée et finalement écourtée par les hurlements discontinus d'un homo sapiens totalement bourré dans la tente voisine, ce samedi commence par une mise en jambe avec Electric Mary. Du bon hard, des musiciens bien présents, mais ça manque cruellement de tubes tout ça. Arrive ensuite Tamtrum, groupe dont j'avais eu grand plaisir à chroniquer leur premier album "Some atomik songz" mais que j'avais depuis délaissé, malgré des échos de plus en plus positifs au fil des ans. Et là sur scène, bonne baffe. A trois et malgré la pluie qui tombait, ils nous ont mis le feu avec un show totalement pervers et dégueulasse. L'alcool coulait à flot, les images en fond de scène défilaient bien en rythme et puis sur Fuck you I'm drunk, déboule deux magnifiques créatures en toute petite tenue pour danser langoureusement, se faire emballer par les membres du groupe. Quelques instants plus tard, poitrine à l'air, elles s'arrosent copieusement d'une sorte de lait coloré. C'est bizarrement à ce moment là que le public s'est fait plus dense... Deux titres plus tard, elles reviennent dans la même tenue pour cracher du feu. Bref, un show au top pour commencer la journée ! J'ai ensuite regardé Tankard de loin, sans pour autant rester toute la durée de leur set, j'ai bien aimé. Et finalement, c'est à chaque fois que j'ai été loin que le son paraissait le meilleur, hormis les effets liés au vent. C'était bien trashy et bien en place. Ne me demandez pas ce qui s'est passé ensuite. D'une beuverie à une autre, de tours et détours dans le metal market, j'ai zappé les 5 heures suivantes et quelques groupes que je voulais pourtant voir, notamment Sadist et Asphyx. Tant pis, car l'essentiel a été préserver : Slash. Ca, je ne pouvais le rater et grand bien m'en a pris. Première fois que je voyais le guitar hero sur scène, donc instant d'émotion à son arrivée, et pur bonheur ensuite. Beaucoup de reprises des Guns évidement, quelques morceaux de son album solo, un titre des snakepits, le tout joué à la perfection. Le chanteur, faisant bien le boulot sur les titres de l'album de Slash où il officie, perd de sa superbe sur les morceaux des Guns. N'est pas Axl Rose qui veut. Pur extase lorsque le groupe clôture sur un Paradise City chanté par l'ensemble du public présent. J'attend la suite en regardant au loin Annihilator dont je ne pourrais faire un seul commentaire tant j'étais une nouvelle fois à l'ouest pendant leur show tout allongé pour récuperer un peu. Car je le savais, il allait falloir être en forme pour la suite : Twister Sister. Vu au Wacken il y a quelques années, je savais parfaitement à quoi m'attendre, j'espérais juste que le public français allait se montrer à la hauteur. Et ce fut le cas ! Twisted sur scène, c'est une communion absolue avec le public, Dee Snider n'arrête pas de demander à la fosse de participer, ce qui rend le show exceptionnel. Can't stop rock n' roll, we're not gonna take it, long live rock n' roll, un petit burn in hell bien senti, i wanna rock version je fais chanter le public 10 minutes avec moi, je leur fais faire ce que je veux, allé, sautez tous point en l'air en criant rock ! avant de finir par sick motherfucker, du bonheur absolu. J'ai par la suite alterné entre Immortal et My dying Bride. Les premiers sont de plus en plus parodiques, n'hésite pas l'autodérision en évoquant notamment leurs clips où ils courent dans la neige ou adoptent des attitudes scéniques caricaturales. Quant à My Dying Bride, leur doom passait vraiment bien avec ce son très ancré dans les basses qui n'a fait qu'ajouter de la pesanteur à cette musique déjà lourde.

On touche ensuite au but avec le premier vieux groupe que j'avais vraiment envie de voir malgré le fait de n'être qu'un consommateur très occasionnel de sa musique, je veux parler d'Alice Cooper. Pour moi, ça restera la déception de ce festival, et les facteurs "environnementaux" ont joué leur part dans ce constat. Imaginez donc que tout au long de la journée, il y a eu dans la matinée une bonne grosse pluie, puis l'après midi un soleil qui tapait bien, mais entrecoupé de nuage bien gras qui, à leur ombre, nous rappelaient que le fond de l'air n'était pas super chaud. Alors quand Alice Cooper arrive de nuit sur scène, j'en suis quand même à trois couches de fringues sur le dos, et même à porter des gants... J'imagine que la sensation de froid m'était due également à une nuit trop courte et à cette fatigue accumulée. Résultat, j'avais envie d'un show tel que proposé par Twisted Sister plus tôt dans la journée, à base de communion avec le public et de reprise des tubes en coeur avec le groupe. Mais que dalle ! Et franchement ça m'a assez lourdement gonflé. Alors c'est sûr, le show en lui même est hyper bien rôdé, extrêmement théâtral avec une histoire qui se déroule sous nos yeux, c'est un des trucs les mieux foutu que j'ai vu. Mais il aura fallut attendre l'avant dernier titre pour que le bassiste adresse enfin la parole au public, et le dernier morceaux pour qu'Alice Cooper s'y mette également. Je me suis dit qu'au final, j'aurais été mieux chez moi à mater un de leur DVD, tellement il ne se passe rien en dehors de ce qui est prévu sur leur script. Aucune pause entre les morceaux non plus, enchaînement sans interruption, sans un mot, rien. Les fans ont apprécié, moi ça m'a vite saoulé. La soirée se termine du coup difficilement avec un passage du granguignol au death/grind le plus légendaire. Carcass est sur la mainstage 2 et pendant une heure c'est une bonne claque qui m'aura permis de me réchauffer un peu ! Le public était d'ailleurs assez réceptif et malgré encore une fois un son qui oubliait trop fortement les grattes, j'ai estimé que c'était vraiment le truc qu'il me fallait avant d'aller dormir ce soir là.

Dernier jour, les yeux qui piquent, l'envie d'un vrai lit...
Après une longue nuit de repos, je manque à mon envie d'aller voir dès le réveil Blaspheme. La sortie de duvet était vraiment trop difficile, et j'ai replongé dans les bras de Morphée pour quelques heures de plus. Au final, c'est sur Decapitated que je commence la journée. Death polonais des plus efficaces, et qui ne rappellera en rien leurs compatriotes de Vader, le show était bien en place, et surtout le son était plutôt au point. Pas mal de partie bien headbanguantes, de quoi avoir les cervicales en compote dès les premières heures de la journée (ouais bon ok, il était déjà 14h en fait...). Ensuite c'est une longue déchéance que j'ai vécu. Pause bouffe attablé en plein air, j'entends le bruit fait par Weedeater. De loin c'était absolument infecte (je n'entendais QUE la basse dans un vrombissement permanent et désagréable). Ensuite Dying Fetus annulé. Bon tant pis, la flemme d'aller jusqu'à la mainstage 1 pour UDO, je squatte le carré encore herbeux qu'il reste prêt du bar à vin. Une heure plus tard Behemoth sur la mainstage 2, ça avait l'air bien, mais j'ai tenu 2 titres avant de retourner squatter prêt du bar à vin et enquiller les verres de blanc. Je relève à nouveau la tête, merde c'est déjà pour Devin Townsend. Je m'avance vers la scène, mais je n'accroche pas. En fait je suis encore crevé, need sieste. Détour par la tente, je m'allonge. J'ouvre un bouquin, je me plonge dedans et quand je lève la tête "et merde... 20h30... raté suffocation, raté exodus... Bon on se reprend. Tout ça m'a bien revigoré, et il va falloir tenir le coup pour les 4 dernières heures du fest avec ni plus ni moins que Motorhead, Slayer et Kiss qui s'enchaînent. Je parviens malgré la foule énorme à me trouver une place idéale pour voir les deux scènes, je n'en bougerais plus jusqu'à la fin du feu d'artifice de clôture. Motorhead arrive alors sur scène et commence à nous délivrer son bon gros metal qui tache depuis tant d'année. Quand on pense que le père Lemmy a bientôt 65 berges et qu'il envoie encore du pâté comme ça sur scène, ça force le respect. Malgré tout, petite forme du frontman légendaire, je l'ai déjà vu plus pêchu. Niveau set list c'était du grand classique et le son était plutôt correct (j'étais assez éloigné, mais c'est finalement de loin que tout a été le plus audible pendant les 3 jours). Sur la scène d'à côté arrive ensuite Slayer qui ouvre le bal par le titre éponyme de leur dernier album "World painted blood". Sur l'ensemble du set, quelques morceaux de leur "mauvaise" période (à mon goût) sont joués, tels God hates us all. Heureusement, les vieux cartons ont été ouvert et nous n'avons pas coupé aux grands classiques. On constatera que là aussi le groupe commence à prendre de l'âge, notamment Araya. Plus de hurlement strident en ouverture de Angle of Death, une bonne majorité des refrains laissés au public. On sent qu'il commence vraiment à en chier.

I was made for lovin' you baby !!!
Et puis Kiss arrive pour fermer le festival avec un show de deux heures, rien que ça. J'avoue qu'après l'expérience Alice Cooper la veille, j'avais un peu peur de me prendre à nouveau dans le piège d'un show trop énorme et pas assez spontané. Les conditions de la veille étaient d'ailleurs encore pire. La fatigue était encore plus présente, un mal de pied tenace était apparu et en prime la foule soulevait une poussière qu'il était bien désagréable de respirer et de se prendre dans les yeux. Mais à partir du moment où Kiss est monté sur scène, j'ai oublié (ou presque) tous ces désagréments. Le show a été clairement énormissime, démentiel. Des moyens énormes mis en place, notamment pyrotechniques. Ca fusait dans tous les sens. Et contrairement à Alice Cooper, Kiss s'adressait au public et allait le chercher. Beaucoup plus participatif, le groupe m'aura permis de passer un super moment et pour une première face à eux, je ne garderais que de très bons souvenirs. Notamment lorsque Paul Stanley, suspendu à un câble passa au dessus de tout le public pour atterrir sur une mini scène installée au niveau des sonos face à la scène. Le plus marrant, c'est que niveau attitude, on comprend tout de suite où Abbath d'Immortal a été chercher son inspiration : Gene Simmons ! Evidement, tous les tubes ont pu être joués (en deux heures de temps heureusement !) et pour finir le festival il n'y avait définitivement pas mieux.


Un Hellfest duquel je retiens quelques groupes marquants (Slash, Twisted Sister, Kiss, Secrets of the moon et Tamtrum), mais sur lequel on regrettera un son globalement pas terrible, cassant les prestations de groupes dont la musique extrêmement brutale a pourtant besoin d'un son en finesse. Peut-être à l'année prochaine, mais plus en camping, ce n'est plus de mon âge (je m'en suis rendu compte lundi en rentrant chez moi dans un état pathétique et jamais vu). Et je ne vous parlerais pas de l'orgasme qu'a été mon bain bouillant en rentrant à la maison...

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Dernière mise à jour du document : jeudi 24 juin 2010

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