Gorefest › Rise to ruin

Après la très bonne impression laissée par "La muerte", Gorefest relance donc avec ce ptit "Rise to ruin". Et bah fallait pas qu'ils dérogent à la règle ces lascars : ce disque est une semi deception. Confirmant mes doutes concernant ces reformations à outrance. Pourquoi ? Et bien parce que les néerlandais ont voulu refaire une sorte de "False 2", surbrutal, avec moults blasts et passages surpseeds. Le truc, c'est que le groupe se répète encore et encore. Répétant ce qu'ils faisaient il y a decela quelques années, mais même au sein des morceaux. Riffs tremolos simplistes, un Jan kris qui fait ce qu'il peut mais qui n'a plus le coffre d'antan, compos sans réeles surprises... Pourtant, les premières écoutes claquent bien. "Revolt", "Murder brigade", "The end of it all", voilà des morceaux qui pètent bien au début.. Mais soyons honnête, c'est surtout leur prod' (vraiment énorme) et le jeu de batterie qui les rendent si percutantes, car très franchement, le niveau de compo est bien inférieur à l'album précédent. Pas de griefs en particulier pourtant, juste que l'album se montre cool sans plus. On est très loin des ratages façon Obituary, mais je ne sais pas, j'en attendais plus. Les compos font parfois copier/coller, on se retrouve toujours avec le même type de riffs, les solos ne sont pas terribles... Et plus simplement, le disque souffre de la comparaison avec le précédent. Après je dois bien avouer faire la fine bouche, car certains passages, presque doomy, en doubles leads confirment toujours l'excellente qualité de la paire de gratteux, on a même droit à des leads black/dark ("Speak when spoken to")... Mais je ne peux m'empêcher de rester sur ma faim. Trop de bonnes idées (oppositions clairs/saturés) pas assez exploitées ("babylon's whores"). Certains hurleront peut-être à la lecture de cette chro, et je les comprendrai. Mais je dois avouer que si je réécoute ce disque, c'est plus pour m'enfiler du gros son, que pour la qualité intrinsèque des compos. Bref, Gorefest, un groupe dont la refromation se montre intéressante, mais dont l'évolution "brutale" ici se montre discutable.