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BLIND TEST Psychédélique - 14-04-2017

résultats 121 à 140 sur un total de 162 • page 7 sur 9

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 16:38
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  1. 26 Grateful Dead - New Potato Caboose (Anthem Of The Sun, 1968, USA)

Le passage le plus luminescent de la chanson la plus diaprée de l’album le plus lumineux du Dead. Mieux que le fameux Live/Dead ou que les 400 versions de « Dark Star » ? Peut-être bien. Pas forcément le plus représentatif de ce groupe-monde, mais quand même bien reconnaissable, avec la voix pincée de Bob Weir. Et ce joli vers du poète Robert Hunter, parolier du groupe : « All gracious instruments are known ». Anthem of The Sun montre la facette la plus érudite et abstraite du son de San Francisco, assez loin de l’image de jams sans fin qui lui est associée. Je ne pouvais pas ne pas mettre ce groupe, qui se dispute un peu la paternité du psyché originel avec Jefferson Airplane (enfin, Great Society...) selon les Saintes Ecritures du genre... Dans les faits, c’est juste inexact, vu que leur premier album de 1967 est encore objectivement bourré jusqu’à la lie de clichés blues-rock et folk-rock, tout en étant très bon, mais ce deuxième LP rattrape le coup et va même très très loin dans la peinture sonore. Et donc, plein d’indices à donner sur celui-ci : « Dead26 », alors que j’ai vraiment pas fait exprès de mettre le Dead en 26, « Neal Cassady de profundis obrigado », vu qu’un titre sur l’album lui est dédié, le modèle dans-la-vrai-vie de Dean Moriarty ayant clamsé peu avant sur une voie ferrée au Mexique dans des circonstances incertaines... Et « de profundis obrigado » parce que Grateful Dead quoi, le « mort reconnaissant », vieux mythe européen de l’esprit d’un mort qui est reconnaissant à celui qui fera une sépulture décente pour son cadavre. Logiquement, quelqu’un a tenté Love. D’autres les Kinks, Traffic, C.A. Quintet (du 60’s, logiquement)... The Temptations, ça fallait le faire ! Pas tant que ça ont visé San Francisco, et trop peu l’ont eue.

  1. 27 Boredoms - 8 (Omega) (Vision Creation Newsun, 1999, Japon)

J’associe assez facilement la clarté saturée de cet album ultra-baba des Boredoms avec la limpidité parfois brumeuse sans prévenir du Grateful Dead précité. J’ai choisi un extrait où on entend un peu de leur facette noise, quand même très importante chez eux, et visiblement ça a bien aidé, puisque l’artiste a été pas mal trouvé, avec parfois précision de la chanson, même les titres en forme de symboles ne sont même pas notés sur le cd ! Bravo. Content de voir que ce disque reste un classique gutsien, assez connu malgré son format d’album-fleuve qui me l’a rendu longtemps hermétique... Le coup classique de chercher un truc qui est déjà là... Depuis, les Boredoms de cette époque (Super AE et Vision Creation) ont été copiés à foison, mais n’ont pas vraiment sorti de véritable album qui leur permettrait de revenir sur le devant de la scène. Mon petit doigt me dit que quand ils s’y remettront, ça va faire mal... C’est comme Mr Bungle, c’est le groupe dont le come-back pourrait être encore meilleur que la première période... J’y crois.

  1. 28 Queens Of The Stone Age - Better Living Through Chemistry (Rated R, 2000, USA)

« Vivez mieux grâce à la chimie »... Un des nombreux passages insolemment provoc de ce disque. Chanson presque toujours trouvée, ça n’étonnera personne. Le morceau le plus druggy de l’album Rated R, pourtant constamment chargé en substances chimiques ? Dans ce festival d’altération d’états, je demande confusion + lenteur + poison, c’est la combinaison gagnante de ce morceau à tiroirs, dont j’ai sélectionné le break central. On reconnaissait grâce au son de guitare – personne m’a dit Kyuss mais ça aurait été entendable – et un peu aux chœurs, signés Josh Homme ici en mode salopard prenant des mimiques efféminées pour mieux asséner un coup de santiag ultraviolent la seconde d’après... Excellent groupe, faramineux album, superbe chanson, que demander de plus ? Que ça ait cartonné, c’est le cas ! La sensibilité pop de l’ensemble ne gâche absolument rien, à mon avis, et si pas mal de groupes – Baroness en tête – s’en sont inspirés, aucun à mon sens n’a retrouvé ce niveau de classe et d’impression de survol. Faudra que je me fende d’une triple-chro de celui-là, tout de même, un jour...

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 16:41
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  1. 29 Don Cherry - Degi Degi (Brown Rice, 1975, USA)


bonus BIO C BON : 6 points

Bonus “Bio C Bon” parce que “Riz Complet”, donc bouffe de hippie, régime macrobiotique, tout ça... Ok, il fallait aller chercher le titre de l’album. Découvert grace à une des mixtapes de Progmonster, qui a pourtant omis de le chroniquer sur guts, cet album est tout simplement une perle, au sein d’une discographie qui aura au final passé plus de temps à explorer les franges de ce qu’on appelait pas le « jazz psychédélique » (on aurait pu, pourtant), qu’à continuer sur la lancée free jazz initiale, même Cherry a été accompagnateur d’Ornette Coleman. Ah et les indices sur ses enfants, c’était bien entendu Neneh Cherry et Eagle-Eye Cherry, devenus bien plus célèbres que leur papounet. Le but de cet extrait était que tout le monde se plante et réponde Can (je ne sais plus qui fait la voix, mais c’est le meilleur ersatz de Damo Suzuki jamais fait), mais ça n’a pas marché, sans doute parce que beaucoup ont eu Can à la 50 et donc ont changé leur réponse. Du coup beaucoup ne m’ont rien mis, même si un vaillant fan de krautrock m’a proposé Kalakra, groupe obscur de kosmische allemand... Avant de trouver ! Il est l’un des rares à l’avoir eu d’ailleurs, et ça n’a fait que rajouter à son avance niveau points ! Assez logiquement, on m’a dit Miles Davis. Jaga Jazzist aussi, ce qui me confirme que cet album sonne parfois très drum & bass (le jazz électrique des 70’s sonne assez souvent futuriste)

  1. 30 Claude François - Je Veux Chaque Dimanche Une Fleur (Album "Comme d'Habitude", 1967, Fr)

Ouais, quoi ? C’était pour illustrer le court moment, vers début 1967, où tout le monde a vraiment cru que le psyché allait être la nouvelle mode rapportant plein de sousous, et où même les arrangeurs de variétoches ont décidé de mettre du sitar gloussant de partout. Ça donne cette petite intro pas dégueu qui pourrait être celle d’un titre de sunshine pop quelconque... J’aurai bien mis un extrait plus long, mais comme pour Sardou, la chose a été pensée de telle façon à ce que la ménagère de moins de 50 ans fan de cloclo n’ait pas le temps de traverser la pièce de la cocotte-minute à la platine pour soulever le 45-t en criant « meuh maurice y s’est trompé, y m’a ramené un disque de Pique Flaude ! Y faut l’ramener ! »... C’est à dire que l’affreux Cloclo y chante à CHAQUE SECONDE, sans interruption. à l’écoute, on a un peu l’impression que tout ça le barbe et qu’il a lui aussi un couscous sur le feu, tant il semble pressé de finir la chanson. L’indice a guère du vous aider, vu que personne ou presque ne sait que Claude François a repris le groupe psyché anglais Kaleidoscope à la fin de sa carrière (oui...)... Dans mon souvenir, il existe une autre face-b encore plus « psyché » (bon ok, là c’est vraiment plus pour l’anecdote) que celle-ci, mais je ne l’ai pas retrouvée. Au passage, les paroles sont quand même l’histoire d’un mec qui parle depuis sa tombe. On m’a répondu tout plein de choses réjouissantes, dont « Enculés de hippies » (je connais pas ce groupe), et forcément pas mal de trucs 60’s tout à fait honorables, comme les Small Faces... personne m’a proposé Traffic, alors que ça ressemblait pas mal à l’intro de la 64, qui en est une reprise...

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 16:54
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31 Electric Prunes - I Had Too Much To Dream Last Night (Stockholm 67,1967,USA)
Plus encore que pour le Grateful Dead, j’aimerai pouvoir dire que le gutsien connaît les bases mais force est de constater qu’en dehors des initiés, tout le monde se contente un peu des Doors et Bealtes, hélas, niveau bases. Trop peu ont seulement tenté une réponse ici. Pourtant les Electric Prunes sont vraiment LE point de jonction idéal entre le garage et le psyché, débutant leur carrière par cette chanson, qui se retrouvera en exergue de la compil Nuggets en 72, et terminant comme la chose du producteur David Axelrod, qui les place sur la B.O. de Easy Rider, au moment où la culture psyché se casse la gueule outre-Atlantique. Entre temps, les Prunes Electriques (allusion à la 30...) ont fait une tournée européenne devant un public assez clairsemé, dont ce live à Stockholm miraculeusement enregistré, en 67. Considéré par certains comme leur must. à leur retour, ils n’avaient pratiquement plus l’usage de leur propre nom, mais ont continué quand même encore 2 ans... Ce live ressemble assez à la version studio, avec l’option « chat nocturne surpris par l’aube ». Ah, au passage, il s’agit de l’un des premiers et rares classiques du genre écrit par des femmes, une Songwriting Team de L.A., Annette Tucker et Nancy Mantz, rien que leur noms fleurent bon le American Beauty... La plupart des chansons qu’elles ont écrites pour le groupe sont excellentes et ont des paroles assez tourmentées. Enfin, pour ceux qui chercheraient l’équivalent récent de ce groupe, il y a The Coral, magnifique groupe de jangle/shadow music/tex mex de Liverpool qui reprennent beaucoup d’éléments des Electric Prunes, coupe au bol blonde avec, tout en ayant un son unique ! Il faut dire, jconnais pas énormément de groupes qui sonnent vraiment comme les Electric Prunes, à la base... Impossible de les considérer comme des seconds couteaux, vu le niveau de leurs excellents titres.

32 Chemical Brothers - Let Forever Be(Surrender,1999,UK)


Ça aussi, ça a été la torture pour certains d’entre vous. Beaucoup ont eu des remontées se souvenir avec ce « how does it feeeeel », impossible à trouver sur un moteur de recherche, et franchement évocateur de Oasis, mais c’était pas Oasis, ça vous l’avez bien compris. C’était un des titres les plus connus des Chemical Bro, encore un groupe de mainstream 90’s oui je sais, et flirtant régulièrement avec le psyché, même si ils ne lâchaient pas assez souvent leur gros beats musclés pour tenter des choses plus trippées. Ce titre arrivait à cumuler les deux aspects avec brio, et pour cause : il était entièrement basé sur « Tomorrow Never Knows » des Beatles, qui alliait déjà grosse batterie (la plus grosse batterie qu’on pouvait faire en 66) et nappes de sons hallucinatoires non-identifiés. Entièrement logique de convier LE fier plagiaire des Fab Four en chef, Noel Gallagher, pour incarner le John Lennon de l’affaire. Beaucoup trouvée au final, avec quelqu’un qui m’a dit Beck, ce que je peux comprendre, vu que « The New Pollution » peut un peu ressembler niveau de la prod. Et Dandy Warhols et Creation...


33 Charles Aznavour - Les Plaisirs Démodés (45-t, 1971, Fr)


J’étais parti pour mettre le riff d’intro à la base, puis juste « aux lueurs psychédéliques », et au final j’ai juste samplé le mot. Hors-sujet, extrait-blague, piège salaud, tout ce que vous voulez... Mais ce titre est un tube, et s’il y a un miracle de la chanson française, transcendant la banalité beauf et la complète imperméabilité aux genres modernes, ben cette chanson en est un exemple. C’est un hymne à la ringarditude, le refrain était juste déjà ultra ringard au moment de la sortie, mais le mec n’est pas dupe (« sur des airs d’aujourd’hui, souvent vieux de tout temps »), et les couplets sont juste aussi classe que du Tom Jones. On m’a servi du François de Roubaix, du Nino Ferrer, du Gainsbourg, du Dashiell Hedayat, du Johnny et du Dick Rivers, mais presque personne n’a eu le petit tilt qui fait reconnaître la voix du Grand Charles. Ça s’entendait que c’était français, en tout cas. Et encore, soyez heureux que j’ai pas mis la version en Allemand (« psychedelischeuh »). Mention spéciale au final, qui me fait penser à la reprise de « Je t’aime moi non plus » par Bourvil et Jacqueline Maillan. « On fait comme nos parents / Dans l’fond ils avaient ptêtre pas tout à fait tort ». ça me fait penser que Pompidou avait été élu avec 39% d’abstention, tout ça. L’bon temps, quoi, pas vrai Charles ?

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 16:59
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  1. 34 Black Sabbath - Planet Caravan (Paranoid, 1970, UK)

Un autre hors-sujet, car issu d’un de leurs albums les plus pleinement hard (j’aurai pu mettre un bout de “Sabbath Bloody Sabbath” ou un instrumental de Volume 4), mais cette ballade stellaire aurait à mon sens pu figurer sur le deuxième Pink Floyd sans problème... J’ai choisi l’extrait le plus pervers pépère, on y entend presque pas le « as we travel » de Ozzy Osbourne (qui s’y révèle capable de murmurer), et on y reconnaît encore moins le groupe, mais je considère qu’il y a des disques que le gutsien sait forcément par coeur. Et vous m’avez pas tant que ça donné tort, puisque cet extrait doit être dans le top 5 des plus trouvés du premier coup. Un plaisantin a cherché à se la péter en me citant Acid Bath (après avoir osé Om et Alice in Chains, raaah), ah voilà ce que c’est que d’écouter Kanye West, ma bonne dame (on comprendra que je déconne, et ça me donne envie de rééssayer Acid Bath, en tout cas!)

  1. 35 Red Hot Chili Peppers - Warped (One Hot Minute, 1995, USA)

LA piste où tout le monde est passé à travers sans rien voir. Eh oh, les gars, c’était les premières secondes de One Hot Minute, l’album de 1995 des Red Hot, longtemps le troisième plus connu après Californication et Blood Sugar, et qui a quand même fait partie des meubles de plus d’une chambre d’adolescent à la fin des 90’s (en général, je l’associe volontiers au Siamese Dream). Alors le côté 90’s suintait quand même, quelqu’un ayant osé un mignon « Urge Overkill ? », un autre un téméraire « Masters of Reality » et la perle du lot, « Brainticket » (ben voyons, mouhahaha) mais assez peu m’ont trouvé les Red Hot au final, tout au plus 6-7 participants... One Hot Minute était un album qui a été qualifié de psyché dès sa sortie, et avec raison, et le plus beau c’est qu’il l’est intégralement, en dépit de la gigolo-attitude des trois belligérants, qui remplaçaient ici leur guitariste John Frusciante (alors occupé à essayer de crever d’overdose à 27 ans) par Dave Navarro, transfuge de Jane’s Addiction et donc magicien aux doigts pétris de psychédélisme rayonnant. Le mec était censé ne pas toucher à la dope mais je crois qu’au final l’enregistrement du disque (au budget maousse assuré par Rick Rubin et Warner) a tourné à la consommation d’opiacés par poignées... Drôle d’époque, drôle de disque, presque un écart underground pour un groupe qui retardait un peu son envol commercial ultime, comme s’ils se gardaient pour le retour de Frusciante. À part Aeroplane et My Friends (que je trouve très justes mais je comprends qu’elles insupportent certains), c’est du rock psyché, bien plus que Temples, Horrors et machin chose habillés en slim et coiffés par Agnès B. Y’a pas photo.

  1. 36 Aphrodite's Child - You Always Stand In My Way (End Of The World, 1968, Grèce/Fr)

Contrairement à ce qui a été pensé dans les rangs, tout le titre sonne bel et bien comme ça, on reconnaît même la progression d’accords de Vangelis à l’orgue. L’album est très différent, bien sûr, rempli de chansons lentes et de mélodies moins sous speed. Ce morceau totalement étrange et assez génial révélait de façon précoce que ce trio secrétait déjà en lui la folie de 666, dès ce premier LP enregistré à Paris. Même sans les indices débiles (« toison et voix d’or », du coup certains ont pensé un blond et m’ont répondu Robert Plant), beaucoup ont trouvé, je peux même dire que ça a été autant trouvé que les Beatles, et largement plus que les Red Hot et Tool. Donc maintenant c’est bon, vous pouvez le dire, vos mamans vous ont traumatisés petit avec ce double-cd best of du gros Demis, et c’est pour ça que vous êtes sur guts.... Seulement, on ne lui échappe pas si aisément, à l’ogre héllénique. Un groupe à la carrière bien psyché finalement, quoi qu’on pense de « Rain & Tears » et de « We Shall Dance », les deux slows fâcheux pour bals popu de cambrousse... Le reste est à l’avenant de 666, qui doit être le plus connu ici, enfin surtout ce premier album, donc, très très recommandé pour qui veut entendre ce qui se faisait de plus gravement atteint niveau rock théâtral avant Van Der Graaf, Crimson et compagnie...

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 17:03
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  1. 37 Mars Volta - Tetragrammaton (Amputechture, 2009, USA)

Et il est là, John Frusciante, sur un des deux canaux de la stéréo, l’autre étant occupé par la guitare jumelée de Omar Rodriguez-Lopez. Je ne sais honnêtement pas si Mars Volta restera dans la postérité comme un groupe psyché, ni même si leur musique ne va pas atrocement mal vieillir, mais une chose est sûre : c’était un beau hold-up, cette série d’album totalement abscons et insultant le bon goût rock à chaque milliseconde, le tout sur Columbia et distribué dans tous les supermarchés du monde. La même que QOTSA mais en plus monstrueux, flirtant dangereusement avec le grand n’importe quoi par moment, ce qui n’a jamais été pour me déplaire quand il s’agit de psyché. Cf. le morceau de Zappa. Ce qui a surtout dégouté certains c’est la voix, et je le comprends... L’extrait choisi est l’un des passages les plus ignoblement surchargés du titre le plus frappé de leur discographie (je pense). Quelqu’un m’a quand même répondu Beastie Boys OU Mindless Self Indulgence, wow. Un autre pensait aux Cardiacs, ce qui honore plutôt Mars Volta. J’ai vu passer Television, Test Icicles, aussi, euh... Pourquoi pas. C’était moins dur que tout ça ! Très trouvé toutefois, car avec tout ce qu’on peut leur reprocher, on ne leur enlèvera pas ça : Mars Volta ne sonne que comme Mars Volta, dès la première seconde. J’ajouterai que le silence après Mars Volta, c’est peut-être pas encore du Mars Volta, certes, mais c’est vachement bien aussi, quand même.

  1. 38 Gal Costa - Namorinho De Portão (Gal Costa, 1969, Brésil)

Pas le titre le plus psyché de l’album, mais cette intro fuzzée est tellement classe. C’est Lanny Gordin à la guitare, immigré sino-israélien ( !) installé au brésil dans les 60’s, et homme de main de Rogério Duprat pour tout ce qui est riffs, solos et autres giclées de distorsion psychédélique... Maîtrisant toutes les nuances du garage rock sauvage à Hendrix, l’homme va beaucoup contribuer au mouvement tropicalia... C’est lui qu’on entend sur la 61 également.. Ici j’ai eu une large première salve de « Os Mutantes « (la voix de Rita Lee étant certainement inspirée de celle de Gal Costa), et un Maria Bethânia, mais assez peu de bonnes réponsess. Ce n’est pas ce premier album solo que j’ai mis dans le bouquin psyché mais le deuxième, également sorti en 1969, et bien plus fou et débridé. Les deux sont superbes, chroniques à venir dans pas trop longtemps ici-même.

  1. 39 Jefferson Airplane - The Last Wall Of The Castle (After Bathing At Baxter's, 1967, USA)

Très peu tentée et donc très peu trouvée, c’est dommage.. Ici, le break furieux du titre le plus dansant de leur troisième album, le meilleur à mon avis et le plus psyché. Une somme, une vraie bible du son San Franciscain de 1967. Tout en étant nettement plus écrit et concis que la plupart des autres groupes. Et pour ceux qui connaissent mal, oui, ce sont souvent Marty Balin et les autres gars du groupe qui chantent, et non Grace Slick ! On m’a proposé Mystic Shiva et Dr John (!)

  1. 40 Butterfield Blues Band - East-West (East West, 1966, Chicago)


BONUS FACTEUR CHEVAL : 6 points

Le titre ayant mis le feu aux poudres lors du printemps 1966 dans la déjà-plus-très-calme San Francisco... Ce genre de morceau + les Acid Tests de Ken Kesey = un nouveau mouvement musical, rien de moins. Et tant pis si la e reste de la disco de ce groupe est très terre à terre, les titres vaguement psyché ou garage se comptant sur les doigts de la main de Jerry Garcia, le tout restant dans un cadre très blues rock. Mais à l’américaine, et à la Chicagoane pour être précis ! Ceux qui ne supportent pas les Claptoneries peuvent onc rester. Certaines réponses à côté attestaient de la modernité apparente du titre : Popol Vuh, Steve Hillage... Bon et puis il reste très bon cet album nommé East West, une super photographie de l’époque. Pourquoi bonus facteur cheval ? Parce qu’une citation piquée à son palais idéal (gravée au-dessus d’une porte intérieure) m’a toujours fait penser à ce moment particulier de l’histoire de la musique populaire américaine (via Coltrane surtout, rendons à césar...) : « Les fées de l’orient viennent fraterniser avec l’occident »... Une citation qui n’est pas prêt de se retrouver sur le compte twitter de Donald « World War III » Trump, c’est moi qui vous le dis...

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 17:09
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  1. 41 Tool - Triad (Lateralus, 2001, L.A.)

Pas si trouvée que ça ! Rendons grâce à Cera d’être le premier à l’avoir trouvée. Beaucoup ont tenté dans le plus obscur... Ghost, le groupe japonais, est ressorti, c’est vrai que ce passage peut ressembler, mais il faut enlever le riff heavy qui tourne en fond... Le même gutsien a ensuite glissé un « ça doit être Circle alors » qui va doublement lui faire se mordre les doigts, vu que Circle sont juste 5 extraits plus loin et que... Ce gutsien est un grand amateur de Tool ! Certains ont bien entendu les guitares métal en fond mais m’ont proposé Porcupine Tree, puis Neurosis... On tournait autour, quoi. Le style de riff d’Adam Jones reste bien reconnaissable, dans le contexte d’un morceau avec nappes ambient comme ça, on pouvait légitimement penser à un groupe plus... Opiacé. Pourtant c’est l’un des tout meilleurs titres de Lateralus, avec ce break central énigmatique que j’ai choisi de sampler... Avec le recul, il y a quand même un tout petit côté world agaçant dans ces choix de sons, un petit côté Real World ou je ne sais trop quoi, mais bon, ça fait partie du folklore californien des mecs. Assurément leur titre le plus « parti ». Un chroniqueur très inspiré m’a quand même répondu Helios Creed (fais tourner, dude)

  1. 42 Esa Shields - Crayon Gum (Ovum Caper, 2008, Liverpool)

Piste 2 de cet album encensé en ces pages il y a quelques années, « Crayon Gum » est probablement le titre le plus planant du lot, même si vu la nature se sa musique, toute subjectivité est bienvenue... J’ai eu le plaisir de constater que ce ne sont pas forcément ceux qui l’ont vu jouer lors de son concert à Paris qui ont trouvé, même si l’organisateur l’a eue bien sûr ! L’album est toujours en téléchargement sur bandcamp, et en vente en lp sur le site du label, ou en passant par moi, au passage... Pas assez tentée à mon goût, j’aurai voulu savoir ce que ça vous évoquait, sachant que beaucoup ne connaissent pas encore, ok... J’ai tout de même eu Caribou et Ghost, le groupe jap, c’est pas mal comme rapprochement !

  1. 43 The Glove - And All Around Us The Mermaids Sang (aka Torment) (Blue Sunshine - bonus édition double cd, 1983, UK)

Une comparaison judicieuse avec Alan Vega a été faite, une autre avec Coil, une autre avec Rozz Williams. La quasi intégralité des participants ayant cru entendre The Cure, alors que hein, entre nous soit dit, si Cure avaient sorti ne serait-ce qu’une face B aussi géniale que ça, ça se saurait, et j’adore The Cure !! The Glove, c’était un peu les Cure de l’album The Top, mais puissance 10, sans le côté rythmé... et avant The Top. Je n’oublie pas Steve Severin de Siouxsie & The Banshees, qui apporte ici un peu de cette touche « psyché-goth » qui peut tant manquer dans la scène actuelle à mon avis. J’avoue avoir été légèrement vicelard sur le coup là, le titre n’est pas sur l’album à proprement parler mais seulement dans le deuxième cd de bonus de la réédition, celui compilant toutes les « démos » chantées par Robert Smith (au son en réalité aussi bon que l’album), avant qu’il ne décide que finalement, ça serait mieux s’il faisait tout rechanter sans répétitions par la copine de Severin, une danseuse qui n’avait jamais touché à un micro. Et ce titre est passé à la trappe, car peut-être un peu dur à chanter, je ne sais pas. Et c’est dommage, car il y a là un travail d’harmonies bizarres et de courants subaquatiques qui frise le grand art.

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 17:13
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  1. 44 Moodoïd - Les Chemins de Traverse (Le Monde Möö, 2014, Fr)


BONUS PROG & GESTERONE : 6 points

Là aussi, on a tenté de me refourguer Ozric Tentacles et King Crimson... J’espérais plus de tentatives avec des groupes bien expé, vu l’extrait long, mais faut croire qu’il vous a fait peur... Pourtant j’ai minutieusement raboté la voix de Pablo Padovani, et croyez-moi, là ça peut faire peur. Krokodebil a mérité sa place de premier, il avait senti la connexion avec Melody’s Echo Chamber / Tame Impala avant que je donne l’indice en tentant ces derniers et Pond... Avant de trouver. PFM c’était pas mal comme réponse aussi, je n’y aurai pas pensé, et je suis sûr qu’ils ne connaissent pas ! Bon, en dépit des paroles... Particulières, cet album est tout simplement excellent, surprise totale dans le paysage musical français, et à voir sur scène on ne comprend absolument rien à ce qui se passe : un groupe de progressif, en français, kitschissime mais excellent, juvénile et surtout constitué aux 4/5èmes de filles (ouais, vous savez là cette catégorie de gens qui ne sont pas sur guts), d’où le nom du bonus, c’est fin, ok. Un groupe de prog féminin, à part Ars Nova, j’en connaît pas d’autre, et ce à toutes époques. Si en tant je ne suis pas ultra convaincu par le projet eshtétique du groupe, avec ce côté un peu propre et chanson qui menace un peu le chateau de chantilly de s’écrouler, côté musique psychédélique, c’est de la bonne, on se croirait dans Kirby’s Dreamland, il faudra que j’arrive à chroniquer ça sans m’écrouler de rire un jour... Mais ça sera un 5/6 minimum.

  1. 45 Quicksilver Messenger Service - Gold & Silver (Lost Gold & Silver, 1968, San Francisco)

Un classique des classiques des pionniers du genre, pionniers oubliés svp, du genre cités dans les anthologies mais presque jamais écoutés, et c’est un tort... Sans étonnement aucun, presque personne n’a reconnu le vénérable Quicksilver. Le côté jazz vous a pas mal rendu fou, même si personne n’a reconnu que le titre était une extrapolation très libre de « Take Five » de Dave Brubeck (j’en connais un qui en aurait fait des cauchemars, mais il n’a pas participé). Un éminent participant a d’abord pensé à un truc Canterbury (« Soft Machine ou Camel »), puis à Julian Priester et Don Cherry (c’est donc que cet extrait-là sonnait vraiment très très jazz), avant de jeter l’éponge. Beaucoup avaient quand même localisé que c’était San Francisco, bravo. J’ai donc reçu des réponses tournant autour sans trouver le petit point oublié, comme Santana (deux fois), Janis Joplin période Big Brother, etc.... S’il n’y avait pas ce @#%¤ de solo de batterie chiant comme un jour de pain sans pâté (les solos de batterie, à part pour permettre au reste du groupe de pisser, de toutes façons)... « quoiqu’assez court » avais-je écrit dans le bouquin : tu parles !.J’avais du faire une micro-sieste à ce moment-là, faut-croire. Sans rire, quel gâchis.

  1. 46 Circle - Re-masturbated (Zopalki, 1996, Finlande)

Eh bien là j’ai eu droit à tout. Type O Negative (deux fois), Magma, les Swans, Moonspell, Black Angels... Un long titre dont on reconnaît bien l’ambiance et la ligne de basse. Issu d’un des tout premiers albums, sorti en 1996 (la piste suivante vous donnait un indice, une fois n’est pas coutume : « it was 21 years ago... »), chroniqué par proggy dans le coin, mais pas cet album, mea culpa a ceux que j’ai indit en erreur (en fait j’avais confondu avec sa chro dans Traverses) . Inclassable, hein ? Dub organique croisé avec un space rock école Gong mais ralenti et déphasé, sans oublier les vocaux wagneriens et gutturaux... De drôles de types perdus dans des territoires incertains, et au final une des discographie les plus respectable des années 90-2000. Il y a quelques fulgurances dont bien des groupes de motorik actuels un peu trop scolaires feraient bien de s’inspirer, même si aujourd’hui, je trouve souvent leur musique ennuyeuse, et préfère me tourner vers leurs successeurs possibles les Lumerians, ou encore mieux, Ved !

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 17:18
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  1. 47 Strawberry Alarm Clock - Curse of The Witches (Wake Up... It's Tomorrow, 1968, USA)


BONUS LIVERPOOL DRING TIC TAC : 6 points

Le réveille-matin fraise, oui, je sais... Ce nom est ridicule. Mais pas plus que les Prunes électriques, l’épinard ultime ou le groupe de la montre en chocolat.. J’avoue qu’il est tentant de tous confondre ces groupes comme sortis d’une galerie d’Arcimboldo, tous apparus et disparus aussi sec en quelques années, à des coins différents des USA.. Les Strawberry, eux, étaient l’auteur d’un tube mignonnet sur les Nuggets (« incense & peppermints », tout un programme), a priori joué par des requins de studios imposés, ils ont donc ensuite fait un album tout bizarre et un peu sombre à la West Coast Pop Art Expérimental Band pour se venger, contenant ce tour de force absolument fabuleux, avant de plier bagage, le guitariste Ed King mettant littéralement les voiles pour l’Alabama ou il va rejoindre... Lynyrd Skynyrd ! (et ils se retrouveront en première partie de Queen à leur débuts, donc niveau crédibilité macho sudiste, c’était mort de chez mort pour eux). Y’en a quand même pas mal qui l’ont eue, au final, grace au bonus ou pas... Du coup, serait-ce le bonus le plus trouvé, avec la 1 ? Possible...J’ai eu droit à Dukes of Stratosphear, Esa Shields, Pretty Things... Tout cela est assez logique. Tout ça pour dire : Strawberry, Strawberry fields forcément, donc Liverpool, et Dring tic tac, alarm clock, quoi, comment ça faut que j’arrête la dope ?

  1. 48 Stark Reality - Rocket Ship (Discovers Hoagy Carmichael's Music Shop, 1970, Boston)


BONUS LESS MOI KIFFER LE VIBE AVEC MON OKIE HOAGY : 8 points

Eh bien le moins que l’on puisse dire c’est que ce bonus a fait un malheur. Tous y sont allés de leur petite tentative. On m’a dit Herbie Hancock, Gong… J’aurai bien aimé savoir ce que m’aurait répondu Saïmone (un truc skin graft ? un side project bien fondu de Otomo Yoshihide ? John Zorn featuring Hermeto Paschoal ?). Longtemps un secret bien gardé du jazz psyché, si bien gardé que personne n’en avait entendu parler (honnêtement, avant la réédition, je crois qu’ils n’étaient même pas mentionnés sur internet), Stark Reality a fait un peu parler de lui dans les cercles jazz/funk quand Stones Throw a donc réédité toute leur disco d’un coup en 2008. Mais pas dans le milieu psyché, et ça m’a toujours étonné. Dans le lot, il y a beaucoup de choses « free confit », comme disent les marseillais, mais surtout ce triple album de pure folie où ils sont rejoints par le guitariste John Abercrombie, chroniqué ici même (par ... proggy, évidemment), et sera plus connu comme un des loup solitaires du label ECM, donc un jazz très « ambient européen », en cohérence avec les origines hongroises du bonhomme... Sauf qu’en vrai, Abercrombie est américain, et a fait ses premières armes dans ce combo de boston, où il versait de l’acide sur l’acide du vibraphone de Monty Stark, histoire de voir ce que ça fait. Tout le triple album est dédié à des reprises méconnaissable et vraiment inquiétante pour la santé mentale des me ces types de Hoagy Carmichael, compositeur de jazz vocal très crooner, et surtout de chansons pour enfants... Ici, on rejoint Peggy Lee et Walt Disney. Le plus beau, c’est que tout ça est à l’époque passé à la téloche dans un programme pour enfants, un genre de club Dorothée assez ringard mais avec cette musique en guise de bande son pour les interludes animés. Malheureusement, celle-là, je l’ai pas écoutée à 5 ans, me contentant d’Henri Death. Ah et le « okie » c’est pour l’accent de l’Oklahoma de Monty Stark au chant, oui c’était un indice qui servait à rien, un de plus, mais au final y’en a quand même 2-3 qui ont trouvé, et je ne pensais pas en avoir autant !

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 17:21
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  1. 49 L'infonie/Terry Riley - In C (Vol.33 Mantra/bonus de Reed Streams de Terry Riley, 1970, Canada/USA)


MAUDIT BONUS BONUS TRACK : 10 points

J’ai eu droit pour celle-là aux deux meilleurs tâtonnements de tout le blind, de ceux qui donnent envie de sortir un bonus « créativité dans l’erreur » de derrière les fagots : « une musique de combat de FF8 » (y’a de ça, purée !), et Robert Charleboa Constrictor & The Tanacondabernacle Band (là par contre je m’insurge : ça n’a rien à voir, monsieur !). C’était bien québécois mais il s’agissait de L’infonie, collectif de musiciens et amateurs Montréalais fédérés autour du compositeur Walter Boudreau. Vu la nature assez foutraque de l’extrait, on m’a aussi tenté Faust, sans doute quelqu’un qui pensait au premier album... Accessoirement, ce titre reste une des plus grosses claques musicales de ma vie de mélomane. No Neck Blues band, Sunburned Hand Of The Man, Boredoms, Jackie-O Motherfucker, tout le post rock ? Cherchez pas, ce sont des petits œufs, mais le nid, la grappe, c’est ce foutu titre de 29 minutes 29. Imaginez un groupe constitué de Jaki Liebezeit (Can,batterie), Larry Graham (Sly Stone, basse) et de Urban Sax au complet jammant sur une version onirique et tentaculaire de « Psyché Rock », le titre de Pierre Henry et Michel Colombier, le tout pendant qu’une armée de petites mains s’amusent à tapoter sur des petits objets de façon satanique, et vous n’aurez encore qu’une lointaine idée de ce qui se trame là-dedans. Après ça, le cours de la musique semble être un saumon qui se laisse dériver le long de la rivière après avoir fait son devoir, agonisant tranquillement jusqu’à l’océan qui l’avalera. Et ce sont les québécois qui l’ont fait, hahahaahahahahahahaha. Au passage, une version également spéciale de In C se joue en ce moment en France par le collectif la Novia au complet, cf leur site web. Un des blindeurs a eu le talent de dégoter ce bonus là en plus d’un autre gros bonus, mais il faut dire que la veine n’a rien à voir là-dedans : il m’avait tenté Terry Riley dès la toute première salve de réponses, ce que bien peu ont fait ! Je n’ai pas eu à lui donner beaucoup d’indices pour qu’il finisse par me trouver l’interprète (car il s’agit bien d’une pièce composée par Riley, mais je demandais l’interprète). 8 couché / 6, bordel.

  1. 50 Can - Halleluwah (Tago Mago, 1971, RFA)

On ne présente plus Can ni Tago Mago, tout le monde l’a chez soi, c’est le gros pavé de 1971, et ce micro extrait fait (encore une fois) partie des plus trouvées ! Amusant, quelqu’un a confondu avec l’intro de “Time Of The Season” des Zombies, qui a il est vrai les mêmes 3 notes de basse... C’était les premières secondes du très long Halleluwah, où l’on entend déjà le soupir d’aise du dénommé Damo Suzuki, qui fait semblant de savoir ce qu’il va chanter alors qu’apparemment l’intégralité de sa vie n’est qu’une vaste improvisation à la gloire du dieu autisme musical. Le « forceur de voix » Damo Suzuki pour reprendre les mots d’une intrépide blindeuse. Ça ne frise pas le génie, ça le crêpe.

  1. 51 Miles Davis - Honky Tonk (Get Up With It, 1974, USA)

Bizarrement, personne m’a répondu les Stones malgré le côté boogie-blues-rock. Les Who, par contre. Quelqu’un a osé me dire Deep Purple (je n’aurai pas osé un hors sujet aussi grossier et pas drôle), un autre m’a dit les Yardbirds et semblait croire dur comme fer à un groupe de rock, mais faut dire que franchement, ça ressemble pas à du Miles Davis, hein, soyons honnêtes. C’est bien sûr ce que je j’espérais : faire confondre Miles Davis avec tous les groupes de rock couillus du monde (sur le reste de l ‘album, c’est plutôt aux pires toxicos de la NWW list qu’on pense), et voir un peu ceux qui connaissent leur Get Up With It (c’est le début d’un des titres les moins longs), qui mériterait d’être considéré comme un classique absolu au même titre que In A Silent Way à mon avis... Eh bien y’en a un qui a trouvé direct, c’est (N°6), et là je crois qu’on peut dire bravo.

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 17:32
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  1. 52 Pan y Regaliz - Magic Colors (Pan y Regaliz, 1971, Espagne)


bonus LAGROHT

En fait, la 52 était la première d’une série de titres qui formaient une suite, jusqu’à la 58 inclue, une suite logique dont il fallait trouver le principe pour gagner un bonus dont je n’avais pas encore imaginé le barème. Le concept, stupide je l’avoue, était qu’on partait avec ce groupe de l’Espagne pour arriver au pôle nord avec les Residents et leur album Eskimo. Du coup ça faisait un peu invasion viking à l’envers, d’où le nom du bonus, lagrohT (pour Thorghal, hem...). Fin bon, tout ceci est définitivement inutile, j’en conviens, en fait j’avais juste envie de vous faire écouter de très bons groupes de psyché encore trop mal connus à mon goût, sans trop d’espoir que cette série soit trouvée vue sa difficulté. Et c’est vrai que ça ressemblait à du Jethro Tull.

  1. 53 Dashiell Hedayat - Cielo Drive/17 (Obsolete, 1971, Fr)

C’est donc lui le deuxième titre où on retrouve Gong. J’ai pioché un passage en plein milieu de la longue face B, autre hommage à la villa des meurtres de Manson, où on entend un gamin qui semble être le fils de Robert Wyatt demander « Why are you so high » ? Tandis qu’en fond, une ligne de basse de Christian Trisch s’égrène... logiquement, j'ai entendu Gong - Continental Circus (la ligne de basse est une variante, et c'est le meme groupe). Un des meilleurs moments du psyché hexagonal, enregistré au Strawberry Studio d’Hérouville, mais je crois que le fameux château d’Hérouville n’avait pas encore été reconverti en studio en 70....

  1. 54 Ash Ra Tempel - Amboss (Ash Ra Tempel, 1971, RFA)

Un disque qui a été très apprécié quand je l’ai chroniqué ici, mais qui reste dur à trouver à cause de la nature improvisée et très étirée de la musique. Là c’est la face A, un morceau de 20 minutes absolument génial, qui m’évoque justement les invasions barbares. Du grand art, Manuel Gottshing n’a pas le mot « Gott » dans son nom de famille pour rien. Quant au batteur, c’est Klaus Schulze, ne l’oublions pas, également aux futs sur le premier Tangerine Dream ! Le vrai acte de naissance de la Kosmische Muzik à l’allemande ? (oui parce que les premiers TD et kraftwerk, c’est surtout de l’expé bruitiste, certes génial...). Certains ont cru entendre du blues-rock là-dedans et ont tenté les power trio Hendrix, Cream et Blue Cheer et puis forcément, un peu tout le krautrock originel y est passé : Cluster, Popol Vuh, Amon Duul, Guru Guru (deux fois)... Pas si trouvée que ça au final.

  1. 55 Burning red ivahoe - Ivanhoe I Brondbyerne (M 144, 1969, Danemark)

Pour le Danemark, j’ai choisi le héros national danois. Pas de feinte, le mot « Ivanhoe » est le premier prononcé, avec l’accent danois j’en conviens. Bon ok, ça reste l’un des groupes les plus introuvables du BT ! Ce groupe est excellent, il s’agit de la première chanson de leur premier album, un double, et qu’avec le recul je trouve de plus en plus psyché et de moins en moins prog comme j’ai pu le voir classé de-ci de-là. Et si sil continue de grower avec les écoutes, je vais finir par regretter de ne pas l’avoir en envisagé pour inclusion dans le bouquin, parce que là, dans le genre double album qui ne s’essouffle pas... Proggy aurait sûrement fini par les aborder sur guts, tout comme l’extrait suivant. Florilège de réponses reçues : The Move, Van der Graaf Generator, Arthur Brown.

  1. 56 tasavallan presidentii - Dance (Lambertland, 1972, Finlande)

Une des plus tentée, alors que c’est peut-être la plus dur de tout le blind. Jethro Tull est souvent revenu, Gentle Giant aussi, Gryphon, Motorpsycho, Broselmaschine (bon groupe de psyché, ça, aussi)... On passe, un peu vite j’en conviens, à la Finlande, avec ce groupe dont j’ai mis une pochette en exergue de ce topic, histoire de voir si ça faisait tilter certains (non, of course). C’est très prog, du prog-psyché j’imagine, mais dans ces entrelacs de guitare j’entends vraiment beaucoup du jeu de certains guitaristes psyché, comme par exemple celui du gratteux Man, le groupe gallois. Tout l’album est excellent, mais ce titre est absolument imparable ! Du jerk médiéval en tranches arc-en-ciel, avec l’option glissade dans flaques de wah-wah. Un crève-cœur de sélectionner un passage plutôt que tout le titre. C’est un cliché de le dire, mais y’en avait des groupes qui ridiculisaient une bonne partie des anglais et américains mais qui ne pouvaient rien faire pour se faire connaître, à l’époque...

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 17:37
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  1. 57 Kemialliset Ystavat - Alempana Kuin Enkelit (Alas Rattoisaa Virtaa, 2014, Finlande )

Autres finlandais, les « amis chimiques » sont parmi mes chouchous dans le psyché récent, ayant opéré la précieuse jonction entre l’acid folk qui revenait en force dans l’underground des années 200 et l’électronique pétrie d’étrangeté hypnagogique, voire de reflets vaporwave des années 2010. Si discuter d’eux en des termes « musicaux » peu avoir es airs de plaisirs d’initié (d’où ma chronique d’une ligne pour l’un de leurs albums qui se dérobait à toute description digne), ce n’est pas du tout le cas de leur musique, qui incarne une sorte de voie que Animal Collective aurait pu suivre s’ils s’étaient un moins écouté glapir, même si j’aime bien certains de leurs titres... Le side-project d’un des membres du groupe avec Spencer Clark (skaters) en 2016 était bien fumeux également, ça s’appelle Tarzana et c’est au moins aussi bon que cet album des finlandais, dans un registre plus posé et moins chargé. J’ai ici récolté des noms de groupes aussi variés que Cornelius, Connan Mockasin et Future Sound of London.

  1. 58 Residents - The Walrus Hunt (Eskimo, 1979, Pôle Nord)


Fin du bonus Viking

Rien à voir avec les Beatles. Premières secondes de l’album Eskimo, un de leurs plus connus, donc extrait plutôt bien trouvé. Je confesse l’avoir quasiment jamais écouté, me le réservant pour le jour de canicule le plus lourd qui viendra peut-être... Un des nombreux extraits que moi-même je n’aurai pas eu, hahaha (comme une bonne partie de cette série viking, hein.... mais bon, je voulais aussi être surpris par les gutsiens.). C’est vrai que j’aurai pu mettre un bonus CALOTTE, aussi.

  1. 59 Melody's Echo Chamber - Shirim (single internet "Shirim", 2014, Aix-en-f*ckin-Provence)


bonus Pump It Anthony Red Rose : 6 points

Sans doute le nom de bonus le plus idiot que j’ai trouvé avec la 40. Anthony Red Rose est un chanteur de dancehall jamaïcain première vague, dont l’unique tube (on tombe direct dessus en cherchant le gars) a ce couplet obsédant qui revient : « sound sweeter with an echo chamber... ». Rien à voir niveau son avec Melody’s Echo Chamber, évidemment. On a tenté Chrome Hoof, Broadcast, MGMT , et forcément, Tame Impala. On reconnaît encore la production caractéristique de Kevin Parker sur ce titre, peut-être issu des sessions de Melody avec lui... Le nouvel album, appelé « Bon Voyage », devrait sortir de façon imminente et d’après les extraits ça ne ressemble plus du tout à du Tame Impala, exit Kevin Parker et bonjour une magnifique pop psyché à tiroirs et truffée d’harmonies splendides et complexes. Certains découvriront avec bonheur qu’elle n’a pas creusé la voie des petits riffs FM et dansants de ce « Shirim », qui annonçait un peu trop le Currents de Tame Impala, diront certains. Bon, personnellement, j’ai jamais rien entendu de Tame Impala qui soit aussi bon, personnel et doté d’un souffle épique que le premier Melody’s Echo Chamber (« Endless Shore », quelqu’un ?), donc je me marre bien quand je vois les nazes la ramener en mode misogyne, se plaignant que c’est Kevin le petit génie qui a tout fait et que Melody a quand même bien de la chance. Ah bon, alors pourquoi le mec a eu besoin de faire produire deux albums par Dave Fridmann ? La tournure des deux carrières devraient faire taire pas mal de ces clichés qui sont franchement agaçants en 2017, sans ironie. Bref, content de voir quand même que ce titre a été pas mal trouvé. Et je reste quand même agréablement surpris qu’une telle musicienne se soit cachée dans les replis vermoulus de la riante ville d’Aix-en-Provence (nombre de lieux où voir de la musique live : 0. ah si, pardon, y’a un Casino pour le jour où Hélène s’égara), dont la réputation assez stricte du conservatoire était arrivé à mes oreilles (les conservatoires sont un peu des microcosmes cela dit)... La seule ville où même les rastas se moquent des mecs à cheveux longs, et où les chiens sont plus admis que les punks à chiens qui suivent derrière. Une ville taï de chiante.

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 17:42
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  1. 60 Jimi Hendrix Experience - The Stars That Play With Laughing Sam's Dice(single, 1967, UK)

Vraiment très peu trouvée pour du Hendrix. Elle a titillé pas mal de monde, mais en fin de blind, les oreilles sont fatiguées, et toutes les guitares se ressemblent... Ce single de noël 67 était un peu le cadeau d’adieu d’Hendrix à la scène Londonienne, juste avant de partir pour des tournées incessantes aux USA qui auront hélas un peu raison de sa créativité initiale. Enregistré en pleine party en studio entouré d’une foule d’admirateurs de relous défoncés, c’est clairement une blague qui n’était pas destinée à dépasser le stade du 45-tours, mais comme la discographie d’Hendrix a toujours été construite en dépit du bon sens par des businessmen peu scrupuleux, ben elle s’est retrouvée sur le best of « Smash Hits » de 69 ! Alors que le single Stepping Stone / Izabella, lui, presque personne l’a vu passer ! Bon, cela dit, si ni l’un ni l’autre n’égalent la grandeur de ses albums, ce « The STP with LSD » reste un bon morceau, mais dont on sauvera principalement le riff d’intro et ce break acidulé. Il y a un élément d’autoparodie, mais ça ne gêne pas quand on connaît la propension du psyché à s’autocaricaturer naturellement à mesure qu’il invente.

  1. 61 Gilberto Gil - 2001(Gilberto Gil,1969,Brésil)

Je ne sais plus si j’ai donné l’indice « il a été ministre », ce qui était quand même un joli cadeau, encore fallait –il ne pas avoir une lecture ethno centrée de ma phrase ! Gilberto Gil a donc été ministre de la culture pendant 2-3ans sous le gouvernement Lula, au Brésil, et a réussi à en sortir sans scandale de corruption ou soupçon d’abus, ce qui peut se saluer vu les pratiques dans le pays ! Il a surtout une carrière musicale très riche, dont je devrais causer tantôt ici, n’en déplaise à ceux qui ne veulent pas voir plus loin que ses années 80 très, très orientées « boum d’anniv CM2 », j’en conviens. Mais bon, c’est valable pour Stevie Wonder, et tant d’autres que ce n’est pas la peine de les nommer. « 2001 » était une reprise de Tom Zé, un morceau à l’origine chanté par les Os mutantes sur leur deuxième album, ici méconnaissable sous les effets de Rogerio Duprat, rajoutés en post-production avec la bénédiction de l’artiste, qui ne pouvait pas vérifier le travail, puisqu’il était en liberté surveillée à Salvador de Bahia, ville où enregistrer un disque et réécouter des bandes audio devait pas s’avérer être si simple que ça en 68. Du coup ça donne un disque en roue libre, décomplexé, et plus extrême dans le psyché que tout ce qu’on fait les Os Mutantes ! Le moment le plus WTF du Tropicalia (il y en a eu pourtant) ? On m’a répondu Hendrix, ce qui ne m’étonne pas, c’est une influence majeure du bonhomme... Et comme le gutsien n’aime rien plus que de chercher midi à 14h, même ceux qui avaient flairé le brésilien ont cru bon chercher dans les petits recoins... un blindeur perdu m’a abordé avec un accent de gringo, articulant “Zé Ramalho” ? Je l’ai délesté de son portefeuille puis il a continué sa route sur la plage déserte... Un autre a été aperçu battant des bras par 50 cm de fond en criant « Caetano Veloso », alors que le paquebot Gilberto Gil passait tranquillement à 20 mètres derrière lui...

  1. 62 Byrds - Eight Miles High (RCA Studios,bonus de 5th Dimension,1965,L.A.)

J’ai saupoudré la toute fin du blind de quelques extraits cadeaux histoire d’enrayer le légitime découragement de ceux qui auraient traversé les pistes 50 à 60 la langue pendante... Du coup, ça a marché, les Byrds ont été pas mal trouvés ! Ceux qui ont ne serait-ce que feuilleté mon livre savaient que celle-ci allait tomber à moment donné, et forcément la version RCA enregistrée en 1965, que je trouve aussi bonne que la version officielle, ni plus ni moins. Les solos sont différents, ce qui en fait tout l’intérêt. Sur ce passage-là, je trouve qu’on entend vraiment l’influence de John Coltrane, même si une fois transposé à la douze cordes électrique, c’est forcément plus du tout le même carton...

  1. 63 Hawkwind - Brainstorm (full version) (Space Ritual,1972,UK)

C’était prévisible que je mette Vent de Faucon dans ce blind faut croire, (la couv), vu que beaucoup de monde l’a trouvé, plus que les Byrds et que les Beatles (largement). J’ai sans doute choisi le refrain de leur chanson la plus connue, aussi, ici dans une version longue du double live Space Ritual, en partie enregistré à Liverpool. Du très lourd, ce qui a permis à certains de rendre hommage à Lemmy... Et à d’autres de me dire Monster Magnet, héhé. quelqu’un m’a sorti les Damned, pas si bête...

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 17:46
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  1. 64 Grégory - Un Trou Dans Ma Chaussure (EP 45t Fontana, 1967, France))


mini bonus faites entrer l'accusé : 4 points

Spéciale dédicace à un blind précédent de Raven où chaque piste portait un nom de cocktail, avec si je me souviens bien, un extrait nommé « Petit Grégory ». Ah, poésie des comptoirs... Du coup je n’ai pas pu résister au bonus Faites entrer l’accusé, même si pour le coup les deux points en plus n’étaient pas justifiés par la difficulté de l’extrait. Le texte de la chanson dans son ensemble est débile. Dernier extrait farceur du blind, mais pas hors-sujet, il s’agit d’une reprise de Traffic, « Hole in my shoe », tube londonien de l’été 1967, par un yéyé français, simplement appelé Grégory. Et la fille dans le break l’appelle « mon petit Grégory » en toute innocence, puisque l’affaire « petit Grégory » n’était pas encore arrivée (le brave marmot n’étant même pas à l’état de projet quand ce titre est sorti). C’est beau la France. Certains ont trouvé grâce à Bide et Musique, peu se sont doutés que le nom de l’artiste était donné dans l’extrait, au final...

  1. 65 Monster Magnet - Cage Around The Sun (Superjudge, 1993, USA)

Youpi, j’ai réussi mon coup, on m’a répondu Incredible String Band pour Monster Magnet ! Eh oui, l’extrait était très, très folky, indianisant même, un intérêt qui semble avoir perduré chez le groupe puisqu’ils ont repris « Three King Fishers » de Donovan sur Last Patrol, de superbe manière. Fans de Monster Magnet, indignez-vous, quelqu’un m’a répondu « Ben Harper vs. Ravi Shankar », et un autre « Slumdog Millionnaire OST », y’a plus de tenue ! Au final, très trouvée quand même, après certaines hésitations et suées pré-estivales, et je n’ai même pas eu besoin de sortir mon indice foireux : « la 4 est le retour du fils de la 65 ».

  1. 66 Ring - The Day Of The Dun (O De Dun Dun, 1986, Uk)


BONUS LSD25 : 25% de points en plus, calculés à partir du score total

Ring. Très certainement l’un des extraits in-shazamables du blind, mais n’ayant pas l’application, je ne peux pas vérifier. Trouvée une fois, par un heureux candidat qui a donc hérité du bonus LSD-25, à savoir 25% de points en plus, oui vous avez bien lu ! Aucun risque que quelqu’un trouve les deux LSD-25, j’étais tranquille. Comme je n’ai pas précisé au blindeur la nature de son bonus (je me suis contenté de lui ajouter les points), il ‘en a pas abusé, et n’a même plus donné de réponses, alors que évidemment, s’il avait su, il aurait peut-être été tenté de gratter le plus de points possibles, sachant que les 25% s’appliquent sur la totalité des points ! Ça restait inférieur au bonus roulotte, à moins d’avoir vraiment fait un hi-score. AH et Ring est un petit groupe sorti de je ne sais où (un blogspot type mutant sounds probablement) de la campagne anglaise des années 80, ayant sorti deux cassettes confidentielles dans un style entre Gong et un Cardiacs bien plus léger, donc un genre de pop zolo assez colorée et inventive. La teneur en psyché est légère, mais ça reste super frais et assez à part, grâce à ce côté début 80’s qui fleure bon les débuts des synthés. On m’a répondu P-model, Dukes of Stratosphear (effectivement, un côté XTC chez Ring) et King Crimson, la période Discipline j’imagine.

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 17:49
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  1. 67 ZeN - bu dunya benim dunyam (Bakirköy AkIl Hastanesi'nde, 1999, Turquie))

Non, (N°6) n’est pas le seul à l’avoir eue, my_friend_goo et Sgt-Buck l’ont eue aussi ! J’ai bien entendu évité d’en faire un bonus malgré la difficulté... Du rock psyché anatolien récent donc... Je précise que je connaissais avant les chroniques du père N°6, cet album étant considéré comme une perle cachée sur internet depuis sa sortie semble-t-il. De temps à autre un groupe issu d’un pays inhabituel e est remarqué même par les disquaires américains, et ce même à cette époque pré-internet. Depuis, j’ai découvert les autres disques de ce groupe (qui a ensuite évolué en Baba Zula), et ouais, c’est clairement un sacré morceau, adepte des morceaux longs et trippants. Seuls ceux qui l’ont eu ont reconnu la Turquie, les autres ayant fureté du côté de Rachid Taha, Bodenia (connaît pas !), Group bombino et Pere Ubu – cherchez l’intrus.

  1. 68 Bobb Trimble - Another Lonely Angel (Harvest Of Dreams, 1981, USA)


BONUS HAMELIN TREMBLOTT : 6 points

Impossible à cataloguer, Bobb Trimble provoque les réponses les plus confuses : Jefferson Airplane, Lene lovitch, Patti Smith, les Bee Gees ... Sopor Aeternus (notez la diversité des réponses et des sexes). Je me bornerai à dire que ses deux premiers albums sont indispensables, qu’on soit concerné par le psyché, la pop, le folk ou les songwriters en général. Un ovni, entre Lennon, Neil Young et un Connan Mockasin qui aurait vraiment avalé un gros bad trip et renoncé à tout artifice et maniérisme. Le bonus n’a pas été inquiété, sauf par un seul participant, qui a trouvé direct.

  1. 69 Beatles - Only A Northern Song (B.O. de Yellow Submarine, 1967-69, UK)

Une des plus trouvées, quand même. Morceau pneumatique et déphasé écrit et chanté par George Harrison sur la bande son du film Yellow Submarine. D’où le rapport avec The Glove qui est aussi le nom du grand méchant du film, qui apparaît sur les deux pochettes (et qui comme son nom l’indique, est juste ... un gant. C’est mal la drogue). Assez « self-explanatory » comme chanson, comme disent les anglais, Harrison ayant un rapport assez bizarre aux nouveaux sons et au psyché, fait d’attraction-répulsion (le mec a été au Haight-Ashbury voire ce que ça donnait, a contribué à la vague de la musique indienne qui a donc atteint notre cloclo national, a fait deux disques expés totalement perchés entre 68 et 70 mais avait en même temps une réaction épidermique quand McCartney ou Lennon voulaient aller trop loin dans le conceptuel dans les Beatles, lâchant juste un « avant-guarde a clue » moqueur...). Pas de malus pour ceux qui l’ont pas trouvée, remerciez-moi.

  1. 70 Pi-Corp - Just Another Song (Lost In the Cosmic Void, 1975, ??)


BONUS LSD25 : 25% de points en plus, calculés à partir du score total

Et juste après les plus connus... Le nonos déterré du fond du jardin ! Seul extrait non-trouvé du blind. Vous avez quand même été nombreux à vous y mesurer : Paul Chain, Wallenstein, Legendary Pink Dots (ça se comprend, on dirait un peu « Where No Man », en 1000 fois plus barré), PiL (ou « un truc du label Celluloïd », hum, je vais aller réécouter), Ash Ra Tempel avec Timothy Leary sur l’album 7up (encore un extrait qui était ailleurs !). Comme pour la 68, j’ai pas eu deux fois la même réponse. Tout cela était à la fois loin et proche. Proche car c’est bien un groupe barré des 70’s mouvance NWW list, krautrock et kosmische à fond les ballons... Et loin car... Ben Pi-Corp c’est loin de tout en fait. C’est sorti que sur une compil CD aux airs de bootleg dans les années 90, réédité depuis sur un vinyle à la pochette tellement moche qu’il traîne dans les bacs d’un disquaire lyonnais à pas cher depuis un moment, et totalement inconnu au bataillon, tout comme l’autre bonus LSD-25.

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 17:49
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  1. 71 This Heat - Cenotaph (Deceit, 1981, UK)

Un morceau qui fait de drôles de trucs au cerveau, dans la lignée de la piste suivante d’ailleurs. This Heat pourrait fréquemment être qualifié de psychédélique, sans jamais reprendre les habitudes du style, mais sur ce titre ils sont carrément dans une sphère connue d’eux-seuls. Ça souffle le chaud et le froid, l’amer et le fade, le grandiose et le grimaçant... Là aussi, on m’a répondu XTC, ainsi que Talking Heads, Silver Mt. Zion, Medicine (cocasse vu que Brad Laner est le guitariste et co-compositeur de Steaming Coils, qui vient juste après), Unknown Mortal Orchestra (waouh, ils ont fait des machins comme ça, eux ?). Mention spéciale à Damo qui m’a trouvé cet extrait après la fin du blind, en réécoutant l’album, comme quoi j’étais plus dans l’imprévisible que dans les obscurités pures…

  1. 72 Steaming Coils - Proposed Pink City (The Tarkinton Table, 1987, L.A.)

Conclusion idéale pour un voyage un peu éprouvant, j’ai foutu le titre en entier, en veillant seulement à retirer les tags ID3. Que dire ? Tout l’album est impressionnant, tout comme les deux autres de la disco de ce projet pop de membres du L.A.F.M.S. (Los angeles free music society), mené de front par Brad Laner (cité juste avant) et Rick Potts. Et dire que Laner a fini comme Sideman sur l’album le plus mainstream de M83 ! Il était plus inspiré ici, quand même, surtout au moment de ce solo de trompette que je comparerai au moment où le soleil couchant atteint le point de fermeture qui lui fait gagner des points de scintillance avant de disparaître derrière une colline (2 :51). Après ça, en général, j’ai plus envie d’écouter autre chose. Un seul a trouvé, le même qui a eu la 66. Et bien essayé, Steréolab, mais alors je veux les coordonnées du morceau de Steréolab qui a fait penser à ça, parce que c’est quand même plus propre de ce que j’en connaît, Stéréolab


à suivre la compil de tout ça en upload téléchargeable, surement en 4-5 tranches !

Et donc pour retrouver les extraits correspondants, cf les vidéos de la page précédente.

Un grand merci à tous les participants ! Maintenant, envoyez vos adresses postales par mp, je vais faire des envois groupés !

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Klarinetthor › samedi 10 juin 2017 - 17:59
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et ouais, Trimble, j'ai bien écouté ça ces dernières années...dans plusieurs livres sur le rock (psyche) et la folk (psyché), un des seuls noms cités à chaque fois. Par contre Locust Abortion Technician a aussi beaucoup tourné sur la platine depuis 2014, mais là, un gros trou inexcusable. Je me rattrape en faisant une journée uniquement Butthole surfers pour le coup.

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Klarinetthor › samedi 10 juin 2017 - 18:05
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Bravo pour ce blind pointu et aussi accessible, et pour la patience à dépioter tous ces messages, j'en connais qui auraient distribué les fautes techniques plutôt que les encouragements et les relances.

Au fait, le classement c'est accessoire, ce qui compte c'est de s'etre retourné le cerveau, hein?

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dariev stands › samedi 10 juin 2017 - 18:09
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Oui, d'ailleurs, je reposte le classement ici. tout ceux qui ont participé ont du courage, de toutes façons ! et des erreurs de comptage, y'en a eu , haha !!

Pour faire simple, les 20 premiers peuvent m'envoyer leur adresse (ou préciser s'il veulent juste un envoi par mail, ou rien du tout), je promets pas de le faire tout de suite mais je vais envoyer plein de cadeaux !

Scores et classement définitifs

PODIUM:

  1. krokodebil: 100
  2. Dun23 : 92
  3. bubble: 90
    -
  4. (N°6) : 89
  5. PechMayneau: 84
  6. sergent_Buck: 67,5
  7. A.Z.O.T. : 60
  8. EyeLovya : 58
  9. my_friend_goo : 55
  10. Cera : 50
  11. Klarinetthor: 46
  12. Gouzi: 44
  13. Ibène: 40
  14. Rastignac: 40
  15. space_ritual : 38
  16. Raven : 34
  17. damodafoca : 34
  18. sgt.toupie : 30
  19. Boumbastik : 20
  20. dimegoat: 18
  21. sirius : 12
  22. No Background : 12
  23. Microbe666 : 12
  24. Seb de Super: 12
  25. Wendy_Scabtree : 10
  26. ezekiel: 6
  27. Dead26: 4
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(N°6) › samedi 10 juin 2017 - 18:11
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Oui, c'est moi, je suis celui qui trouve le bonus thai à 25 pts, qui identifie Terry Riley et Miles du premier coup (ouais, d'ailleurs celui qui n'a pas Get Up With It ou qui l'a mais ne l'aime pas = jackass) mais qui est incapable de sortir Pink Floyd et les Beatles. LOL.

Putain, Don Cherry ! Ca donne envie !

Je suis quand même passé à côté de trucs trouvables (pour moi), genre Tool... Le podium était à ma portée...

Sinon, Melody Chamber, Moodoïd, c'était le côté France Inter du blind ?

Quant à ZeN, ben ouais, Murat Ertel et Levent Akman sont vos deux nouveaux musiciens favoris, c'est juste que vous ne le savez pas encore (ça vaut pour tout ce qu'ils ont fait).

Chapeau bas Môsieur. Et je dis pas ça parce que j'ai fait mon Best Score Ever. Pour les gens de la classe moyenne du scorage, y a un excellent livre sur le rock psyché qui vient de ressortir chez Le Mot et le Reste. Parfait pour l'été. Même le prix vous fera rire.

Message
Klarinetthor › samedi 10 juin 2017 - 18:14
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Ca risque de me rappeler les deux derniers étés... tu fais pas dans la distro des Julian Cope, Dariev?